Un très beau cru du côté de la Maison des Idées ! L'événement de la semaine était bien sûr le lancement d'Infinity, dont vous pouvez retrouver ma critique de ce côté là, mais comme vous allez pouvoir le voir au travers de ces quelques critiques, ce n'était pas la seule perle ! Aaron clôt sa première histoire sur Thor et nous émerveille sur Wolverine & the X-Men, et Christopher Yost nous divertit avec un crossover inattendu ! On n'échappe néanmoins pas à des petites déceptions.

Une fois que vous en aurez terminé avec cet article, n'oubliez pas que DavIds vous propose également son Zap'DC.

Gare à toi si tu loupes ça !

Thor God of Thunder #11 (5/5)

Jason Aaron met un point final à l’histoire qu’il a débuté à l’occasion du lancement de cette série et le fait de fort belle manière. Il boucle l’intrigue à la perfection et fait vibrer ses lecteurs une dernière fois à l’occasion de cette histoire qui restera assurément dans les annales comme un événement bien particulier dans l’univers de Thor.
La construction de cette conclusion est elle aussi parfaite, ce dernier nous fait vibrer dans toute la première moitié du numéro, jusqu’à ce que le héros vienne enfin à bout de son ennemi, se permet ensuite de nous faire réfléchir à l’occasion d’une explication donnée sur la véritable identité du fils de Gorr. L’allusion au fait que tous les dieux se mettent à prier en un dieu lors de l’affrontement final m’a aussi paru être un point plutôt intelligent. Bref, rien à reprocher Jason Aaron qui signe là un petit chef-d’œuvre.

Esad Ribic est bien entendu également au rendez-vous et se surpasse pour fournir des planches toutes plus belles les unes que les autres, notamment celles à l’occasion de l’affrontement entre Thor et Gorr au sein de la Godbomb. Ses dessins participent énormément au plaisir procuré par ce numéro, et Thor a rarement semblé aussi puissant.

Vous l’avez donc bien compris, cette conclusion est le second événement Marvel de la semaine et je vous interdis de passer à côté tant les deux compères concluent extraordinairement cette histoire.



Wolverine & the X-Men #34 (4,5/5)

Jubilatoire est certainement le meilleur mot qui puisse qualifier ce quatrième chapitre de la Hellfire Club Saga. Jason Aaron (eh oui, encore lui !) signe là un chapitre très porté sur l’action qui mettra tout le monde d’accord. Sa manière d’organiser cette bataille est très efficace et il parvient à donner autant d’impact aux scènes à l’ampleur gigantesque que celles à taille plus humaine. Nous avons donc là un pur concentré d’action absolument jouissif, qui fort heureusement ne fait pas l’impasse sur le scénario pour autant et propose une évolution assez intéressante.

Mais on ne peut pas parler de ce numéro sans évoquer l’énorme travail de Nick Bradshaw qui est certainement encore plus responsable qu’Aaron du fun se dégageant dans ce numéro. En effet, les phases de combat entre Krakoas sont un plaisir à découvrir et comme dit juste au-dessus, même si l’échelle assez énorme de ce combat devrait écraser tout le reste, il n’en est rien, ce dernier est lui aussi plus qu’efficace lorsqu’il s’agit de montrer des combats entre mutants et l’arrivée bondissante des X-Men dans l’antre du Hellfire Club, avec notamment un Wolverine fou de rage instantanément troué de balles, est une franche réussite et dégage beaucoup de puissance.

Bref, les deux compères nous offrent un nouveau sans faute et nul doute que cet arc restera dans les annales.

Euh... c'est presque ça !

Secret Avengers #7 (3,5/5)

Une série qui peine décidément à totalement convaincre. Cet épisode est plutôt bon, il fait la part belle à l’action mais nous offre une belle discussion entre une Maria Hill reprenant le contrôle de l’organisation qui était depuis quelques mois dirigée par Daisy Johnson. A côté de cela, le scénario est trop mince pour totalement passionner le lecteur.

Il y a en revanche un détail que je me dois exceptionnellement d’aborder dans cette critique : la couverture de ce numéro est simplement immonde ! On a l’impression de voir un montage Photoshop un peu raté, et c’est vraiment dommage car ça freine instantanément l’acheteur, alors que les pages intérieures signées Butch Guice, assisté par Steve Epting et Brian Theis sont excellentes. La série tient enfin là un style à sa hauteur, la colorisation met superbement en valeur les dessins de Butch et si le scénario n’est pas très élaboré, ce sont les dessins qui me poussent à mettre cette bonne note à ce comics.

Vous le savez donc déjà, l’évolution de l’histoire est assez lente dans cette série et si vous avez accroché à ce style depuis son lancement, cela ne fait aucun doute, ce numéro devrait vraiment vous plaire.



