[Zap'DC#47] Semaine 11 (Forever Evil, Zero Year)

[Zap'DC#47] Semaine 11 (Forever Evil, Zero Year)
Petite semaine avec seulement neuf titres New 52 sortis mercredi. Et pour rester dans le même esprit que dans le dernier Zap'DC, l'espoir est toujours de mise avec encore de la qualité au rendez-vous. Surtout là où on l'on n'attend pas (plus) plus forcément.
A retrouver donc, le 134e épisode de l'arc Zero Year de Snyder (en réalité il s'agit que du 8e), les 504e et 505e épisodes tie-ins de Forever Evil, le crossover qui dure depuis 12 ans chez l'éditeur et les aventures de Justice League 3000 se passent dans le présent... Oui, il est temps d'apporter un peu de fraîcheur dans cet univers qui s'encroûte. Vivement le mois prochain. D'ici là, bonnes lectures avec la sélection de la semaine, celle du Zap'Marvel de Susano et à la semaine prochaine !



Superman-Wonder Woman 6
Ce doit être la première fois qu’un titre de Charles « le cumulard » Soule me procure une telle sensation. Et je pourrais en dire autant d’un titre de la franchise Superman . Sur la même lignée que les derniers épisodes que j’ai négligés dans ce Zap, le scénariste parvient tout simplement à unir dans un équilibre parfait les deux univers du super-couple tels que définis dans ce nouvel univers des New 52. En faisant évoluer dans chaque épisode leur histoire d’amour encore fragile et qui symbolise assez bien la faiblesse de ces deux êtres surpuissants, Soule parvient à leur insuffler l’humanité dont ils manquaient presque jusque-là. Wonder Woman continue de montrer à quel point elle peut être explosive en s’affranchissant de tout paternalisme bien senti provenant d’un Superman un peu trop mère-poule avec elle. Et par pur sadisme, le plus grand des plaisirs reste de voir à quel point ils se font massacrer par l’autre couple-reflet qui se pose beaucoup moins de questions : Faora et Zod . Jusqu’à cette conclusion à couper le souffle mais qui ne devrait pas trop être bien accueillie au Japon. Petit reproche formulé au sujet des dessins de Daniel, qui fait justement du Daniel donc n’apporte aucune plus-value à cette série qui grimpe vers le sommet des Dieux en toute discrétion.

NOTE


 

 
Batgirl 29
Avec ce diptyque, Gail Simone parvient avec maestria à faire évoluer Batgirl et Strix sur une corde fine qui délimite le surnaturel à la folie pour jouer tout du long sur un bon suspense : l’ennemi des héroïnes, Silver, est-il un prophète ou un fou ? Pas de panique, répondre à la question serait évidemment dévoiler la chute de ces deux épisodes totalement réussis. Avec un ennemi sorti de nulle part dans l’épisode précédent mais qui se dévoile un peu plus dans ces pages, le juste nécessaire pour comprendre, évaluer, prendre parti puisque c’est un peu ce avec quoi joue la scénariste, l’histoire devient un petit conte d’horreur abouti. En témoigne les versions vampiresques des deux super-héroïnes, juste représentations des planches finement réalisées de Pasarin, malgré un manque du côté des décors. Des petites pointes d’humour dans les dialogues et une narration subjective très imagée qui n’est pas sans rappeler celle utilisée pour raconter un rêve puisque Batgirl raconte et commente quasiment tout ce qu’il se passe. Ce qui peut évidemment aboutir à une impression d’être un peu trop pris par la main. Mais cette initiative participe évidemment du plan mis en place par Simone pour entraîner le lecteur là où elle le souhaite. Et pour apprécier ce récit, il faut se laisser emporter, ne pas chercher à anticiper la conclusion. La chute et l’exercice sera d’autant plus réussie.

NOTE






Justice League 3000 #4
Toujours en quête de sa série cosmique et futuriste pour structurer son univers New 52, les éditeurs semblent tout miser sur cette série, quitte à jouer la redite avec les autres Justice League. Forcément lorsqu’on se retrouve avec de nouvelles version de Batman , Superman, Wonder Woman, etc., mais avec des traits de caractères poussés à l’extrême pour à la fois les distinguer d’entre eux et les distinguer de leur homologue de notre continuité, sans oublier cette volonté tellement maladroite d’essayer de faire rire à chaque sortie précommandée de Superman , on se sent un peu triste pour Giffen et DeMatteis. Certes seulement quatre épisodes de publiés mais jusqu’ici il est plus question de comment faire en sorte que cette série soit différente de Justice League plutôt que de la faire vivre en toute indépendance. Et comme la fin de cet épisode le prouve, la série n’est pas encore prête pour voler de ses propres ailes. De plus, Giffen n’a jamais eu peur de faire tomber le quatrième mur (on se rappelle du dernier épisode de Threshold vu comme une critique directe adressée au lecteur). Et ici on ne peut s’empêcher de le voir s’adresser à nous, en nous narguant avec les origines de cette nouvelle bande de super-héros notamment. Mais saluons au passage la parfaite astuce trouvée par les scénaristes : avec elle aucun risque de voir cette nouvelle Justice League disparaître. Et au moins des bases claires sont posées. Des débuts d’intrigues prennent un peu vie, on se familiarise de plus en plus avec les personnages annexes de qui viendra le seul vent de fraîcheur de l’épisode. Voire de la série ? Un mot côté dessin : Porter a su trouver ses fans malgré ses cases surchargés, ses visages encore trop déformés.

