Cette semaine, les sorties Marvel sont une fois de plus fortement marquées par les publications liées à l'excellent Infinity, dont vous pouvez retrouver la critique du cinquième numéro sur MDCU. Ce dernier est accompagné de deux tie-ins encore une fois très bons et qui enrichissent véritablement l'histoire. Egalement beaucoup d'excellentes surprises cette semaine du côté du Tisseur et de l'univers Ultimate, une semaine quasiment sans fausse note en somme !
Comme chaque semaine, retrouvez également le
Zap'DC de DavIds qui traite cette semaine de plein d'annuals et du très bon Forever Evil bien entendu.
Avengers #22 (
3,5/5)
Cette semaine était la grande semaine de transition pour
Infinity. Tout comme dans le cinquième numéro de la série principale, Avengers #22 met les pions en place pour l’ultime bataille qui conclura l’arc tie-in à Infinity. Alors que de l’action décomplexée nous attend probablement pour conclure l’histoire et amener les Avengers au plus près de leur destination avant l’ultime chapitre d’Infinity, Jonathan Hickman nous propose ici de marquer une petite pose et de s’intéresser aux personnages.
Alors que certains s’évadent via de courts moments partagés et un amour naissant, d’autres comme Eden, doutent et sont éreintés par le combat. Une fois de plus, le duo
Captain America / Captain Marvel est montré comme un couple dirigeant et qui insuffle l’énergie nécessaire aux autres pour poursuivre la lutte, alors qu’on nous dépeint le Dieu du Tonnerre –pourtant connu dans sa jeunesse pour être plutôt impulsif – comme un héros distillant d’excellents conseils et très calme et posé.
Les dessins de Leinil Yu sont bien entendu très efficace et ses fonds, pour la plupart de couleur uni ou presque, donnent vraiment l’impression d’assister à un acte d’une pièce de théatre. Cela lui permet de se concentrer plus que jamais sur les visages et sa prestation est vraiment excellente.
Le chapitre reste cependant un peu moins bon qu’Infinity #5, d’où sa note.
Guardians of the Galaxy #8 (
4/5)
Pendant que les Avengers entament leur retour sur terre, nous nous intéressons aux côtés des
Gardiens à la bataille pour le PEAK, la station orbitale du SWORD (l’agence de défense de la terre contre les menaces extra-terrestres).
L’humour est comme toujours omniprésent dans cette série, que ce soit des dialogues mêmes entre les personages, ou bien des situations complètement folles auxquelles ils font face. Brian Bendis prend un malin plaisir à utiliser au maximum les relations entre les différents personnages, et comme à son habitude, il le fait extrêmement bien. L’histoire que nous découvrons n’a rien d’extraordinaire, mais grâce à son écriture plutôt maligne, le scénariste donne la petite étincelle qu’il faut pour que l’on prenne un vrai plaisir à la lire.
En plus de cela, Sara Picchelli laisse sa place à l’excellent Francesco Francavilla, qui comme à son habitude injecte son style très personnel à la série et ne la rend que plus attrayante. Là où Piccheli a un style très détaillé, Francavilla est plutôt un adepte de l’école Tim Sale et privilégie une approche faisant plus appel à de larges aplats de couleur, et par conséquent à des jeux d’ombres. Sur le space opera, ce style fait une fois de plus mouche et ce dernier laisse l’imaginaire du lecteur fonctionner davantage… on ne s’en plaindra pas !
Bref, un très bon tie-in qui s’appuie sur le style très efficace de Bendis et le talent d’un dessinateur singulier mais toujours au rendez-vous.
Scarlet Spider #23 (
4,5/5)
Comme à quasiment chaque reprise depuis sa mue, cette série continue de nous abreuver en excellents numéros et ce troisième et dernier chapitre de l’excellent arc Into The grave, qui a vu le retour du terrible Kraven répond à nos attentes !
La tension est à son comble, le face à face, autant dans les mots que dans les actions entre Kaine et le Chasseur est extrêmement bien mené. L’énorme quantité de bulles de pensées de
Scarlet Spider traduit parfaitement son état d’esprit et l’on ressent vraiment ce petit sentiment d’urgence, plus le héros tente de se tourner vers le chemin de la raison, plus Kraven semble devenir fou et aller loin dans son attitude irrationnelle. Ce que l’on ne pensait pas voir arriver arrive vraiment. Cette série n’est pas connue pour être l’une des moins dures, mais un quasi-assassinat sur un otage sans défense est une scène rarement montrée dans les comics Marvel. Christopher Yost ose et récompense ses lecteurs avec une écriture osée et plutôt maligne.