Uncanny X-men #10 (3/5)

Ce dixième numéro marque un tournant dans le statu quo entourant les mutants, ces derniers ne sont plus haïs par tout le monde et des gens commencent à croire en eux. Ce numéro est au final assez intéressant car il réaffirme le caractère changeant des mutants, en particulier des plus jeunes (en matière d’obtention de capacités extraordinaires) en prenant l’exemple de la jeune mutante capable de créer un espace dans lequel elle contrôle le temps, et qui découvre ici une nouvelle facette de ses pouvoirs. Bref, Bendis montre que Le changement, c’est maintenant et il le fait plutôt bien. A côté de cela, il ne se passe tout de même pas grand-chose dans ce numéro et nous sommes assez loin des meilleurs discours prononcés par des mutants ou leurs défenseurs.

On retrouve au dessin Frazer Irving et son style si particulier qui nous avait offert un passage excellent dans l’enfer de Magik (le Limbo), mais force est de constater que c’est ici un peu irrégulier. Il faut dire que les paysages enneigés occupant une bonne partie de l'épisode ne sont pas le meilleur moyen pour lui de briller, mais on peut être confiant quant au prochain numéro lorsque l’on découvre l’ultime page de celui-ci, qui nous promet de l’action, et en principe un environnement plus urbain, dans lequel Irving devrait faire des miracles.

A toi de voir, mais je t'aurai prévenu !

Avengers Arena #13 (1/5)

Nous avons là un numéro de transition en attendant l’arc End Boss, et Christos Gage n’excelle pas dans l’exercice ! Lire cet épisode se ressent presque comme une contrainte car, tout du long, on a l’impression qu’il va nous révéler un élément nous projetant dans le très attendu prochain arc, mais rien n’arrive. Nous avons donc bel et bien là un peu plus de 20 pages de remplissage, les personnages parlant énormément mais pour ne rien dire. Ce chapitre consiste simplement à nous montrer les directeurs des lieux de vie des jeunes héros de la série en train de se rendre compte que cela fait tout de même trois semaines qu’ils ont disparu. Bref, ne vous attendez pas à être étonné, attendez-vous à être saoulé !

Karl Moline fait du bon boulot au dessin mais, que l’on soit clair, on s’en moque un peu. Si les dessins avaient été horribles, cela aurait rendu le numéro encore pire à lire, mais même si l’on avait mis le meilleur dessinateur du monde sur ce titre, il ne serait pas parvenu à le relever tellement on s’ennuie.

Au final, même si vous êtes un aficionado de la série, vous pouvez vous permettre d’économiser 3 € sans problème en sautant ce numéro qui n’apporte strictement rien.



Fantastic Four #11 (1,5/5)

Fantastic Four est désormais l’exemple type de la série en dents de scie, Matt Fraction nous propose en quasi alternance des épisodes excellents et des épisodes sans saveur… Vous voyez donc plutôt dans quelle catégorie celui de la semaine peut se ranger. En fait, l’histoire développée n’est pas si mauvaise mais la mise en scène est confuse et, encore une fois, nous avons encore une fois affaire à des personnages inutilement loquaces. Les relations entre les différents membres de la famille ne sont pas utilisées au mieux et on tombe au final dans les travers habituels de la série : une intrigue qui n’implique pas assez le lecteur et qui se déroule dans un cadre flou et fait parfois appel à des concepts tout aussi flous.

Pour ne rien épargner, Mark Bagley semble de moins en moins convaincant au niveau des dessins tandis que la série avance, et cela se manifeste assez clairement dans ce numéro, avec des visages moins bien finis, des expressions qui passent avec un peu moins de facilité au niveau des visages… bref, il faut espérer que les deux compères rectifient le tir rapidement, et ce de manière durable et non pour un seul numéro.

La bonne surprise de la semaine

Sibling Rivalry (4/5)



Sous ce nom se cache un arc en deux parties publié dans Superior Spider-Man Team-up #2 puis Scarlet Spider #20 et, autant le dire tout de suite, ce petit crossover inattendu réunissant Spider-Man et son clone est une excellente surprise !

Il n’y a aucune tentative de proposer un quelconque scénario alambiqué, Christopher Yost (accompagné en partie de Chris Burnham) offre simplement du fun à l’état brut avec une recette simple mais ô combien efficace : Spider-Man x Scarlet Spider x Jackal !
Kaine fait ainsi face à son créateur alors qu’il est en plein différend avec l’homme à partir duquel il a été cloné. Ces deux-là vont finalement se retrouver à se battre plus ou moins du même côté et cette histoire permettra même le retour d’un père et d’une fille bien connus des fans du Tisseur.

Le gros point positif de cet arc vient en fait des dessinateurs. Le premier chapitre est dessiné par Marco Checchetto et il propose comme toujours des compositions réalistes et ultra dynamiques. Le monsieur s’encre également avec brio et Rachelle Rosenberg vient vraiment sublimer son dessin avec une palette de couleurs plutôt sombres. Dans Scarlet Spider #20, on profite du talent de l’école sud-coréenne avec In-Kyuk Lee qui propose des planches entièrement réalisées à l’ordinateur, mais ce dernier a vraiment le talent pour ça, et je dois avouer que même si je suis d’habitude assez réfractaire à ce genre de dessin, cela apportait vraiment un plus à cette confrontation.
Cette histoire a au final le mérite d’être très divertissante et de ramener Jackal sur le devant de la scène, et vu l’épilogue, nous n’avons pas fini d’entendre parler de lui.