Ce qui est bien avec Marvel, c'est que les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Après une semaine marquée par des lancements en demi-teinte, nous avons droit à d'excellents comics. Les publications de la semaine sont au pire moyennes mais prometteuses. On retiendra forcément le final de la série de Mark Waid qui vient clore plusieurs années d'aventures - son histoire utilisant des éléments de celles des scénaristes passés sur le titre avant lui - et des séries comme Amazing X-Men et Nova qui confirment. Malheureusement, bien qu'étant sympathique, le lancement de New Warriors se révèle trop classique pour véritablement convaincerre, comme quoi certaines choses ne changent pas finalement.

N'oubliez pas d'aller jeter un coup d'oeil du côté du Zp'DC plus tard dans la journée, c'est Bart qui s'en occupe cette fois !




Mark Waid met un terme à sa première série Daredevil de la plus belles des manières qui soit. Il chamboule complètement la vie du héros mais amène le tout de manière naturelle et avec toute la retenue caractéristique de la série.

Si cette dernière s’est imposée, c’est justement grâce à ce côté intimiste, nous n’avons pas l’impression de suivre le quotidien d’un super-héros, mais plutôt celui d’un homme normal qui profite de capacités extraordinaires pour faire le bien du mieux qu’il peut. Le numéro s’ouvre d’ailleurs par un dialogue plutôt émouvant entre un Foggy prêt à risquer la mort pour venir à son ami, et un Matt Murdock qui révèle enfin au monde sa véritable identité. Ce séisme dans la vie du personnage est superbement mis en scène, notamment grâce à une page sur laquelle Chris Samnee forme ses cases avec les lettres formant la phrase I AM Daredevil .

Une vraie rupture arrive à cet instant et tout le reste du numéro propose de l’action non-stop, elle n’est pas forcément visuelle mais le jugement de Murdock se vit comme une scène d’action, un autre pallier est d’ailleurs franchi lorsque l’avocat – ici dans le rôle d’accusé  – sort le costume. L’action devient visuelle et le combat contre les Sons Of The Serpent est très agréable à voir, il se termine par une splash page de toute beauté dont Samnee a le secret.

Mark Waid apporte une conclusion plus que satisfaisante à sa série en proposant de l’émotion, mais aussi beaucoup de rythme et de l’action. Son écriture intelligente ne peut que nous toucher et on a déjà franchement hâte de suivre les toutes nouvelles aventures de Matt… Sur une autre côte !
 

 

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Encore un excellent numéro pour cette série. Franchement, il est très difficile d’en vouloir à Jason Aaron de nous donner exactement ce que l’on veut. Si l’on aime les X-Men, c’est pour leur étrangeté, leurs différences, mais également le fait que ça soit tout cela qui les unit. Et c’est justement tous les ingrédients que l’on retrouve dans ce numéro plein de retrouvailles. Kurt, alias Nightcrawler , y réunit enfin l’équipe au complet afin d’être en mesure d’affronter son père dans un combat final qui s’annonce explosif.

La réunion de l’équipe est menée de main de maître par un jason aaron qui maîtrise ses personnages sur le bout des doigts, on sent vraiment tout au long du numéro tout son amour pour les personnages. Chaque scène de retrouvaille s’accompagne du rappel d’un souvenir entre le héros concerné et Kurt , ce qui remet en avant toute la richesse de cet univers mutant, développé depuis un peu plus de 50 ans maintenant.

Le récit est rythmé, passionnant et n’est en plus pas avare en révélation. On en apprend par exemple bien plus sur les BAMFs et Firestar est définitivement intégrée à l’équipe. Bien sûr, le comic book ne se résume pas à l’écriture, et autant dire qu’Ed McGuinness fait encore une fois un sans-faute. Ses dessins soulignent le côté fun de l’histoire d’Aaron. Les scènes d’action sont très dynamiques et lisibles tandis que quelques plans rapprochés nous permettent de voir des visages plein d’expressions. Le dessinateur sait également très bien choisir les bonnes poses, et ça se ressent dans les scènes de retrouvaille que l’on n’imaginait pas autrement. La dernière – celle entre Kurt et Logan – dégage par exemple beaucoup d’émotion et peu d’artistes auraient pu la rendre aussi belle.
 
Bref, un nouveau carton plein pour Amazing X-Men qui risque donc très vite de s’imposer comme l’une des séries-mères de l’univers mutant actuel.
 

 

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Nova « redémarre » avec un nouvel arc qui va une fois de plus propulser le jeune Sam dans les étoiles. Cela dit, il ne sera cette fois pas tout seul puisque dès ce numéro il fait la rencontre de Beta Ray Bill. Cette dernière est d’ailleurs plutôt explosive, et il semble qu’on ne pouvait rêver meilleure mise en bouche pour convaincre les éventuels nouveaux lecteurs attirés par le gros « #1 » sur la couverture. Les deux s’affrontent dans un combat intéressant et totalement dans le style de la série.  Gerry Duggan maîtrise le personnage aussi bien que son prédécesseur et nous propose des dialogues au moins aussi savoureux.

