[Zap'DC#29] Semaine 45 (Forever Evil, Zero Year)

[Zap'DC#29] Semaine 45 (Forever Evil, Zero Year)
Une première semaine de novembre chargée pour DC avec la sortie du nouvel épisode de Forever Evil qui a eu droit à sa propre review. Ainsi qu'un nouveau tie-in qui lance de son côté le crossover dans le crossover, Forever Evil : Blight, à retrouver dans les titres de la franchise Dark. Puis le lancement des premiers tie-ins à l'arc Zero Year de Snyder et Capullo. Pour rappel, il s'agit de l'arc qui raconte les premières aventures de Batman . Si certains d'entre eux, vous verrez, sont plus que réussis, pour d'autres cela ressemblait plus à une corvée pour le scénariste qu'à une volonté de mettre en avant l'univers partagé. Mais parmi les autres titres, quelques pépites méritaient d'être signalées.
Le Zap'Marvel vous propose également de revenir sur les crossovers en cours.
Bonnes lectures et à la semaine prochaine.





Earth 2 17 (5/5)

Epreuve du feu pour Tom Taylor qui succède à Robinson. Qui lui a tout de même déroulé le tapis rouge pour la suite du scénario de la série avant de partir. D’autant plus qu’il reçoit l’aide de la dessinatrice Nicola Scott dont le port du crayon en fera pâlir plus d’un tellement ses pages sont toujours aussi merveilleusement bien exécutées et surtout parfaitement colorisées. Côté scénario, il est encore trop tôt pour juger des réelles qualités narratives de Taylor, l’ombre de Robinson étant encore trop présente mais on peut déjà s’apercevoir que les cases sont allégées en texte d’autant que cet épisode est un concentré d’action pure. Ce qui crée même une petite frustration parce qu’entre le retour d’un personnage qu’on croyait mort, la réapparition du nouveau Batman qu’on n’avait plus revu depuis un annual survendu par l’éditeur et la confirmation qu’un Red Tornado a bien été créé, on aurait aimé avoir quelques explications. Sur ce dernier point ainsi que sur la présence d’un certain docteur Robert Crane , il faut saluer la volonté du scénariste (l’ancien a priori) d’avoir joué la carte de la fidélité. Il faut en effet souligner qu’on a ici non pas un mais une Red Tornado à l’identité plutôt surprenante qui rappelle Ma Hunkel, la première Red Tornado de l’Age d’or qui avait une casserole sur la tête. L’idée venait de Robinson car déjà dans Earth 2 #7 il montrait le robot en construction et d’apparence féminine. Et pour l’anecdote, il semblerait que Prime Earth, la Terre principale, ait elle aussi son Red Tornado, cette fois conçu par Thomas Morrow, scientifique de S.T.A.R.Lab comme c’était le cas avant reboot (cf Aquaman #16). Quant au docteur Crane , il fut le premier Robotman et surement le premier Cyborg de DC dans les années 40, puisque son cerveau a été placé dans un robot. Un épisode donc puissant, avec de profondes références et sublime à lire.



Superman Unchained 4 (4/5)

Cette petite arlésienne des New 52 a le mérite de savoir ménager sa monture pour aller loin. Ce hiatus de deux mois, avec un Villains Month et un retard en octobre aura pourtant eu pour effet de faire sortir ce titre des radars. Mais en le retrouvant cette semaine sans aucune attente est surement la meilleure chose qui ait pu lui arriver. Pour résumer, du grand Lee et du bon Snyder. Et un épisode qui explore vraiment le monde de Superman à travers ses quatre protagonistes : Clark, Lois, Jimmy et Lex. Dommage que la série ne s’intègre pas réellement dans la continuité pour lui donner encore plus de profondeur et de cohérence. D’autant plus que le scénariste offre un récit linéaire, qui ne présente pour le moment aucune originalité mais qui se laisse justement savourer sans difficulté. Surtout, en travaillant avec le même encreur et coloriste que les premiers épisodes de Justice League, les artistes nous plonge dans la même ambiance que la série-phare des New 52. Avec son lot d’action garanti et ses clins d’œil cinématographiques. Assurément l’épisode à ne pas manquer pour voir briller l’homme d’acier mais à ne pas dévorer trop vite car le prochain n’arrive que fin décembre.





