[Zap'DC#18] Semaine 34

[Zap'DC#18] Semaine 34
Pour la troisième fois ce mois-ci nous avons le dernier épisode d'une série annulée. Il s'agit ici de Legion of Super-Heroes qui n'a pas su s'imposer dans ce nouvel univers des New52. On peut également penser que l'éditeur a d'autres plans pour la Legion car il est impensable de croire que DC ne publiera plus d'histoire sur ce groupe qui a su traverser les âges.
A retrouver également le dernier tie-in au crossover actuel Trinity War.
Sans oublier le Zap'Marvel de Susano. Bonnes lectures et à la semaine prochaine.




Green Lantern New Guardians 23 (4,5/5)

Euh…ouah !!! Attention, on n’a pas le temps de respirer ici et il ne faut surtout pas se laisser influencer par la première page qui montre la planète paradisiaque Elpis sur laquelle a élu résidence le corps des Blue Lanterns. A vrai dire cet incipit est la seule occasion de respirer. Puis tout va très vite. Relic a choisi ses premières victimes et ce sont Saint Walker et ses amis remplis d’espoir qui voient débarquer la grosse menace. Et à partir de là, ce n’est qu’une longue descente aux enfers, où justement l’espoir se meurt tandis que Kyle, les Gardiens et Carol en Star Sapphire ne parvient pas à arrêter Relic. Qui parvient tout de même à conserver ici son self-contrôle, le rendant à vrai dire encore plus charismatique. Justin Jordan continue de faire des miracles tout en nous donnant quelques miettes à travers des dessins énigmatiques sur les raisons qui poussent Relic à agit ainsi, pour nous faire patienter jusqu’au Villains month et, en octobre, au début du nouveau crossover qui touchera la franchise, Lights out. Et autant dire que les lumières ont déjà commencé à s’éteindre ici pour les corps des Lanterns concernés. Avec toujours en toile de fond cette histoire d’entité qui se meurt. On ressent tout de même l’utilisation de concepts déjà exploités dans les séries Green Lantern avec cette main mystérieuse qui rappelle celle qui avait créé l’univers et aperçue par Krona et plus récemment l’apparition et les desseins du First Lantern tout aussi énigmatiques que ceux de Relic. Mais rien qui vienne entacher la lecture trop rapide de cet épisode.


Batwoman 23 (4/5)

L’une des meilleures séries actuelles nous offre ici un épisode d’une maturité étonnante. Le seul tort qu’on pourra adresser ici est en rapport avec les dessins de Trevor McCarthy même si on a déjà vu bien pire. Dans les doubles-pages on ressent encore l’influence de Williams 3 mais le dessinateur s’en émancipe très vite pour privilégier des pleines pages très détaillées et chargées, et représentatives de l’état que traverse Batwoman. L’héroïne a en effet décidé de s’injecter la toxine de l’Épouvantail dont sa petite amie avait été victime par accident, pour justement lui prouver son amour. Et cela à quelques heures d’entamer sa mission pour découvrir l’identité de Batman . Le calme effrayant avant la tempête. Sans surenchère ni exagération, il est suggéré plus qu’expliqué que Kate Kane vit un véritable cauchemar. Et surtout, le scénariste ne fait pas qu’effleurer la relation amoureuse entre les deux femmes. Elle est grandement exploitée ici et pas à la façon du fantasme que cela peut représenter pour un homme. Tous les dialogues sont précis, pertinents et efficaces. Et cela se ressent également dans les parties consacrées à Hawkfire qui, de son côté, se prépare avec l’équipe présentée dans le numéro précédent, à libérer sa cousine des mains du groupe DEO. Pour se faire ils ont enlevé l’un des employés mais là où l’auteur aurait pu sombrer dans de longues scènes de tortures, il se limite justement à deux ou trois cases de violence pour finalement favoriser une manière plus mature de convaincre l’otage de coopérer. Un épisode donc vraiment déstabilisant par le calme qu’il dégage, d’autant plus les événements s’enflamment très vite à la fin.




Superman Unchained 3 (3/5)

