Lorsqu’on demande à de nombreux fans de comics avec quelles histoires ils se sont pris de passion pour ce monde merveilleux, la réponse qui revient le plus souvent est Batman : The animated series (abrégée Batman : TAS et appelée Batman : La série animée en VF). Série mythique, elle reste encore très présente dans le cœur des fans et un excellent moyen de se mettre aux récits sur le Chevalier Noir et d’aborder en douceur le monde des comics. Malheureusement, la série n’a jamais connu de sorties DVD et/ou blu-ray digne de ce nom en France. Il y a certes eu quelques compilations d’épisodes sorties au cours des années 2000 mais le seul moyen de mettre la main sur l’intégralité de cette série était de se lancer à la chasse aux coffrets sortis aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et étant lisible sur nos lecteurs DVD européens.

Heureusement, cette situation est sur le point de changer puisqu’un coffret réunissant l’intégrale des épisodes a été commercialisée par les studios Warner Bros depuis le 16 octobre. Au programme, la possibilité de revoir tous les d’épisodes (avec une VF de qualité) composant cette série et la possibilité d’en apprendre plus sur sa conception grâce à de nombreux bonus.

 

N°36 : LA REVIEW DU COFFRET BATMAN LA SERIE ANIMEE.

Un petit topo général sur la série

Batman : La série animée est une série créée par Bruce Timm, Paul Dini mais aussi Alan Burnett et Eric Radomski. Créée afin de surfer sur le succès des films de Tim Burton (qui, rappelons-le, avaient réanimé la flamme de la Batmania et propulsé de nouveau le personnage au centre de toutes les attentions), elle s’en inspire également très largement et reprend à son compte l’ambiance noire, gothique, brutale et mature du réalisateur. La BO originale elle-même reprend de nombreux éléments de celle des films, alors composée par Danny Elfman, avant de s’en affranchir et de se créer un style propre sous l’impulsion de la grande Shirley Walker.

Les premiers épisodes débarquent en septembre 1992 et rencontrent un tel succès à la fois critique et commercial qu’ils sont diffusés en soirée. La série s’impose rapidement comme l’une des meilleures de son époque mais aussi du genre (nous reviendrons sur ce point plus tard) et dure ainsi jusqu’en 1995, comptabilisant au total 85 épisodes. Deux longs-métrages d’animation ont également été produits : - Le premier, Batman contre le Fantôme masqué (Mask Of Phantasm en VO) est sorti en 1993. De préférence à voir au milieu de la série, il est absolument sublime et reprend à son compte les meilleurs éléments de la série pour les transposer dans 75 minutes de bonheur. Un véritable régal pour ce petit bijou qui vaut largement de vrais films sur le Chevalier Noir . Notons que le résumé et la critique sont disponibles sur MDCU en cliquant ici.

- Le second, sorti en 1998, s’intitule Batman et Mr. Freeze : Subzero et doit être vu après les 85 épisodes de la série vu qu’il se déroule chronologiquement après ces derniers. Moins percutant que le précédent, il reste néanmoins touchant, profond et terriblement humain, offrant à la même occasion un magnifique hommage au personnage de Mr. Freeze. Une nouvelle fois, le résumé et la critique de ce film animé sont disponibles en cliquant ici.

Au bout de trois ans et de 85 épisodes, la série s’arrête. Ce n’est néanmoins pas complètement la fin car Warner Bros Animation demande à Bruce Timm et Paul Dini de plancher sur de nouvelles séries. C’est ainsi que naissent Superman : L’Ange de Metropolis (Superman : The animated series) mais surtout The New Batman Adventures, abrégée Batman : TNBA, aussi appelée Batman : Gotham Knights. Cette dernière débute en 1997 et est la suite de Batman : la série animée. Se déroulant plusieurs années après cette dernière, cette série met cette fois-ci en scène Batman aux côtés de Batgirl (alors devenu un personnage régulier), Nightwing mais aussi Tim Drake en tant que nouveau Robin . Elle durera jusqu’en 1999 et comptabilisera 24 épisodes. Le doublage et la bande-son ne change pas et les éléments mis en place lors de Batman : la série animée sont respectés. Les graphismes, quant à eux, changent radicalement et deviennent plus épurés, plus simples et renouent alors avec la patte graphique de Bruce Timm.

Là aussi, un film animé a également été mis sur les rails. S’intitulant Batman : Le Mystère de Batwoman (Batman : Mystery Of Batwoman en VO), il est sorti en 2003 et nous narrait la rencontre entre Batman et une nouvelle justicière, Batwoman. Là encore, il vaut mieux le voir après la série animée. Le résumé et la critique de ce film sont disponibles ici.