Green Lantern 25 (2/5)

Après le semi-fiasco de Lights Out dont la qualité n’a cessé de décliner, l’enjeu est de taille pour Venditti sur ce titre. S’il a réussi à réduire l’importance d’un gigantesque changement survenu dans le deuxième épisode du dernier crossover, il en est un qu’il ne pourra pas ignorer : on sait à présent qu’à chaque utilisation de l’année, la source de lumière diminue. Un concept qui ravira les écologistes tant il fait penser à leur combat, d’autant plus que certains Green Lantern semblent avoir également pris conscience de ce gaspillage. Et toujours à l’image de nos bons politiciens, Hal Jordan, en tant que nouveau leader du corps, lance déjà son Grenelle de l’environnement en édictant une nouvelle loi, somme toute plutôt ridicule. Comme ce que devient le personnage en fait. Venditti ne parvient toujours pas l’exploiter aussi bien que son prédécesseur. Ou pire, aurait-il décidé d’en faire un anti-héros en proie à des élans de tyrannie du fait de son nouveau statut ? Car sa première décision est de juger toute personne utilisant un anneau sans en être digne. Là encore on se demande si le scénariste a bien eu conscience des failles de son histoire, même si au travers des autres personnages celles-ci sont soulignées. Mais dans ce cas, quel est son but : faire perdre toute crédibilité au grand héros que fut Hal Jordan ? Parce que si c’est le cas, c’est plutôt réussi vu que dans la seconde partie de l’épisode, le héros affronte dans ce qui ressemble aux prémices d’une chasse aux sorcières une ancienne ennemie dans un combat de projection lumineuse qui a dû faire exploser la taxe spectre des émotions. On le sent un peu perdu Venditti mais là on est en train de perdre Hal Jordan .







Cette semaine le troisième épisode Forever Evil est sorti. La review c'est par ici.


Phantom Stranger 13 (5/5)

Une réussite totale tellement DeMatteis, le scénariste continue d’effacer tout ce que Didio avait installé dans les premiers épisodes de la série. Notamment cette identité humaine et cette famille qui dénaturaient le Phantom Stranger au point de le rendre moins mystérieux. On n’en est pas encore tout à fait à retrouver celui d’avant reboot mais on s’en approche de plus en plus. Et le scénariste mène si bien sa barque en compagnie de l’artiste Fernando Blanco que cet épisode, plus que les autres encore plonge le lecteur dans une ambiance mystique. Grâce notamment au face-à-face avec la Question tant attendu depuis que celui-ci a tenté de tuer le Phantom. La couverture rappelle justement avec nostalgie la série éponyme dont l’enquêteur toujours en quête de réponse était le protagoniste avec l’apposition du logo identique. L’un des rares a priori qui n’a pas été modifié avec les nouveaux graphismes des New 52. En plus de quelques références aux événements de Trinity War et à cette fameuse éclipse, le côté tie-in à Forever Evil ne se révèle qu’à la dernière scène. Un cliffhanger très bien amené et surtout très excitant qui rappelle la nécessité de lire Justice League Dark 24 avant de s’approcher de cette issue. On remarquera tout de même l’ellipse entre la fin de ce JLD 24 et celle ici, qui sera surement comblée dans le prochain épisode de JLD dont le scénariste sera justement DeMatteis. Rien de mieux pour assurer la cohérence de ce crossover dans le crossover qu’est Forever Evil : Blight.







