Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas dans le Zap'Marvel. L'événement du moment, c'est bien entendu toujours et encore All-New Marvel NOW!, et force est de constater que la Maison Des idées continue de proposer d'excellentes nouvelles séries. Ce sont donc trois démarrages sans faute qui nous intéresseront tout particulièrement cette semaine. Nous mettrons ensuite en avant Mighty Avengers qui semble définitivement avoir du mal à se trouver, et la nouvelle mouture de X-Force, qui montre trop de signes de faiblesse pour ne pas nous inquiéter.
Je vous souhaite une agréable lecture et vous propose de vous replonger dans le Zap'DC de DavIds si ce n'est déjà fait !

Les nouveautés All-New Marvel NOW!

Vous cherchez du fun, des gags, de l’action, de la nudité censurée, et encore de l’action ? Ne cherchez plus, c’est cette nouvelle mouture de Secret Avengers qu’il vous faut débuter !

Ales Kot est enfin seul à tirer les rennes de cette série, et autant dire qu’il en tire vraiment parti. Il a décidé de la lancer avec une histoire en deux numéros, s’imposant une mise en place ultra rapide qu’il exécute avec brio dans cette première moitié.
Il nous propose dans un premier temps cinq points de vue différents, avec une très grande maîtrise de la narration. Cette dernière est sans faille, les encadrés réservés aux commentaires du narrateur sont utilisés avec brio, avec un comique de répétition pas si souvent utilisé dans les comics. En couplant à cela une suite de scènes riches en action, mais également en humour de situation, le scénariste réalise un sans-faute. On ne s’ennuie à aucun moment et chaque page a son utilité.
Mieux, il propose aux lecteurs une vision inédite de l’équipe, à mi-chemin entre James Bond et l’Agence Tous Risques. Bref, un cocktail tellement rafraîchissant qu’on ne peut qu’adhérer dès les premières pages. Il ne néglige pas non plus de faire un peu de fan-service en utilisant une créature que les fans d’Eddy Braddock auront plaisir à retrouver.

Il est accompagné de Michael Walsh qui réalise une prestation quasi parfaite avec ce numéro. On retrouve l’efficacité d’un David Aja dans les traits de ce dernier. Ses dessins sont souvent épurés, mais cela ne l’empêche pas d’exceller au niveau des expressions des visages de nos héros, tout en proposant des scènes d’action excellentes. Ce dernier n’hésite d’ailleurs pas à fournir des pages au nombre de cases assez fou pour décomposer au mieux les événements se déroulant sous nos yeux. Bref, c’est très dynamique et toujours réussi. La nudité censurée est également franchement sympathique de par son inutilité.

Au final, sachez tout simplement que passer à côté de ce lancement est un crime !
 
 
 

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Kelly Sue DeConnick surprend avec le lancement de cette nouvelle série consacrée à l’une des super-héroïnes les plus célèbres de l’univers Marvel.

Il faut dire qu’avec la précédente série, elle nous avait habitués à des histoires sympathiques mais auxquelles il manquait ce petit supplément d’âme qui pourrait en faire une série incontournable. Avec ce premier numéro, force est de constater qu'elle l’a trouvé et cette introduction est un vrai régal. La série démarre par une scène digne des Gardiens De La Galaxie, histoire de nous montrer d’emblée la direction prise par la série. Cette dernière se révèle efficace, avec un rythme bien géré et nous permet d’entrevoir le petit escadron réuni par la belle blonde, qui semble avoir un sacré potentiel.
Bien sûr, on n’échappe pas au flashback, qui occupe tout le reste du numéro, mais encore une fois, ce dernier se révèle franchement sympathique. La scénariste nous propose une histoire plutôt tendre, avec des moments larmoyants qui parviennent à émouvoir. On navigue à vue entre l’aspect super-héroïque de Carol , mais aussi surtout son côté humain. On prend plaisir à voir Jim Rhodes et Tony Stark à ses côtés, d’autant que la scénariste nous montre bien qu’elle maîtrise le personnage du bout des doigts, en proposant des interactions plus que satisfaisantes. Ce premier numéro donne vraiment le sentiment d’être l’aboutissement d’un peu plus d’une année d’aventures, période au cours de laquelle la scénariste a pris ses marques avec le personnage et son univers.

Pour finir, on ne peut pas passer à côté des excellents dessins de David Lopez. C’est certainement ce dernier qui donne l’impression d’avoir affaire à un produit très aboutit lorsque l’on découvre les premières pages du numéro. Que ce soit dans l’espace ou sur Terre, il fait preuve d’une grande maîtrise. Ses aliens sont aussi expressifs que ses humains, et on prend un vrai plaisir à suivre l’histoire grâce à lui. Les quelques scènes d’action sont aussi la preuve de son talent. Il met joliment en scène l’héroïne et choisit toujours très bien autant les angles de vue que les poses adoptées par les personnages. Bref, un vrai régal.

Si la précédente série Captain Marvel a peiné à vous séduire, n’hésite pas pour autant à goûter à cette nouvelle mouture. Elle se révèle être plus que satisfaisante et est à ne pas louper !
 

 

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Denniss Hopeless et Kev walker étaient attendus au tournant après leur très bon Avengers Arena, et autant dire qu’avec la suite de cette série, Avengers Undercover, ils répondent aux attentes des fans.