Nous sommes déjà plus habitués aux dessins de Paco Medina puisque ce dernier officie sur la série depuis le départ d’Ed McGuinness mais il semble une fois de plus avoir franchi un cap avec ce numéro. En plus de nous proposer un Beta Ray Bill plutôt impressionnant, il rend le combat passionnant mais surtout le numéro fun visuellement du début à la fin. Les expressions du visage de Sam Alexander sont excellentes et suffisent parfois à elles seules à nous faire sourire.

Au final, scénariste et dessinateur travaillent au diapason et nous proposent un nouveau départ d’excellente qualité qui devrait convaincre ceux qui ne s’étaient pas laissés tenter plus tôt.
 

 

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Un troisième numéro extrêmement difficile à évaluer.

Nick Spencer fait le choix de nous montrer la confrontation entre Shang-Chi et Gorgon pendant toute sa durée. L’histoire n’avance pas d’un iota puisqu’on ne se concentre que sur ces deux personnages… Quasiment que sur Shang-Chi même.

En effet, le maître du kung fu est à la fois narrateur et acteur principal de ce numéro. Le scénariste lui attribue des paroles et pensées un peu caricaturales que l’on pourrait presque regretter, mais c’est de manière générale plutôt bien fait. Il fait en effet ressortir ce qu’il y a de meilleur en ce personnage et en tire plutôt bien parti. Les double-pages durant lesquelles le héros puise la force chez l’un de ses maîtres avant de s’en servir pour attaquer l’ennemi sont de franches réussites en terme de narration.

Mais la vraie star du numéro, c’est forcément le dessinateur tant le scénario est mince. Stefano Caselli est employé ici dans ce qu’il sait faire de mieux : une scène de combat sans pouvoir magique particulier – à part à une toute petite reprise. Son storytelling sans faille lui permet de tenir le lecteur en haleine du début à la fin, et il a un vrai talent pour intégrer des extraits de culture asiatique dans un environnement fait de culture américaine. Le combat est en tout cas un régal à suivre et ce numéro nous montre que faire une bonne série comme AvX : Versus aurait été possible si elle avait été confié à d’excellents créateurs.

Bref, cet Avengers World #3 fait partie des comic books que l’on adore ou déteste. On ne peut cependant que pester contre cette histoire qui n’avance pas, même si le voyage en valait la peine (… ou non donc !).
 

 

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New Warriors #1 (3,5)

Christopher Yost démarre sa série de bien belle manière, mais il utilise malheureusement une recette bien trop commune.

C’est malheureusement son côté très classique que l’on retiendra de ce premier numéro de la nouvelle mouture des New Warriors . On nous montre une menace commune faire irruption devant les héros qui composeront l’équipe. Chaque personnage ou duo a sa petite heure de gloire et ses quelques pages permettant de faire le point sur sa situation. On appréciera le fait que la réputation acquise au tout début de Civil War par l’équipe soit encore un fardeau qu’ils auront à porter. On regrettera cependant que l’intrigue du premier arc ne soit pas véritablement initiée par ce premier chapitre, en effet, le but de la manœuvre était semble-t-il de monter un petit suspens jusqu’à l’apparition de l’ennemi qui devrait donner du fil à retordre aux jeunes héros pour trois autres numéros encore.

Au rayon des réjouissances, on peut en tout cas ajouter les dessins ! Marcus To et David Curiel travaillent merveilleusement ensemble, et le style très moderne et dynamique du premier, est très bien mis en valeur par les couleurs pétantes du second. Les visages expressifs et les poses toujours bien senties du dessinateur sont un régal, ses décors sont cela dit parfois un peu en dessous, notamment lorsqu’il s’agit de montrer une vue éloignée. Enfin bon, la plupart de l’action étant plutôt rapprochée, ce premier numéro est fort agréable à l’œil de manière générale.

Un bon démarrage pour cette série plutôt attendue qui s’annonce comme une belle réussite de cette seconde vague NOW!, espérons cependant que Yost nous surprenne dès le prochain numéro !
 

 

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Un premier numéro tranquille pour un arc qui s’annonce déjà fort original !

On retrouve avec plaisir les dessins si particuliers de Nic Klein qui devraient à terme coller parfaitement au ton un peu psychédélique de cette histoire. Nous reprenons d’ailleurs le fil de l’histoire après une petite pause centrée sur Jet et l’arc démarre par une scène choc. Une base du SHIELD  a été dévastée par l’explosion d’une bombe cachée dans le corps de Nuke.

Rick Remender pose tranquillement les bases de son histoire dans ce numéro et on ne peut franchement pas lui en vouloir tant il le fait bien. La note de ce comics n’est absolument pas représentative de sa qualité mais est vraiment là pour montrer que l’histoire peut pencher d’un côté ou de l’autre en terme de qualité. Cependant, vu la bonne dose de folie psychédélique que s’apprête le scénariste à perfuser à sa série, on imagine d’avance que la suite sera très bonne. Le Dr Mindbubble est le type d’ennemi parfait pour pousser Cap dans ses derniers retranchements et l’on en attend pas moins de sa part.

Cet ennemi se montre d’ores et déjà à la fois un peu fou et charismatique. On appréciera également la présence un peu plus en arrière-plan de Ran Shen .

Remender propose donc une mise en bouche qui nous laisse dans le flou par rapport à la suite mais tient son histoire d’une main de maître, tandis que l’on entrevoit la qualité de dessin de Nic Klein qui devrait laisser cependant pleinement parler son talent un peu plus loin dans l’histoire.