Detective Comics 25 (5/5)

On pourrait presque dire que cet épisode vole la vedette à un certain Year One de Frank Miller. Entièrement consacré à James Gordon, alors lieutenant de police, qui se retrouve confronter à des agents de police corrompus par Roman Sionis , celui qui deviendra plus tard Black Mask . Qu’on le dise tout de suite, les dessins de Fabok sont encore une fois incroyables de réalisme, juste parfaits. De prime abord, la construction narrative peut un peu perturber. On se retrouve plongé six ans en arrière, puis finalement encore une semaine avant, bref ces flashbacks auraient pu être dissuasifs. Mais le discours de Gordon, qui mène ici le lecteur dans son combat, prend le dessus grâce aux bons mots de Layman. Le traitement du commissaire Loeb est encore plus intelligent que celui de Miller car le scénariste invite le lecteur a mené la même enquête finalement que Gordon. L’ambiance polar est parfaitement réussie et correspond à la ligne éditoriale de la série. Batman n’apparaît qu’une fois, dans une page stupéfiante par les dessins encore une fois que pour la scène puissante qu’elle raconte, confortant ainsi Gordon dans ses fonctions de héros. Et le scénariste aurait même pu raccourcir son récit d’une page, tellement la pénultième conclut en beauté avec un twist narratif enchanteur. Un tie-in qui remplit son contrat à la perfection. Quant au back-up, il sert surtout à faire le lien entre les back-ups précédents et le prochain arc, avec des références au récit principal qui rend la lecture vraiment agréable.



Action Comics 25 (3/5)

On sentirait presque la corvée que cela a dû être pour Greg Pak de raconter une histoire Zero Year de Superman . Il faut dire qu’entre les premiers épisodes de cette série qui raconte justement les premières aventures de l’homme d’acier, l’épisode du Zero Month et la récente série Batman-Superman, on frôle la redite. Alors le scénariste décide de placer le super-héros en devenir au cœur de deux intrigues. La première le voit combattre un groupe de néo-nazis et le second fait office de clin d’œil au premier épisode de Superman-Wonder Woman où il est dit que Superman « sait y faire avec les tempêtes ». Et en plus on y retrouve un personnage proche de Clark Kent . Drôle de coïncidence. Cependant la cohérence avec les autres tie-in à l’arc Zero Year de Snyder et Capullo est respectée puisque la tempête qui frappe Gotham est bien présente. Surtout, la caractérisation de Superman semble suivre le même traitement prodigué par Snyder sur Batman car le super-héros qui ne maîtrise pas encore tout à fait ses pouvoirs est impétueux, tête brulée au point de penser pouvoir affronter les forces de la nature. Là où le jeune Bruce n’hésitait pas à faire un doigt à ses ennemis, Clark éclate de rire après avoir arrêté les méchants nazis, dû au fait qu’il se sent très puissant. Côté dessin, malgré quelques faiblesses sur les corps, Aaron Kuder propose un travail remarquable avec des décors fourmillant de détails comme ce châssis de voiture remarquable dans la première double-page. Et en plus l’encrage et la colorisation est subtil et réussi, donnant presque l’impression par moment de retrouver les dessins de Burnham. Vraiment un artiste à suivre, surtout après son très bon Parasite lors du Villains Month.



Batwing 25 (2,5/5)

Cela ne fait que 6 épisodes que l’on suit les aventures de Luke Fox, le fils de Lucius, en tant que Batwing. Le super-duo de scénaristes Palmiotti et Gray avaient alors toute latitude pour raconter une histoire liée à l’arc Zero Year. Ils ont alors choisi le thème du harcèlement scolaire pour illustrer les premiers faits d’arme de l’adolescent encore à l’école. Un sujet dans l’air du temps mais dont le traitement vire un peu trop vite dans le cliché comics. La victime devient l’agresseur et se transforme en une créature proche d’un Bane corrompu par le Venom au costume quelque peu ridicule. Sans oublier la fin conventionnelle vraiment pas digne du talent des deux compères. Comme Pak sur Action Comics, les deux scénaristes n’ont pas l’air très inspiré en fait même s’ils profitent de cet épisode pour lancer une nouvelle intrigue. Et on connaît finalement tellement peu le personnage qui deviendra plus tard Batwing qu’on ne peut pas réellement observer une évolution entre sa version six ans en arrière et maintenant. En toute honnêteté, on aurait presque l’impression d’être face au même personnage. Cet épisode est tout de même l’occasion de raconter sa première et furtive rencontre avec Batman , même s’il reste beaucoup de détails à raconter à ce sujet, notamment comment le super-héros a décidé que Luke ferait un candidat potentiel pour l’armure de Batwing. Côté cohérence Zero Yearesque, on y est. La scène principale a également lieu alors que la tempête frappe Gotham et les policiers, corrompus à cette époque, ne semblaient vraiment pas dégourdis.