NOTE


 

 


Batman 29
Avez-vous déjà vu…une affiche de recrutement de la police représentant un type tenant une arme vers vous, pour parodier l’effrayant doigt de l’Oncle Sam ? Bienvenue dans la réalité modifiée de Snyder. Ici plus d’épisode teaser des futures séries Batman à l’horizon, on retrouve le bout de steak mâchouillé par le scénariste depuis maintenant…10 mois. Alors que tous les regards convergent vers l’après Forever Evil, c’est tout de même un peu dur de rester aussi motivé par ce non-événement qu’est Zero Year. Mais malgré un Riddler toujours aussi mal traité et son plan presque incompréhensible pour ceux qui n’ont pas de doctorat en sciences appliquées, l’arc franchit une nouvelle étape dans le genre catastrophique avec une montée de l’ambiance tragique qui se traduit par l’arrivée de deux vagues destructrices dans le monde de Bruce Wayne / Batman, passé et présent. Toujours mises en parallèles, son année zéro en tant qu’orphelin, car oui, on y arrive, et son année zéro en tant que Batman bien équilibrées ici donnent la sensation d’un récit construit et structuré. Avec un Capullo qui réduit enfin les tonalités vives de sa palette de couleur, prêt à renter dans sa phase dark même s’il ne peut s’empêcher de rendre un énième hommage à Miller (ce n’est pas ça qui vous fera moins culpabiliser d’avoir modifié tout son taf les gars), à moins que ce soit moi qui en vois un à chaque fois que Batman jaillit dans une nuit noire seulement éclairé par un éclair. La véritable bonne nouvelle annoncée par l’apparition plutôt rare des parents de Bruce est l’arrivée de la dernière ligne droite vers la fin de l’arc.

NOTE


 


Justice League of America 13
Autant les premiers épisodes de cet arc que j'ai toujours défendu apportait beaucoup de fraîcheur et donnaient même l’impression de lire un récit intelligent, autant au bout du sixième épisode, on est en droit d’espérer un épisode un peu moins nombriliste qui ne se contente pas d’illustrer métaphoriquement le passage à l’âge adulte de Stargirl. Du nerf bon sang ! On est tout de même à un mois de la fin du crossover et tout ce que le scénariste nous propose c’est de revenir à la case départ. Despero en guest star ne parvient plus à convaincre tellement les scènes dans lesquelles il apparaît s’enchaînent sans lien logique. Beaucoup de maladresses aussi dans les tentatives, telles une dernière prise de souffle, de rattacher les épisodes tie-ins de cette série au crossover, notamment à la série A.R.G.U.S. Et sans oublier l’appel de Stargirl, en passe de détrôner celui d’un certain de Gaulle, tellement sont nombreux et réactifs ceux qui l’ont entendu. En guise de dernière pirouette pour conclure un scénario finalement pas si aussi présent qu’il aurait voulu donner l’impression, on ne peut que sourire vu la rapidité avec laquelle elle est expédiée (la pirouette, pas Stargirl). Car finalement, ne nous y trompons pas, plus qu’un véritable arc tie-in pour raconter le quotidien des détenus dans une prison mentale alors que l’équilibre super-héroïque mondial est bouleversé, on a plutôt droit à un long récit pour mettre en avant et définir le personnage de Stargirl. Et un tout petit peu celui de Martian Manhunter . Les deux personnages étant déjà annoncés dans la prochaine série Justice League United, la suite de Justice League of America. Mais le bon côté de cet épisode, surtout si on considère l’avoir compris, c’est de donner la sensation d’être intelligent…

NOTE


 

 
Constantine 12
Aux premiers abords on serait tenté de souligner l’oubli de la mention Forever Evil sur la couverture. Mais après avoir lu cet épisode on peut imaginer deux hypothèses. La première, simple, qui confirme la première impression : les maquettistes ont donc oublié d’apposer le nom du crossover dont cet épisode est un tie-in. Car l’action principale se déroule toujours à Nanda Parbat, on y aperçoit le Thaumaton ainsi que Felix Faust et même une énorme créature qui pourrait être la grande menace tant redoutée par le Syndicat du Crime . Du moins c’est ce que semble penser Nick Necro. Car oui, cet épisode a pour qualité (certes relative) de faire la part belle à cet ennemi de Constantine (bon d’accord, c’est déjà le cas depuis plusieurs épisodes), flashbacks à l’appui pour justifier et bien cerner l’aversion qu’il lui porte. Parce qu’avant ils étaient super potes, pour rajouter une dimension tragique. Enfin voilà, plusieurs éléments nous rappellent qu’on est toujours dans Blight. Mais voici l’autre hypothèse : dans un élan de lucidité et de sincérité, les éditeurs ont décidé d’arrêter de se payer la tête du lecteur. Qui pourrait croire un seul instant que cet épisode s’inscrit dans Forever Evil, vous savez, l’histoire censée marquer la fin de la phase 1 des New 52 avec un effet tremblement de terre et tout va changer, bla bla bla… ? A part assister à la petite guéguerre de vengeance entre Constantine et Necro, il ne se passe rien ici. Puisque c’est le thème de la semaine, on a encore droit à un récit minimaliste, pour ne pas dire nombriliste où l’on sent l’absence d’initiative du scénariste et surtout, plus que jamais, l’effet remplissage de Blight. Mais la belle surprise est le retour du talentueux Espagnol Beni Lobel aux dessins.

NOTE

 
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