[Review VF] New West

[Review VF] New West

Pour sa première review sur MDCU, le membre policemouton a choisi une oeuvre qui sort de l'ordinaire. Nous esperons que vous allez être aussi charmés que nous l'avons été.


Durant la relativement brève vie que connut Bamboo dans les comics à partir de 2005, au travers de sa collection Angle comics (qui s’acheva en 2008), il nous délivra de petites infamies que nous aurons certainement l'occasion d'aborder un jour, mais aussi de belles surprises, comme New West.

Angle comics n'a pas de thème privilégié ou de supers-héros à placarder sur chaque couverture. La collection a comme principal atout de traduire des oeuvres assez marginales, qui ne trouveront pas toujours leur public et que vous pourrez ainsi acheter d'occasion pour le tiers du prix d'origine.


 



 

 

Si pour Bamboo, la collection Angle Comics est morte, doki-doki va bien, allez savoir pourquoi. Voilà donc comment vous vous retrouvez dans un comic shop devant la couverture cartonnée de New West et ses 72 pages. L'eau vous vient à la bouche, non seulement l'objet n'est pas cher, mais voir un gars habillé en imper et cravate, sur un cheval, avec une blonde cramponnée à lui, tout en tenant un sabre japonais à la main, ça vend du rêve. Et puis, de toute façon, vous comptez payer par carte bleue, alors autant prendre ça pour atteindre le minimum exigé. Par contre, quand l'on vous dit 72 pages, c'est 72 pages. Pas de bonus et une présentation on ne peut plus succincte de l'auteur et du dessinateur.


 



 

Parlons-en. Phil Noto est un dessinateur dont la réputation est bien établie. Marvel, DC, Image et ici Black Bull, ses mains sont passées partout (si vous souriez en lisant cette phrase, vous êtes au moins aussi immature que l'auteur de cet article, honte à vous!), mais ce n'était pas encore le cas à l'époque. Le dessin n'a rien d'exceptionnel mais assure le travail. Le petit reproche qui pourrait être fait concerne les membres coupés, les blessures par balles et les explosions qui sont réellement brouillons. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas croire que le monsieur n'a pas eu à s'échiner pour faire 72 pages, car le découpage, par ailleurs classique au possible, est tel que l'on a rarement moins de 6 cases par page.
 



 

Jimmy Palmiotti n'est pas non plus vierge de toute création. Il est l'auteur de nombreux projets mainstream tout autant que de projets indépendants. Le synopsis de cette édition ne paraît pourtant pas alléchant. Dan, vieux détective alcoolique (mais jamais bourré, comme tous les alcooliques des récits américains), ancien flic, va enquêter sur la disparition du maire Hirsch, en compagnie de la fille de ce dernier. Megan Hirsch,est une jeune femme que, dans notre jargon, on aurait tendance à qualifier de grosse s*****. En seulement 3 pages, elle lui propose 2 fois, à deux endroits différents, de copuler. On comprend direct que c'est un brave flic, aussi brave qu'il est couillon, et qui refuse donc, préférant rester seul avec sa bouteille d'une main, et Dieu sait quoi dans l'autre. Mais elle, que l'auteur a définitivement décidé de présenter comme ayant des mœurs très légères, va le rejoindre à poil dans son canapé, et là nous sommes censés croire qu'il ne se passe rien entre eux.





 

Bref, vous avez là les seuls personnages dont les caractéristiques sont un tant soit peu approfondies, logique pour un si petit format. Heureusement, l'abondance de narration nous permet d'éviter que le récit ne soit trop bref. On le découvrira bien vite, l'histoire, banale au premier abord, devient beaucoup plus intéressante lorsque l'on comprend que la banlieue de Los Angeles où elle se situe n'a plus d'électricité, de même que l'ensemble de la Californie. Quand c'est à Dan que l'on demande explicitement, alors qu'il n'est plus flic, de livrer la rançon de l'enlèvement, il nous n'en faudrait qu'un peu plus pour qu'on en vienne à se demander si le décès de la sœur de Megan des années auparavant n'était qu'un simple hasard. Après tout, i il était déjà celui chargé de la transaction à l'époque...



 

[conclusion=4][/conclusion][onaime]- les couleurs
- un scénario moins prévisible qu'on ne peut le croire
- beaucoup d'éléments par page
- la dernière page[/onaime]
[onaimepas]- trop court
- mériterait une suite[/onaimepas][resume=80]Au final, New West ne marquera pas l'histoire du comics. Comment aurait-il pu en être autrement avec 72 pages. Pour autant, l'intrigue est prenante. Si cette micro-société post-apocalyptique est plus un décor que le fond même de l'histoire, elle n'en permet pas moins de lui conférer un supplément d'intérêt. Peut-être que vois un mec en imper à cheval un sabre à la main ne vous procurera pas le délire qu'il ma donné, mais vous ne devriez pas rester sensible à quelques cases où le travail de la couleur effectué par le dessinateur est bluffant.[/resume]

 

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