Ce mois d'août est particulier pour toutes les séries des New 52 car certaines d'entre elles nous quittent (cette semaine c'est le cas de
Dial H, d'où une chronique un peu plus longue) mais surtout la majorité des arcs en cours s'achève car en septembre aura lieu le
Villains month. Autrement dit, ce mois d'août sera celui des révélations, des cliffhangers à suspense de dingue et de nouvelles questions qui risquent de rester sans réponse jusqu'en octobre. Préparez-vous, c'est assez irritant.
Voici donc la petit sélection de la semaine et comme chaque samedi, vous pouvez également retrouver le
Zap'Marvel de Susano. Bonne lecture et n'oubliez pas de nous dire ce que vous, vous avez aimé cette semaine.
Green Arrow 23 (5/5)
Le combo parfait de la semaine. Jeff Lemire brille ici en nous plongeant un peu plus dans l’histoire du père de
Green Arrow /Oliver
Queen et de la femme, Shado, que celui-ci vient juste de sauver des griffes du
Comte Vertigo . Tandis qu’Andrea Sorrentino livre ici des dessins magnifiques, des mises en pages sophistiquées et originales pour mettre en scène ces flashbacks qui du coup n’en sont pas vraiment. Entre la fresque et la gravure, l’artiste italien continue d’apporter un vent de fraîcheur qui rend vraiment cette série incontournable pour tous les amateurs de graphisme. La surprise est totale à chaque fois qu’on tourne la page. Le scénario ne repose pas seulement sur des scènes d’action puisque nous avons essentiellement des récits explicatifs mais livrés à une juste mesure, ils s’intercalent parfaitement entre des sessions de tir à l’arc dont les flèches font toujours mouche. Shado se révèle être la partenaire parfaite pour
Green Arrow et nous plonge encore plus dans l’histoire des clans des Outsiders, faisant ainsi écho à la série
Katana qui aurait bien besoin d’un moteur pour enfin être lancée. Et l’épisode s’offre en plus le luxe de lancer une nouvelle intrigue qui continuera dans deux mois, après le
villains month consacré dans cette série au
Comte Vertigo avec l’apparition intrigante d’un personnage déjà connu avant reboot. Sauf qu’il ne semblait pas aussi méchant puisqu’il avait servi de maître à plusieurs super-héros, dont
Green Arrow .
Detective comics (4,5/5)
Après un annual plutôt moyen la semaine dernière mais qui offrait l’avantage de présenter une ennemie différente des habituels vilains de
Batman , cet épisode est plus que réussi. Et tout comme cet annual qui mettait plus l’accent sur le policier
Harvey Bullock , ici
Batman troque encore une fois sa place avec celle de
Bruce Wayne , qui va tenter d’infiltrer avec Alfred les bureaux de cet homme d’affaires Caldwell qui est en fait Wrath. Et le récit s’ouvre en plus sur la mort de Scorn et un flashback qui raconte comment il en est arrivé à devenir le partenaire du tueur de flics. Et finalement ce sera le seul moment de repos dans le récit. Car à partir de là, le scénario s’offre une intrigue en gradation valorisée par une confrontation civile des deux ennemis et surtout une double page qui joue sur le thème favori de l’éditeur en ce moment : la guerre. Les dialogues sont tellement pertinents qu’on pardonne cette erreur de bulles dans une case lorsque les deux hommes se rencontrent. Toutefois, je concède que la scène de karaté au bord du vide est quelque peu farfelue mais à mes yeux elle sert parfaitement la tension qui émane des deux combattants. Le scénariste Layman se révèle de plus en plus être au niveau pour assumer la continuité des aventures de
Batman pendant que Snyder est plongé dans son
Zero Year. D’autant qu’il ne fait pas dans la demi-mesure. Dans l’annual, la folie de Jane Doe était entière, et ici le plan de Wrath se révèle être des plus mortels. Résultat, les personnages et leur background sont aboutis et crédibles.
Quant au back-up, malgré une révélation censée redonner un peu d’intérêt à cette intrigue qui dure, qui dure, on se lasse de Man-Bat et de son sérum. D’autant que ce qui ressemblait à une belle histoire d’amour avant reboot est passé sous le marteau des New 52 et le résultat, déformé, n’est guère convaincant pour ne pas dire scandaleux.
