[Zap'DC#48] Semaine 12 (Forever Evil)

[Zap'DC#48] Semaine 12 (Forever Evil)
Triste semaine qui aura vu le dernier épisode de la série Animal Man. Heureusement cette fin ne marque pas celle de l'apparition du héros dans l'univers des New 52. Autres fins qui s'annoncent, mais cette fois accueillies avec un peu plus de joie, celles des crossover Forever Evil et Blight. Cette semaine l'arc tie-in dans la série Suicide Squad s'achevait également. Je vous en dis plus ci-dessous et il ne reste plus qu'un épisode pour conclure le crossover de la franchise Dark.  Et là aussi on ne saurait retenir un ouf de soulagement. 
Autre événement, un nouvel épisode de la série Superman Unchained...mais si, vous savez, la série événement écrite par Snyder et dessinée par Jim Lee. qui finalement ne contiendra que 9 épisodes. 
Et enfin au programme de cette sélection, des gros plans sur deux séries dont on n'a pas beaucoup l'habitude de parler en France mais qui poursuivent tout de même leur petit bonhomme de chemin. 
On ne parlera pas des séries décalées pour cause de retard, puisque Superman Unchained leur vole de loin la vedette (5 mois de retard pour rappel). 
Question retard, Susano en aura-t-il lui aussi pour livrer son Zap' Marvel ? A vous de me le dire

Bonnes lectures et à la semaine prochaine !





Animal Man 29
Bonne nuit Animal Man… des mots très durs à lire. Cette série toujours constante en qualité se conclut ici avec cet épisode qui marquera également la fin du long run de Jeff Lemire sur ce personnage outsiders de l’univers DC. Après une introduction plein de promesses et le crossover Rotworld, le scénariste canadien était parvenu à faire vivre Animal Mal indépendamment en enchaînant dans sa seconde moitié des moments d’intenses émotions (un enterrement et un deuil) tout en continuant de jouer avec la double identité du personnage principal. En effet, la particularité quasi unique de Buddy Baker est de ne pas être seulement un super-héros capable d’assimiler les pouvoirs des animaux qu’il croise mais aussi d’endosser le rôle de père de famille. Un statut qui aura été la source de nombre de ses aventures et de ses échecs. Sans parler de sa carrière d’acteur, un fil rouge dans cette série. On serait presque tenté d’y voir une critiques des succès fulgurants des stars hollywoodiennes, qui commencent par les films de séries B pour arriver jusqu’à la sacro-sainte cérémonie des Oscars. En rangeant au compte des pertes et profits une situation familiale désastreuse. On se souviendra également des originalités narratives avec l’intervention récurrentes de tweets dans les planches, venus se substituer aux dialogues absents d’un héros rendu muet par le chagrin.  Les dessins bruts de Travel Foreman qui auront conféré une véritable identité à la série. Et ironiquement, ce dernier épisode propose ici un bilan résumé des 29 chapitres (et deux annuals) grâce aux dessins fragiles et sensible, presque enfantins de Lemire. La meilleure façon de tirer sa révérence en mais aussi d’accueillir les futurs fans d’Animal Man, en remettant tout à plat. Mais haut les cœurs, on retrouvera ce super-héros dans Justice League United, scénarisé par…Jeff Lemire. Bonne nuit donc Animal Man, mais heureusement, ce n’est qu’un au revoir.

NOTE


 