Les 24 épisodes de The New Batman Adventures sont aussi présents dans ce coffret dans le sens où beaucoup de fans considèrent cette série comme la quatrième saison de Batman : la série animée. Toutefois, les divers films animés dont je vous ai parlé dans cette partie ne sont, quant à eux, pas présents et hormis Le Mystère de Batwoman, ils restent très difficilement trouvables en France. Toutefois, étant donné que Warner vient de rééditer la série dans ce magnifique coffret, on peut en venir à espérer une commercialisation prochaine de ces films. Face à ce succès, Bruce Timm et Paul Dini ont mis en chantier de nombreux autres séries télévisées telles que Superman : L’Ange de Metropolis , Batman : La Relève (qui nous narrait les aventures du successeur de Bruce Wayne ), Static Choc ou encore La Ligue des Justiciers. Toutes ces séries ont le mérite d’être excellentes mais aucune n’arrivera à égaler la renommée de Batman : la série animée. Notons aussi que toutes ses séries se situent dans un même univers partagé. Cet univers porte les nom de Timm-Verse ou de Dini-Verse (en l’honneur de ses créateurs) mais est couramment appelé DC Animated Universe (abrégé DCAU). Pour plus de renseignements sur le DCAU, je vous laisse découvrir le numéro de la rubrique Du Dessin A L’Ecran qui lui est consacré.

Ainsi, le succès de Batman : la série animée est tel que la série reste encore très présente aujourd’hui dans le cœur des fans et a inspiré une flopée de créateurs et de productions. Possédant d’innombrables qualités, elle est devenue ce que l’on pourrait appeler « une série mythique ».

Une série culte

« Série culte » ?! Vous avez dit « série culte » ?! Ce n’est pas pour rien que Batman : la série animée a gagné de nombreuses récompenses, que certains de ses épisodes ont remporté les titres les plus prestigieux des distinctions offertes aux séries animées et qu’IGN l’a classée comme la meilleure série animée de tous les temps derrière Les Simpsons.

Tout d’abord, Batman : la série animée peut se vanter de réussir ce que très peu de séries animées arrivent actuellement à faire : posséder plusieurs niveaux de lecture et s’adresser à la fois aux enfants et aux adultes. Rythmée, bourrée d’action mais aussi drôle, la série constituait le parfait divertissement pour les enfants et nul ne doute que beaucoup d’entre vous se sont régalées durant leur jeunesse en la regardant. Néanmoins, les scénarios possèdent un côté mature indéniable. L’histoire était ainsi souvent très bien construite et la série se permettait d’aborder des thèmes sensibles et très présents dans l’actualité tels le racisme, la pauvreté, l’écologie, les dangers de la robotique et de la technologie, les dérives de la célébrité ou encore des thèmes plus philosophiques tels la légitimité de la croisade de Batman , la frontière entre vengeance et Justice ou encore des réflexions plus vastes sur l’amour…

L’autre point fort de la série était également ses personnages excellemment travaillés. Leur histoire, leur apparence, leur psychologie, leur caractérisation… tout cela était très soigné et les scénaristes ont vraiment fait un travail impeccable de ce côté-là. Ainsi, le personnage de Batman est montré de façon très sombre. A la fois fort, imposant et terrifiant, le Chevalier Noir n’en reste pas moins un humain en proie aux doutes et à ses démons intérieurs. Ses alliés aussi ne sont pas en reste et les caractérisations attribuées à Alfred, Jim Gordon ou encore Barbara Gordon inspirent encore aujourd’hui de nombreux scénaristes. Seul Robin reste en retrait et sert souvent de faire-valoir. Il faut dire que la Warner avait forcé Bruce Timm et Paul Dini à le caser dans tous les épisodes à partir de la troisième saison (alors renommée Les Nouvelles Aventures de Batman et Robin ) afin d’attirer un public plus jeune. Cette obligation avait fortement contrarié Timm et Dini et ceci peut expliquer le fait que Robin soit souvent mal travaillé et qu’il ne serve même à rien lors de quelques épisodes. Toutefois, le personnage a lui aussi connu ses heures de gloire notamment lors du magnifique double-épisode Robin se rebiffe ou encore dans Batman TNBA où Dick devient un Nightwing imposant et où Tim Drake incarne un Robin très convaincant.