Le premier point qui aurait pu nous inquiéter aurait été le choix de commencer cette série en rupture avec la précédente, quelques semaines après ses événements en nous plongeant immédiatement dans le feu de l’action. Le scénariste évite ça avec brio, il y a effectivement quelques semaines qui sont passées, mais ce premier numéro nous propose de faire un point sur l’état de chaque personnage. Véritable présentation pour les néophytes, ce chapitre propose également aux habitués de découvrir comment les jeunes héros qu’ils ont suivi pendant plus d’un an arrivent à vivre avec le poids des événements de Murder World sur leurs épaules. Il y a bien entendu autant d’états d’esprits que de personnages et Hopeless gère très bien la situation. Ce premier numéro ne manque pas de rythme et rempli absolument toutes nos attentes. Il nous surprend même un peu, en effet, nous n’aurions peut-être pas imaginé voir Bloodstone ainsi.

Kev Walker est bien sûr lui aussi au rendez-vous et cela fait du bien de voir ce qu’il fait avec ces personnages dans un environnement plus urbain. On remarque d’entrée de jeu la grande efficacité de ses dessins et il semble d’ailleurs s’être amélioré au niveau des détails en ce qui concerne les expressions faciales des protagonistes.

En définitive, un premier numéro rudement efficace, qui esquive les obstacles qui auraient pu lui barrer la route et happe d’entrée le lecteur. On a très envie de revenir !
 

A toi de voir, mais je t'aurais prévenu !

 


Ce nouveau numéro de Mighty Avengers se réduit à peu de choses près à un événement concernant Ava / White Tiger, qui opère ici une sorte d’ « upgrade ». Malheureusement, cet événement qui aurait dû être marquant ne l’est pas tant que ça tant le numéro au sein duquel il se déroule est sans grande saveur.

D’accord, le scénariste maîtrise bien les relations entre ses personnages  mais cela ne suffit pas. Après huit numéros, et un troisième détaché de tout événement, la série reste plombée par l’écriture trop classique d’Al Ewing. Ce dernier ne nous propose rien que l’on n’ait vu des dizaines (centaines ?!) de fois. Pire, l’organisation dont est membre l’ennemi du numéro fait franchement pâle figure à côté d’Hydra ou A.IM. Il s’agit apparemment d’une organisation criminelle européenne récupérée directement de l’univers de Blue Marvel.

Quant à l’événement marquant de ce numéro, il faut avouer qu’il manque d’impact. On ne ressent pas grand-chose pour le personnage tout simplement parce qu’il se déroule exactement comme les quelques dizaines d’années d’histoire du support nous l’ont appris. La révélation finale ne nous fait malheureusement de la même manière ni chaud ni froid.
On se retrouve au final avec une série Avengers qui fait pâle figure face à ses aînées tant elle manque de personnalité. Il ne suffit pas de prendre des super héros de minorités ethniques pour faire un hit, encore faut-il que l’écriture propose quelque chose.

On peut cependant saluer Valerio Schiti, toujours au rendez-vous mais cette série est en train de se transformer pour lui comme une sorte de guet-apens dont il ne peut se sortir.
Espérons qu’Al Ewing hausse le niveau bientôt avec une histoire qui nous fasse frissonner.
 

 

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Le second numéro de la nouvelle mouture de X-Force est là et on discerne d’ores et déjà tous les éléments qui pourraient faire décrocher les lecteurs au fur et à mesure que la série progressera.

Pour un concept n’appelant pas un scénario d’une grande finesse, Simon Spurrier nous propose une série extrêmement bavarde pour pas grand-chose. Les personnages parlent beaucoup trop et très vite on se surprend à sauter certaines bulles tant leurs paroles sont parfois inintéressantes.

Les dessins très modernes de Rock-He Kim semblent malheureusement avoir atteint  leur sommet avec le premier numéro, censé donner envie à des lecteurs de rejoindre les deux créateurs dans l’aventure. En effet, dès ce second numéro on remarque que l’on est à un niveau en dessous. Les visages ne sont pas convaincants et ont un aspect presque artificiel, ils paraissent parfois totalement dénués d’expression. Un quasi photo-réalisme requiert une attention aux détails accrue, et c’est justement ce qui manque à Rock-He Kim qui tente tant bien que mal de masquer ses faiblesses par quelques ombrages. Les scènes d’action manquent également d’impact et les décors semblent dénués de personnalité. L’action des deux premiers numéros ne se déroule pas en un unique endroit, et on a pourtant l’impression que c’est le cas. Bref, les dessins sont plutôt décevants.

Pour en revenir au scénario de Simon Spurrier, on remarque un gros manque de divertissement, qui est pourtant le maître-mot des séries X-Force. Ce dernier cherche à proposer une sorte d’entre-deux mais la sauce ne prend pas, et on doute fortement qu’elle prenne à l’avenir. Il semble tout simplement que la direction empruntée par la série ne soit pas la bonne.

Malgré toutes ses tares, on ne peut pas lui enlever son potentiel et on espère un ssursaut au niveau des dessins notamment, ainsi qu’une histoire s’orientant plus vers du pur divertissement. La composition d’équipe est bonne et les relations entre les membres pourraient être intéressantes si elles n’étaient pas traitées de manière aussi caricaturale (exemple flagrant : Psylocke / Fantomex).