Les pages dessins de David Baldeon sont très dynamiques, on notera surtout une inspiration très 90’s/mangas avec ces nombreuses hachures pour représenter le mouvement. Nous retrouvons également chez ce dernier un trait évoquant parfois Humberto Ramos au niveau des visages, restant ainsi clairement dans des inspirations 90’s.
Nous avons donc un comics ne reniant pas ses liens avec le passé mais qui est très actuel et intelligemment écrit. La cerise sur le gâteau d’un arc en trois numéros qui était de toute manière déjà excellent.
Superior Spider-Man #20 (
4/5)
Plus rien n’arrête Dan Slott ! Nous avons là un numéro de transition dépourvu d’action, et pourtant, le scénariste tient ses lecteurs du début à la fin. Que ce soit la revisite de la scène de la mort de Peter et ce qui en suit, celle du duel avec Black Cat, celle de la discussion avec Anna maria ou celle du passage de sa thèse, l’écriture de Slott nous tient scotché aux pages. Le personnage continue tranquillement son évolution et s’apprête à rentrer dans le grand bain de l’entreprenariat maintenant qu’Horizon Labs n’est plus, mais bien entendu, tout ne va pas se passer comme prévu ! Dan Slott montre avec ce numéro combien il maîtrise ses personnages, et ce pas uniquement lorsqu’il s’agit d’organiser des affrontements ou discussions de folies. Il nous propose ici un petit tour du propriétaire fort agréable.
De son côté, Giuseppe Camuncoli se révèle véritablement grâce à cette série. Avant
Spider-Man , il était un dessinateur comme Marvel en possède plein, il intervient désormais sur certaines des séries les plus importantes de la franchise Avengers, et avec la plupart des pages de ce chapitre (le dernières pages sont graphiquement un peu en dessous), il nous montre toute l’étendue de son talent. Que ce soit à l’occasion de combats durant lesquels il parvient à conserver les personnages féminins terriblement sexy, ou bien lors de simples discussions, son style est toujours aussi efficace. Les expressions faciales des personnages nous immergent dans leur quotidien et nous avons vraiment l’impression de suivre plus qu’un simple comic book… une véritable bande de personnages que l’on connait bien.
Superior
Spider-Man n’est pas la meilleure vente Marvel pour rien, et espérons que ça dure encore longtemps !
Ultimate Comics : Cataclysm #0.1 (
4/5)
Nous ne parlons habituellement pas de de l’univers Ultimate dans cette rubrique, mais une entorse au règlement sera faite à l’occasion de Cataclysm, un événement qui devrait le modifier à tout jamais. Et autant dire que de manière surprenante, cela commence très bien !
Après un début un peu poussif durant lequel Sam Wilson essaye d’expliquer à Vision ce qu’est l’humanité et les émotions qui la cractérise, nous sommes très vite lancé sur un rapide état des lieux suite aux événements de Hunger, quant à Gah Lak Tus. Vision prend alors conscience de l’existence d’un autre univers, et à partir de là, l’épisode ne fait que montée en intensité. On notera la jolie mise en perspective des deux univers par la présentation de leurs différences. Le face à face avec Galactus (notez le changement d’orthographe) est très bien écrit et la conclusion du chapitre se révèle plutôt émouvante et pleine de promesse pour la suite. Ce #0.1 remplit donc parfaitement son office puisqu’il nous donne vraiment envie de découvrir cette histoire qui ne signera peut-être pas la fin de l’univers Ultimate et qui fera intervenir un Reed Richards… mais lequel ?!
Du côté des dessins, la page de crédit faisait un peu peur car nous avons là trois dessinateurs différents, mais force est de constater que ces derniers se sont adaptés au style des autres pour donner une vingtaine de page ou aucun problème de continuité visuelle ne vient pointer le bout de son nez. Les différences entre les styles sont présentes mais gommées au maximum grâce au très bon travail du coloriste.
Bref, après une mini-série Hunger absolument inintéressante, il semble que ce Cataclysm ait le potentiel pour nous offrir une histoire passionnante… wait & see !
Avengers AI #5 (
2,5/5)
Cette série propose des numéros sympathiques bien qu’un peu confus, et c’est une fois de plus ce que nous avons. Sam Humphries est plein de bonnes idées, mais il est vraiment difficile de voir là où il veut en venir, et on se retrouve donc à tourner les pages sans rien espérer de particulier. Ce numéro réserve pourtant des scènes plutôt sympathiques et bien mises en scène, mais toute la situation est tellement flou que l’on ne sait jamais que penser.
Valerio Schiti fait du bon travail au niveau du dessin, et on ne peut pas passer outre la performance de Frank D’Armata, le coloriste de la série. Cette dernière a vraiment une identité graphique forte et cela la sépare un peu de la masse, mais tant que l’histoire restera si floue, et surtout, ne laissera pas apparaitre un but précis, il y aura toujours ce frein son appréciation.
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