Malgré tout, si la série est appréciée pour sa mise en valeur des héros, elle l’est encore plus pour la mise en valeur des super-vilains qui ont véritablement contribué à la renommée de la série. Ils sont eux aussi très soignés et nous pourrons ainsi apprécier la folie et les bouffonneries du Joker (qui reste loufoque dans certains épisodes mais aussi terrifiant dans d’autres), les manigances du Poison Ivy ou encore la cruauté de Croc .

Ainsi, l’un des points fort de cette série animée est de nous proposer des super-vilains qui ne sont pas véritablement mauvais. Loin d’être de simples monstres motivés par l’appât du gain ou le pouvoir, ils restent ainsi terriblement humains et possèdent pour la plupart un côté tragique. Le Pingouin devient ainsi un aristocrate déchu et incompris, possédant de nombreuses similitudes avec la version de Tim Burton tandis que le Chapelier Fou s’avère touchant, malgré sa folie, en amoureux possessif. Quant à Harley Quinn, son succès fut tel que le personnage fut rapidement intégré aux comics. La petite amie du Joker a en effet su conquérir le cœur des fans grâce à son amour pathologique envers le Joker . Evidemment, les trois vilains les plus touchants de Batman : la série animée restent Mr. Freeze, Clayface et Double-Face. C’est à ces trois-là que le mot tragédie peut véritablement s’appliquer et les épisodes qui leur sont dédiés figurent parmi les meilleurs de la série. Ces trois vilains acquièrent en effet une dimension dramatique, une épaisseur et le spectateur en vient même à se prendre d’affection pour eux. Terminons par signaler que les origines et la caractérisation de Mr Freeze avaient été remaniées dans la série et une nouvelle fois, le succès fut telle que cette version s’imposa dans les comics. Et ce ne sont là que des exemples puisque de nombreux autres vilains mériteraient aussi qu’on s’attarde sur leur cas. Contentons-nous ainsi de leur rendre hommage et citons Man-Bat, Ra’s Al -Ghul, Talia Al -Ghul, Scarface, Bane, le Sphinx (même si ce dernier aurait pu être plus développé reconnaissons-le)… Enfin, outre Harley Quinn , les vilains Baby Doll , le Roi du Temps et Double-Tour ont aussi été créés par le duo Timm/Dini. Là encore, on a droit à d’excellentes trouvailles.

Batman : la série animée a donc su redéfinir avec brio la mythologie du Chevalier Noir tout en restant toutefois fidèle à l’esprit d’origine. L’ambiance sombre et violente a aussi largement été saluée par la critique. La série a su prendre beaucoup de libertés avec la censure (rappelons qu’elle est avant tout destinée aux enfants) et la violence reste très présente et est souvent suggérée. La drogue, les armes à feu, les destructions de masse et la mort sont souvent représentées et il n’est pas rare de voir Batman ou d’autres personnages saigner et/ou grièvement être blessé par balles. On se souviendra ainsi de la terrible image du Commissaire Gordon , alors étendu par terre après avoir été touché par une balle lors du magnifique épisode Remords.

La série a aussi su se forger une véritable identité visuelle et sonore, ce qui lui a permis encore plus d’affirmer cette ambiance sombre et adulte. Les couleurs, loin d’être bariolées, restent très inspirées de la palette de Tim Burton et on retrouve ainsi l’ambiance sombre et gothique chère au réalisateur. Bruce Timm et Paul Dini ont toutefois réussi à l’atténuer en y ajoutant un air de polar des années 30, comme pour montrer que le temps n’avait pas de limite à Gotham. On peut ainsi s’amuser à voir des voitures bien rondes ou des gangsters en costumes rappelant les films de Frank Capra. Les immeubles géants de Gotham, l’aspect sombre et crasseux de la ville ou encore les dominances du rouge, du bleu et du noir restent eux aussi dans les mémoires.

Les designs des personnages ont vieilli mais gardent tout de même un charme indéniable. On retrouve la patte de Bruce Timm et son amour pour des personnages carrés, à la limite du cartoon. Malgré cela, les paysages et arrières-plans restent très travaillés et les visages des personnages sont vraiment soignés. Mais surtout, Batman : la série animée a aussi marqué les mémoires grâce à sa bande-son mémorable. Comme nous l’avons vu précédemment, on doit la bande-son à Danny Elfman mais aussi à Shirley Walker et que dire à part que les deux artistes ont fait un travail absolument remarquable. Chaque personnage s’est ainsi vu affublé d’un thème-song, ce qui permettait au spectateur de facilement l’identifier et de sublimes musiques furent composées pour accompagner les divers épisodes. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ils sont tous très bons et la plupart filent vraiment des frissons. Je retiendrai toutefois les musiques des épisodes Le Plastiqueur Fou et Bas Les Masques qui figurent parmi mes préférées.

