[Spécial Captain America] [Review VF] Marvel Top#13

[Spécial Captain America] [Review VF] Marvel Top#13

La sortie de Captain America: The Winter soldier est pour Panini Comics l’occasion d’éditer des récits inédits consacrés à l’un des super-héros phares de l’univers Marvel. Parmi eux, Captain America : Living Legend par Andy Diggle (Green Arrow  : Year One), Adi Granov (Iron Man), ainsi qu’ Augustin Alessio. Publiée très récemment aux États-Unis, cette histoire nous plonge dans un univers glacial et sombre, à la limite de l’horrifique dans lequel Captain America doit faire face à une entité cosmique incontrôlable et où il rencontrera un vieil « ami » à lui, des retrouvailles qui s’annoncent mouvementées. 



Pour cette mini-série en 4 épisodes, Andy Diggle signe un scénario simple, efficace mais souffrant de faiblesses regrettables. Ainsi pourra-t-on reprocher à l'intrigue de manquer cruellement d'originalité et les rares surprises qu'elle offre sont sous-exploitées. Accumulant les clichés, le scénariste reproduit hélas le traditionnel manichéisme caractérisant le traitement des relations russo-américaines dans les comics. Enfin, si ce récit à l'avantage de pouvoir se lire complètement indépendamment de la série principale de Cap', il n'a aucun impact sur le personnage et sur la continuité.

Heureusement, tout n’est pas à jeter pour autant : les scènes de combats sont dynamiques, en partie grâce aux talents de Granov et d’Alessio. Le seul reproche que l’on pourrait leur faire est leur côté très répétitif (on a compris que les balles n’avaient aucun effet sur la menace et que seul le bouclier de Cap’ fonctionnait, le répéter 5 fois n’est pas utile). L'histoire recèle également de plusieurs bons passages, tels que la rencontre entre notre héros  et le Docteur Fox ou encore l’affrontement final. Les flash-backs apporte aussi leur lot de scènes réussies. Intelligemment disséminés, ils apportent les réponses au moment adéquat sans gêner la narration. Autre point très appréciable, Captain America  est présenté de manière très iconique et son traitement est parfaitement fidèle à ce qu'on peut attendre de lui : loyal à son pays tout en ayant conscience de ses défauts. L’ambiance de ce récit, située entre la science-fiction et l’horreur, est renforcée par les décors enneigés, puis l'environnement cloisonné et surtout par les dessins et la colorisation, froids et angoissants.


D'ailleurs, on retrouve un Adi Granov en grande forme (il faut avouer que je n’en attendais pas moins de ce grand dessinateur). Il nous livre des planches de toute beauté, qui ne manquent pas de dynamisme, ce qui n’est pas toujours le cas avec les artistes recourrant comme lui à un style très réaliste. Le niveau de détails est impressionnant et les émotions des personnages très bien véhiculées. Cap apparaît très peu dans ses planches mais chacune de ses apparitions fait mouche et nous fait regretter que Granov ne travaille pas plus souvent sur le personnage. Malheureusement, il est très vite remplacé par Augustin Alessio, qui est loin de son niveau. Celui-ci s’en sort ppourtant avec les honneurs car, là aussi, c’est dynamique, beau, détaillé et très réaliste. Mais, plus important encore, il essaie de respecter une continuité graphique en conservant une palette de couleurs et une atmosphère qui ne jurent pas avec le travail de son prédécesseur.



Au niveau du format, cela reste correct  (5.50 € pour 96 pages), le numéro reproduit l'intégralité des covers d’Adi Granov (ça aurait été dommage de s’en passer), et en bonus, une double page est consacrée aux couvertures alternatives et parodiques signées par des noms prestigieux tels Neal Adams, Francavilla, Mike Allred ou encore Walter Simonson. Si l'initiative est très appréciable, on ne peut apprécier pleinement les dessins réduits à des vignettes (4 par pages) et le nom des artistes n'est pas cité. 



Captain America : Living Legend est un récit qui ne marquera pas les esprits en particulier du fait de sa simplicité et de son manque d'originalité à la fois sur le fond et sur la forme. Cependant, sa lecture n'est pas désagréable, réserve quelques bons moments et la présence d’Adi Granov apporte un réel plus car ses apparitions dans les pages intérieures sont aussi rares que remarquées. Dommage qu'il ne se contente que d'un épisode. 

[onaime]-L’ambiance à la limite de l’horreur
-Les dessins de Granov
-L'autonomie du récit
-Les couvertures
[/onaime][onaimepas]- La simplicité et le manque d'originalité de l'histoire
-Une lecture qui n'apporte pas grand-chose
-Granov ne signe que le premier épisode[/onaimepas][conclusion=2,5][/conclusion]

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  • Stingrayfell
    Stingrayfell

    il y a 10 ans

    Très bon article, justement j'hésitais à l'acheter mais finalement ça ne me donne pas envi.

  • SpiderNiels
    SpiderNiels

    il y a 10 ans

    Un récit sans interet. ça prolonge rien et la menace s'avère en réalité ridicule. On dirait un épisode de mi saison d'une série TV qui est en dehors du fil rouge x)

  • Kit_Fisto
    Kit_Fisto

    il y a 10 ans

    Une histoire complète entre 1945, 1968 et maintenant où Steve Rogers, le Captain America doit se confronter à une entité alien possédant le corps d’un héros de l’ex-Union Soviétique. Une histoire complète assez SF-horrifique scénarisée par le britannique Andy Diggle et dessiné par Adi Granov pour la 1ère partie et Agustin Alessio pour les 3 autres. On préfère Granov sur ses travaux pour les concepts arts ciné du Marvel cinematic Universe et pour ses couvertures. Ici, il fait le service minimum et c’est bien dommage. 3/5

  • Surveillant voyageur
    Surveillant voyageur

    il y a 10 ans

    Un petit hommage à The Thing ?