 
Superman Unchained 6
Il fallait bien cinq mois à Jim Lee pour nous proposer ce petit bijou. Au risque d’avoir perdu le lecteur dans son récit. La série franchit une nouvelle étape ici en jouant avec les codes des scénarios des  grands films d’action, voire catastrophe. Dès les premières pages, en proposant une voix off de narrateur qui fait débuter l’histoire avec une anecdote plutôt légère, en ancrant cette série dans un univers partagé plutôt discret jusqu’à l’épisode précédent, puisqu’il est question d’un certain Bruce. Par ce procédé bien connu en littérature, le narrateur tisse tout de suite un lien de confidence, d’intimité avec son lecteur qu’il a un peu négligé (cinq mois…) tout en préparant le terrain pour une gradation dans l’action. Une promesse largement tenue puisque s’ensuit alors une tension maîtrisée qui trouve son paroxysme dans une séquence compte à rebours qui n’a rien à envier à la série TV 24. Même si 24 ici est à peine le nombre de pages, il n’en faut pas plus au duo pour enfin hisser ce titre dans les sommets, comme ils l’avaient vendu au départ. Un scénario catastrophe également amplifié par un combat épique entre deux personnalités devenues des Titans antagonistes dont même la présence d’un Batman ou d’une Wonder Woman ne vole pas la vedette. Et pour faire écho avec la familiarité bienveillante du ton de la première page, le scénariste s’amuse même à recréer une complicité entre les super-héros, surtout entre l’Homme d’acier et l’homme chauve-souris, pour tout de même sortir cette histoire du lot. Car pour le moment du côté des autres séries, on ne peut pas dire que ce soit la franche rigolade entre les deux compères. Combien de temps maintenant avant la suite ?

NOTE





Green Lantern New Guardians 29
Justin Jordan nous offre une telle aventure cosmique qu’on ne pouvait pas ne pas en parler. Cet épisode est le deuxième d’un arc qui a pour doux nom The Godkillers. Rien de pompeux ici puisque le scénariste propose bel et bien de découvrir l’épopée d’un groupe de « théocides ». Si la première partie pouvait paraître aussi obscure que les précédents épisodes depuis le crossover Lights out, les plans de Jordan se tissent et prennent forme pour révéler la création d’une mythologie cosmique avec dans le rôle du profane un Kyle Rayner toujours aussi réussi. Un White Lantern qui ne cesse de grandir grâce aux aventures vécues avec Carol Ferris et les nouveaux Gardiens . Et plus que les autres, sa rencontre avec une déesse venue tout droit de la fin d’un Age de Bronze offre beaucoup d’interprétations, à en donner le tournis. Où il est donc question de Dieux et Déesses soi-disant enclins à sauver des peuples. Tandis que d’autres, dont les actes trouvent toute leur justification dans leur vécu se sont donnés pour but d’affranchir ses mêmes peuples de leurs croyances qui les emprisonnent. Tout un programme à faire frémir les théologiens du DC Universe. Mais avant tout, on se retrouve propulsé dans une épopée profonde, réfléchie qui peut être lue comme une leçon de morale, ce qui ne serait pas une première pour ce scénariste. Tout en offrant un nouveau regard sur les Lanterns toutes couleurs confondues. Un renouveau dans la franchise qui peut toutefois être très déroutant. Autrement dit on a droit à des histoires à déguster en TPB plutôt qu’en single issue tellement chaque épisode recèle d’indice et d’éléments pour offrir à chaque lecteur sa propre interprétation.

NOTE

 
 


Birds of Prey 29
Une série dont on parle injustement trop peu en France. Certes elle ne revêt pas le même intérêt que sa précédente version écrite par Gail Simone et la qualité des histoires est plutôt fluctuante mais ce n’est tout de même pas l’une des pires (hello Teen Titans…). Petit rappel des faits car la composition de l’équipe a changé depuis les premiers épisodes. On se retrouve avec Batgirl en leader, Black Canary face un dilemme cornélien après avoir retrouvé son mari qu’elle croyait mort, Strix, l’un des Talons de la cour des Hiboux de Snyder. Et enfin une présence masculine qui peine à trouver sa place, Condor. Les amateurs d’ornithologie apprécieront le clin d’œil. Dommage, les équipes artistiques changent régulièrement et pas forcément en fonction des arcs. Pas de quoi attribuer une identité visuelle à la série. Un turn over un peu à l’image de l’équipée sauvage dont les membres ont souvent changé. Une série dure a priori à suivre pour un nouveau lecteur, d’autant qu’elle ne propose pas beaucoup de portes d’entrée (et surtout pas cet épisode). Mais Birds of Prey a presque trouvé son créneau car c’est à peu près la seule série qui fait office de feuilleton fleuve plutôt girly, ne le nions pas, avec un personnage principal pas niais mais qui laisse toujours ses émotions dictées ses actions. Même si celles-ci vont nuire à son karma. Comme dans cet épisode. Sans oublier les amours déçues de Condor, qui fera couiner dans les chaumières. Les quelques touches d’originalité sont vite effacées par le retour de vieux ennemis déjà aperçus dans d’autres séries. Mais en contrepartie, on se retrouve avec une série sans prétention, qui se raccroche souvent aux crossovers de Batman (Night of the Owls, Zero Year, Gothtopia) tout en traçant sa route seule. Un peu liée aussi à la continuité New 52 grâce au passé de Black Canary et la présence de Batgirl dont les références à sa série sont nombreuses. Une série moyenne mais qui ne mérite pas d’être ignorée pour autant.