Encore une fois l’action est rendez-vous ici mais Snyder semble s’en contenter car encore une fois cette série est dépourvue de cette étincelle qui la hisserait au top. Les scènes d’action et de combat s’enchaînent et Superman n’est encore une fois pas présenté sous son meilleur jour. A vrai dire il a même trouvé un sacré adversaire en Wraith, cette créature extraterrestre que possède l’armée américaine. Le super-héros est conscient de son infériorité et prend des allures de sale gosse entêté qui défie toute autorité. Pas très passionnant mais on a plutôt hâte d’en apprendre plus sur l’ennemi. Autrement, en se concentrant sur le combat entre ces deux êtres surpuissants, Snyder met un peu trop de côté l’intrigue autour du groupe terroriste Ascension même s’il réapparaît avant la fin. Beaucoup de zones d’ombre également du côté de Lois Lane et Lex Luthor , ce qui en temps normal ne serait pas un problème car cela montre que le scénariste à un plan pour chacun de ces personnages. Mais comme on doit subir un long combat sur la majorité du chapitre puis de longs bavardages qui présentent peu d’intérêt, on a la sensation que c’est autant d’espace gâché et de temps perdu pour si peu. Puis s’ajoute à cela la peur de ce qu’on trouvera derrière la page. Car Jim Lee n’est vraiment pas au sommet de son art, proposant un travail inégal. Les scènes d’action fourmillent de détail mais les décors ou autres plans sont plus pauvres. L’ensemble reste convenable car il s’agit toujours de Jim Lee mais faute de temps ou d’inspiration, certaines cases sont bâclées.


Red Hood and the Outlaws 23 (2,5/5)

Décidément ce ne sera pas l’arc du siècle écrit par Tynion IV qui ose beaucoup trop de choses ici. Tout d’abord suréquiper à outrance, en frôlant le ridicule, un Arsenal téméraire et prêt à affronter à lui tout seul un groupe qui se fait pourtant appeler la Ligue des Assassins . Puis faire de cet épisode qu’une succession de combat magnifiquement représentés par les traits précis de Julius Gopez. Si chaque passe d’arme s’accompagne d’une réplique bien placée et de touches d’humour, à la longue l’ensemble devient lourd et mal pesé. De son côté Red Hood souffre toujours d’amnésie donc il n’y a rien à tirer de celui qui a décidé de prendre le leader du groupe de vilains. Et la manière dont il acquiert ses armes est tout du moins incongrue, pour ne pas dire surréaliste. Même l’apparition de Starfire semble tiré par les cheveux tellement dans l’épisode précédent elle disait ne pas vouloir intervenir et s’opposait à ce qu’Arsenal se batte pour les Untitled. Et question cheveux, encore une fois, la coiffure d’Arsenal de style mulet sort vraiment d’une époque révolue et est tout simplement laide et ridicule. Mais si ce chapitre n’est qu’une succession de situations plutôt absurdes, la fin lance de grandes promesses et nous fait regretter encore une fois le Villains month. Les dessins de Gopez sont vraiment riches en détail. La représentation de Bronze Tiger est particulièrement réussie et les membres de la Ligue des Assassins bénéficie chacun d’une mise en avant réussie par le scénariste et le dessinateur. Mention spéciale évidemment pour Cheshire dont la relation avec Arsenal se développe de plus en plus.




Legion of Super-Heroes 23 (2/5)

Une fin de série qui confirme la petite forme de Levitz que l’on pouvait déjà ressentir dans les derniers épisodes. Ici la Légion enterre ses morts, tente de sauver ce qui peut encore l’être mais on sent bien que le cœur n’y est plus. Que ce soit au sein de l’équipe endeuillée et meurtrie ou dans les dialogues peu énergiques. Seul Brainiac V reste le même mais la révélation ultime apportée par Duplicate Damsel apporte le coup de grâce. Mais même lors de cette scène qui est censée être menaçante voire même crucial, on ressent le manque de motivation de la part du dessinateur Kevin Maguire qui se contente qui ne prend pas la peine de marquer par une quelconque émotion le visage neutre de Damsel. Une impression que l’on retrouve tout au long des vingt pages. Aucun sentiment n’émane des personnages ni de l’histoire. D’autant que Levitz semble avoir décidé de boucler une fois pour toute sa relation avec la Legion. Celle-ci totalement démantelée ne promet aucun retour possible et dans les épilogues on assiste au retour de certains d’entre eux sur leur planète d’origine. Mais si cette Légion ne devrait pas revenir de sitôt, les dernières paroles de Bouncing Boy laissent à penser que le groupe évoluait en fait dans l’univers de Terre-2. Ou alors les éditeurs ont de drôles de plans pour l’avenir de Superman . Mais si la première hypothèse est vérifiée, cela signifie qu’hormis dans les premiers chapitres d’Action Comics, nous n’avons pas encore vu la vraie Legion comme on l’aimait avant reboot. A part si Levitz a voulu marquer d’un pied-de-nez l’annulation de cette série en soulevant beaucoup de questions qui n’obtiendront pas de réponses avant longtemps.