Evidemment, nous ne pouvons pas aborder la bande-son de la série sans parler de son générique culte.

Ce générique reste encore aujourd’hui très présent dans les mémoires de ceux ayant grandi avec la série et permet encore aujourd’hui de facilement l’identifier. Nous noterons qu’un second sera produit pour la troisième saison, alors nommée Les Nouvelles Aventures de Batman et Robin . Il reste moins connu, car largement moins diffusé et médiatisé et n’a pas le mérite de posséder une identité visuelle propre. Malgré tout, niveau auditif, on a encore de l’excellent travail.

Puisqu’on est dans le domaine auditif, signalons que la série reste aussi très appréciée de par son doublage, que ce soit en VO ou en VF. On a droit à un casting 5 étoiles et les doubleurs font tous de l’excellent travail. En tête, nous retrouvons ainsi Kevin Conroy en Batman et Mark Hamill (oui, c’est lui qui a interprété Luke Skywalker) en Joker pour la VO. Deux voix mythiques qui sont depuis associés aux personnages et qui reviennent fréquemment pour les doubler de nouveau dans les films animés et/ou les jeux vidéo. Pour la VF, la même situation s’est produite avec Richard Darbois en Batman et Pierre Hatet en Joker . Le reste du casting VF n’a rien à leur envier et on a là aussi une très bonne équipe qui donne une belle leçon aux doubleurs actuels. Enfin, terminons en évoquant le cas de The New Batman Adventures. Comme nous l’avons vu précédemment, cette série fait suite à Batman : la série animée et se situe même plusieurs années après celle-ci. Ainsi, certains fans la considèrent comme une quatrième saison tandis que d’autres la pensent comme une série à part. Il faut dire que si le doublage et la bande-son ne changent pas, la série surprend par des scénarios quelque peu différents de ceux de Batman TAS mais aussi par ses designs, qui ont radicalement changé.

En effet, Timm et son équipe ont totalement redessiné les personnages et l’environnement de la série afin de bien marquer la différence avec la précédente série et le moins que l’on puisse dire c’est que le résultat a divisé. L’animation correspond dès lors plus à la patte graphique de Timm et devient plus épuré, plus simpliste et nettement moins réaliste. Le bestiaire des vilains est renforcé, le ton est plus sombre mais malgré tout, le tout est nettement plus dynamique et plus fluide.

Sur le plan des scénarios, on est dans la parfaite lignée de Batman TAS et on a encore droit à du grand cru. A mon sens, le gros point fort de la série est qu’elle se situe plusieurs années après Batman TAS. On se demande ainsi ce qu’est devenu Dick Grayson , pourquoi Batgirl collabore-t-elle avec Batman et ne voit-elle plus Dick mais surtout pourquoi le Chevalier Noir paraît-il encore plus sombre. Autant de questions qui ne cessent de nous intriguer et les scénaristes arrivent habilement à nous donner quelques réponses au fil des épisodes. Ils font ainsi réapparaître Dick en tant que Nightwing , ramènent sur le devant de la scène d’anciens vilains et nous livrent les dernières informations lors du mémorable épisode Blessures Anciennes qui nous narre la fin de la collaboration entre Batman et le premier Robin .

Le ton donné à la série est donc très différent de celui de la première. Les scénaristes explorent le passé des personnages (on se souviendra du bouleversant Amour Fou qui nous livre enfin les origines d’Harley Quinn), donnent une fin à d’autres vilains tels que Mr Freeze , Clayface ou encore le Ventriloque . Sentant qu’ils entament leur dernière ligne droite, les scénaristes osent tout et livrent ainsi certains épisodes complètement déjantés tels que Légendes du Chevalier Noir , Trouble-Fête ou encore le superbe Règlement de Compte. Bref, une véritable pépite et on a vraiment 24 épisodes immanquables !