NOTE





Pandora 9
Pas de doute, une fois qu’on a compris le principe de ce crossover dans le crossover, plus rien ne peut nous surprendre. Même si on se surprend à rêver grâce au titre très évocateur de cet épisode, on se ravise bien vite après avoir vérifié que Ray Fawkes était encore au scénario. Nanda Parbat, c’est reparti pour un tour, avec de nouveaux alliés pour Phantom Stranger, Pandora et Cassandra. Sauf qu’ici les événements s’accélèrent avec un concentré d’action qui se voudrait presque intense…mais en fait ne l’est pas. Les phases de respirations, de calme sont trop nombreuses et longues pour qu’on soit happé par les aspects dynamiques de l’intrigue. Quelques raccourcis perturbent également l’immersion, notamment autour de Constantine et de l’ange Zauriel. Et puis une grosse déception avec l’absence de feu d’artifice, de splash page, d’excitation pour mettre en avant la scène la plus attendue depuis le début de ce crossover. Au final Fawkes et Portela sont restés bien sages, sans chercher l’originalité alors qu’il ne reste plus qu’un épisode avant la conclusion de Blight. Malgré quelques tentatives sans vergogne de redorer le blason de Pandora en faisant prêter à Faust des propos énigmatiques sur la véritable identité de ce personnage en perte d’intérêt (oui parce qu’elle ne porte pas son costume disco doré ici). D’énièmes propos énigmatiques qui tendent à relancer l’hypothèque qu’elle serait responsable de l’univers des New 52… Oui encore une fois les propos sont redondants, à croire que tout le monde connaît Pandora, sauf elle-même. Une dernière tentative malheureuse pour redonner un sens à sa série qui manque de plus en plus de fraîcheur.

NOTE


 

 
Suicide Squad 29
La malédiction O.M.A.C. continue dans les New 52. Après une série éponyme annulée, un passage dans Justice International, également annulé, Suicide Squad doit subir la présence de cette créature qui plombe l’arc de Matt Kindt. En lien avec Forever Evil, même si celui-ci est de plus en plus flou, ce dernier épisode tie-in mettant en scène Amanda Waller toujours enfermée à Belle Reve et le reliquat de son équipe de super-vilains est frappant pour sa torpeur à la fois narrative et dans les dessins. Sans parler des secrets de la prison dévoilés qui peinent de plus en plus à convaincre, des personnages qui apparaissent et disparaissent au fur et à mesure que le scénariste Matt Kindt se souvient d’eux. Définitivement un épisode bâclé, conçu machinalement sans chercher à surprendre. C’est plutôt tout l’inverse : il faut se dépêcher de finir cet arc narratif car avril est déjà là et l’après Forever Evil est déjà connu de tous. Beaucoup de regrets à formuler ici, en plus de l’utilisation ratée d’O.M.A.C., la négligence autour du personnage de James Gordon Jr, personnage que son prédécesseur Ales Kot avait su réinventer. Des promesses pas du tout tenues avec un puissant ennemi, par son intellect, qui a perdu au fil des épisodes de son charisme pour finalement être rétrogradé au statut de dommage collatéral. Et doit-on parler de la dernière pleine page qui propulse tout droit ce chapitre au rayon des scénarios qui tournent en boucle et plutôt kitsch ? Bon d’accord, on n’en parle pas.

NOTE

 
 
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