Green Arrow 25 (1/5)

Ce qui pointait son nez le mois dernier vient de se confirmer avec cet épisode : la série TV prend le dessus sur le comics. Avec l’arrivée de Diggle dans le précédent chapitre les deux médias se rejoignait. Dans ce tie-in à Zero Year plutôt bâclé, Lemire raconte la première rencontre entre l’archer vert, son garde du corps et au passage Batman histoire de rester cohérent. Même si ce passage est plutôt anecdotique …un peu comme toutes les autres scènes en fait. On est censé assister au retour du fils prodigue qui a survécu pendant une année sur une île déserte. Mais les retrouvailles sont plutôt timides, mal décrites. Le personnage passait pour mort mais ici il aurait pu tout aussi bien juste être parti à l’étranger. Et à peine revenu, il doit partir à Gotham pour aller sauver sa mère Moira. Qu’on n’avait pas encore vu jusqu’ici dans les New 52 mais qui est l’un des personnages principaux de la série TV. Difficile de croire que ces décisions viennent de Lemire. On peut plutôt imaginer que les éditeurs ont donné quelques consignes. Sauf qu’il existe déjà une série de comics qui s’inspire directement de la série Arrow. Si celle-ci continue sur la même voie, il risque d’y avoir des doublons. Et cela est encore plus probant dans le back up que cette série propose pour la première fois. En gros on y retrouve le Year One de Green Arrow et Diggle résumé. Quelques clins d’œil se sont glissés dans ces pages saturées par les dessins brouillon de Denys Cowan. Le nom du journaliste qui a écrit un article est David Ramsey, nom de l’acteur qui joue Diggle dans la série. Le repaire du super-héros se trouve aussi sous un entrepôt de Queen Industries et le garde du corps est un Ancien soldat revenu d’Afghanistan. La série perd donc de son identité et de sa qualité au détriment de l’argument marketing.
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  • Lightsplasher
    Lightsplasher

    il y a 11 ans

    Ce dernier numéro de Superman Unchained est bien plus agréable que les premiers numéros super-lent . Quant à l'arrivée de Taylor sur Earth 2 et le début de Zero Year pour Layman , est-il nécessaire d'avoir lu les numéros précédents ?

  • susano-wo
    susano-wo

    il y a 11 ans

    L'histoire de Taylor est la suite directe de ce qu'a fait son prédecesseur donc oui, ou au moins les quelques derniers numéros avant le changement.

  • Lightsplasher
    Lightsplasher

    il y a 11 ans

    susano-wo a écrit:
    L'histoire de Taylor est la suite directe de ce qu'a fait son prédecesseur donc oui, ou au moins les quelques derniers numéros avant le changement.
    Ok merci susano ! Taylor était très bon sur Injustice et je suis curieux de voir ce qu'il peut faire sur ce titre ...

  • Jay
    Jay

    il y a 11 ans

    1/5 pour Green Arrow ,c'est un peu dure les gars .J'aurais mis un petit 3 . http://www.centralcitystars.wordpress.com

  • Bruce Wayne
    Bruce Wayne

    il y a 11 ans

    ça saura bien sur James Gordon !!!!