Batman : la série animée (on englobe Batman TAS et Batman TNBA) est donc une série culte, mythique, magnifique à voir et à revoir sans cesse. Il est indéniable que le design a quelque peu vieilli et que certains épisodes sont en dessous des autres mais le tout reste excellent et il y a très peu de choses à jeter. Son succès critique et commercial fut tel que les producteurs et scénaristes se sont lancés dans la vaste et magnifique aventure que fut le DCAU, donnant ainsi naissance à des pépites telles que Superman : L’Ange de Metropolis , La Ligue des Justiciers ou encore Batman : La Relève qui était en quelque-sorte un spin-off à cette série animée et qui se focalisait sur le futur de son héros et sa succession. Batman : la série animée a aussi inspiré toute une génération de jeunes scénaristes et producteurs. Je ne pense ainsi ne pas être dans l’erreur quand je dis que Timm et Dini ont servi d’inspiration pour les séries animées Spawn, Gargoyles : Les Anges de la Nuit ou encore les diverses séries animées Marvel des années 90. Longtemps imitée (même encore aujourd’hui par DC Entertainment), Batman : la série animée ne sera toutefois jamais égalée.

Le coffret : une bonne affaire ?

Avant de commencer, il convient de remarquer que Batman : la série animée n’a jamais été commercialisée intégralement en France. Nous avons certes eu droit à quelques VHS et DVD présentant des compilations mais jamais la possibilité d’en avoir l’intégralité. De ce fait, l’initiative de la Warner est remarquable. On appréciera le fait de pouvoir les regarder en VF mais aussi en VOSTFR et d’y découvrir ainsi les doubleurs originaux. Autre fait appréciable : les épisodes sont classés dans leur ordre de création (et non leur ordre de diffusion, qui était assez chaotique), ce qui nous permet de découvrir la série dans les meilleures conditions possibles. Nous noterons que l’ordre donné est le même que notre classement effectué dans notre section Adaptations (que vous pouvez retrouver en cliquant ici et ici). Malheureusement, rappelons que si tous les épisodes sont présents, les films animés dérivés de la série, eux, n’ont pas été inclus dans le coffret.

Vue avant du coffret

Le coffret, quant à lui, est superbe. L’aspect de l'objet a vraiment été soigné. Bien moins kitsch que les coffrets produits actuellement, nous sommes vraiment face à un bel objet de collection que beaucoup d’entre vous apprécieront de pouvoir exposer dans leur bibliothèque ou vidéothèque.

Vue arrière du coffret.

Techniquement parlant, nous pourrons regretter que les menus ne soient pas tellement interactifs. C’est souvent très simple et la plupart du temps, les menus sont les mêmes que ceux des DVD contenus dans les coffrets digipacks US. Dommage qu’il n’y ait pas eu d’amélioration de ce côté-là. Nous noterons aussi que la série n’a pas été remastérisée. Certains épisodes portent donc les traces du temps que ce soit au niveau du son et de l’image. Il y aura ainsi quelques poussières, quelques griffures mais rien de bien trop méchant. En effet, cet aspect donne un charme rétro indéniable à la série et le son et l’image restent d’excellente qualité. Au niveau des bonus, nous avons droit à des commentaires et interviews exclusives de la part des scénaristes pour certains épisodes. Rien de bien extraordinaire là-dessus même si ces commentaires restent intéressants et valent le détour. Les deux bonus notables restent malgré tout un livret de 40 pages contenant des dessins originaux de la série et un documentaire de 23 minutes intitulé Dans l'ombre de la Chauve-Souris : l'évolution animée de Batman . Deux petites pépites qui vous permettront d’en apprendre encore plus sur cette série mythique.

Nous sommes donc face à un magnifique objet et dans cette partie, je posais la question de savoir si c’était une bonne affaire. La réponse semble évidente mais toutefois, un souci se pose quant à l’achat de ce coffret : son prix ! Pour le posséder, il vous faudra en effet débourser la « modique » somme de 149,99 €. Certains avanceront les arguments du rapport quantité/qualité/prix mais aussi de l’aspect inédit de la sortie comme arguments mais à mon sens, Warner vient de littéralement se tirer une balle dans le pied avec ce prix et hormis les grands fans de la série, je doute que ce coffret ne rencontre un vif crédit auprès du français moyen. Je ne dis pas qu’il aurait fallu donner ce coffret mais je pense qu’un prix tablant sur les 100 € était largement convenable.

Le petit mot de la fin

Nous sommes donc face à un magnifique coffret qui vous donnera la possibilité de voir et revoir les 109 épisodes d’une série culte. L’image et le son sont de très bonne qualité mais surtout, les fans de la première heure apprécieront de retrouver Richard Darbois en Batman et Pierre Hatet en Joker . De plus, les bonus sont des atouts non-négligeables également. Néanmoins, le prix exorbitant du coffret risque d’en rebuter plus d’un. Sans rentrer dans le débat de sa légitimité, je terminerai par dire que ce sera à vous de voir si vous voulez débourser 149,99 € pour ce bébé, aussi attirant soit-il…

Anciens numéros.

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