Birds of Prey 23 (1,5/5)

Nous étions prévenus du retour du gros vilain Regulus et qu’il aura un rôle à jouer dans cette série mais cela n’a pas atténué la douleur pour autant. Il est bien là, entouré d’une équipe aux noms durs à retenir et dont l’un des membres, Uplink, a plongé l’équipe des Birds of Prey dans leurs rêves. On se retrouve alors avec plus plusieurs qui racontent ce qu’ils y voient, et bien évidemment l’ensemble ne fait pas avancer l’histoire. D’autant plus qu’avec un petit peu de recul on se prend à rechercher où elle a vraiment commencé. En un mot, le scénario de Christy Marx est de plus en plus confus. Pourtant on retrouve ici des cohérences avec l’ancienne série Team 7 et surtout l’épisode 18 de Suicide Squad mais cela ne suffit pas à rendre le récit ici tangible même s’il est bien servi par les dessins de Molenaar qui tiennent la route mais manquent encore de précision. Et finalement, toujours avec un peu de recul, on en vient à regretter le départ de Gail Simone car à présent les personnages enchaînent les scènes d’action sans sentiment tandis le côté relationnel entre eux a disparu. Les caractérisations sont légères, on se concentre essentiellement sur Black Canary en tant qu’individu et non plus en tant que leader d’un groupe. Même si les scènes ici censées nous plonger dans les rêves de chacun restent vides d’émotion, la faute sûrement à tout ce rose qui édulcore totalement l’ambiance. Mais fort heureusement la fin redresse un peu la barre et nous promet des résolutions puis un nouveau départ grâce à une rencontre que l’on attend depuis des mois. En attendant octobre on se consolera en voyant que Regulus ne sera pas au programme du Villains Month.




Vous pouvez retrouver ma review de Justice League Dark 23 - Trinity War 5 ici

Trinity of Sin : Pandora 3

Pour les plus pointilleux, il était indiqué dans l’ordre de lecture de Trinity War que ce tie-in devait être lu avant Justice League Dark 23, le 5e épisode du crossover. Il est toutefois conseillé de le lire après. Tout d’abord parce qu’ici on comprend pourquoi les super-héros s’entretuent, et ce n’est pas que lié à la boîte de Pandore, de plus la version de Shazam qu’on aperçoit ici est spoilante et il est nécessaire d’avoir lu JLD 23 pour saisir comment il en est arrivé là. Et surtout on comprend ce que la jeune femme en rouge manigance dans son coin. Mais encore une fois ce tie-in joue complètement son rôle. Pas nécessaire à la compréhension de l’histoire principale mais apporte un complément d’information pas déplaisant à lire. L’action se situe dans la cellule de Lex Luthor pendant tout l’épisode mais celui-ci est entrecoupé de scène du passé de Pandora lorsque celle-ci traversait les époques pour apprendre à détruire les Sept Péchés Capitaux auprès de différents maîtres. La série continue donc sur les mêmes thèmes, d’autant qu’on revoit également son ami confectionneur d’armes spéciales et les deux agents de l’A.R.G.U.S. et du S.H.A.D.E. qui travaillent conjointement. Cet épisode nous offre même une recette miracle pour trouver le moyen de détruire ses propres démons même si elle n’est pas très explicite. Mais le résultat permet d’apporter un peu de piquant à cette série dont on se demande ce qu’elle deviendra lorsque Trinity War sera terminé. Mais en attendant on se délecte des dessins de Daniel Sampere, parfaitement servis par une colorisation très vive (on croit revoir les Lanterns Corps) et les représentations des Péchés sont toujours aussi réussies. Le duo gagnant de la semaine avec l’épisode de Trinity War.
Partagez cet article !
Ça peut vous intéresser
[Zap'DC#52] CONCLUSION (Forever Evil, Zero Year, Eternal...)

[Zap'DC#52] CONCLUSION (Forever Evil, Zero Year, Eternal...)

19 Avril 2014

Les sorties DC du 16 avril

[Zap'DC#51] Semaine 15

[Zap'DC#51] Semaine 15

12 Avril 2014

Les sorties du 9 avril

[Zap'DC#50] Semaine 14

[Zap'DC#50] Semaine 14

06 Avril 2014

Les sorties du 2 avril

  • Teubovent
    Teubovent

    il y a 11 ans

    Yep, au début je me demandais aussi pourquoi un personnage comme Pandora avait besoin de SA série et surtout en quoi elle pourrait être intéressante.....bah pour le moment c'est une bonne surprise (même s'il n'y a eu que 3 numéros....) mais le background (titanesque lol) du perso, font que pour le coup il y aurat des histoires à raconter finalement! J'apprécie également le fait que dans les new52, j'ai l'impression que les agences gouvernementales (S.H.A.D.E. et A.R.G.U.S., dans ce cas précis) soient plus mis en avant! et puis la dynamique entre les deux agents me plait bien (même si il n'y a rien de neuf pour le moment, avec ce que l'on a l'habitude de voir). Merci pour ces zaps en tout cas ^^

  • Teubovent
    Teubovent

    il y a 11 ans

    J'oubliais, mais c'est clair que c'est malin de la part de DC, d'avoir lancé Pandora pour accompagner Trinity War (et en faire des tie-ins)....mais curieux de voir ce que ca donnera une fois le crossover terminé....^^