Green Lantern 23 (4/5)
Hal Jordan se retrousse enfin les manches, depuis la fin du run de Johns, et redevient enfin le héros que l’on connaissait. Car s’il endosse le rôle de leader du
Green Lantern Corps depuis les deux derniers épisodes, on ne peut pas vraiment dire que Venditti l’ait mis en avant. Mais l’équilibre est enfin rétabli ici car il part effectuer une mission en solo pour retrouver Nol-Anj une fugitive qui s’est enfuie de la prison d’Oa. Après avoir été confronté aux quelques contraintes qu’engagent ses nouvelles fonctions. Telles que faire face à de nouvelles recrues inaptes à la tâche, à un
Green Lantern mort dont il ignore le nom et le manque d’effectif. Nous avons donc droit à une très bonne aventure cosmique qui tisse de solides liens avec les autres titres de la franchise. Car la fugitive devenue une
Star Sapphire projette avec son anneau une scène inspirée de l’une de
Green Lantern New Guardians #22 ou alors à venir dans le #23 (car Saint Walker n’apparaissait pas dans le #22). De plus l’anneau d’Hal, comme tous les anneaux des autres corps, continue de faire des siennes en se désactivant inopinément. Une histoire cohérente, bien construite, dotée de dessins pas renversants mais qui remplissent leur part du contrat. Le final nous amène tout droit vers le villains month où l’on en saura un peu plus sur
Relic, le gros méchant qu’affronte Kyle Rayner. Un très bon épisode donc sans prétention. Et nul doute qu’on reverra bientôt cette Nol-Anj.
Dial H 15 (3,5/5)
Cette série hors-du-commun touche ici à sa fin et l’épisode s’offre une quarantaine de pages pour tirer sa révérence. Menée d’une main de maître par le scénariste et écrivain China Miéville,
Dial H ne s’est jamais vraiment intégrée à l’univers New 52 même si une référence au super-héros était apparue dans le #11. Par contre elle aurait eu toute sa place dans le label
Vertigo tellement elle ne répond pas aux codes des comics mainstream. Cet ovni a toujours offert une histoire créative avec tous ces faux super-héros au design très recherché qui apparaissait à chaque fois que Nelson Jent ou Roxie faisaient tourner le cadran téléphonique. De ces 15 épisodes on peut distinguer deux arcs principaux avec chacun son propre méchants que les deux anti-héros affronteront de manières peu orthodoxes. Car cette série aura eu le mérite de briser tous les standards des comics, avec un récit sophistiqué qui nécessite d’avoir en tête tous les précédents épisodes, un véritable background révélé justement dans ce #15 qui semble prouver que le scénariste avait son histoire en tête depuis longtemps, voire depuis les prémisses, en témoigne le #0. Le tout dans un véritable feu d’artifice de super-héros tous plus incongrus les uns que les autres, mais malheureusement mis à mal par des explications dont les termes techniques s’étalent tant qu’à la longue elles en deviennent ennuyantes. Mais sans perdre de vue l’intrigue principale qui elle reste pleine de rebondissements.
DC avait annoncé en mai dernier l’annulation de la série mais l’histoire ne dit pas si finalement cela n’est pas lié au fait que Miéville avait prévu de n’écrire que 16 épisodes car à aucun moment on a ici l’impression qu’il a dû bâcler les dernières pages pour finir son run. Mais à l’instar de celui de Morrison sur
Batman Inc., il n’était guère simple de prendre l’histoire en plein vol tellement celle-ci offrait trop peu de portes d’entrées accessibles aux nouveaux lecteurs. Un conseil également, pour ne rien rater de cet incroyable récit, le lire en TPB permettra d’en saisir encore plus toute sa richesse et profondeur.
Earth 2 15 (1,5/5)
Tandis que jusque-là on pouvait se plaindre de la lenteur et du bavardage de Robinson, ici nous avons droit à tout l’inverse. Les scènes s’enchaînent ainsi que les super-héros sans réelle transition ni fluidité ce qui rend le récit incohérent voire incompréhensible. On débute avec Flash, Green Lantern, Fate et
Atom en plein combat avec les gros molosses d’Apokolips, là où l’épisode précédent s’était en fait arrêté. Puis s’ensuit une scène totalement décousue où l’on retrouve
Hawkgirl à Casablanca sans que l’on ne sache vraiment pourquoi. Et ce n’est pas la voix off du narrateur qui saura résoudre ce mystère, d’autant qu’on a l’amère impression que le lecteur est pris pour un idiot. Pour rappel, la dernière scène avec Hawgirl se déroulait dans le cimetière où est enterré le petit ami de
Green Lantern et elle se faisait attaquer par des rats géants d’Apokolips. Puis là, on nous dit qu’elle est à la recherche d’un mystérieux Darcy Twain au Maroc. Robinson se permet beaucoup d’économie sur le scénario et perd donc le lecteur. Au passage on remarquera qu’Hawkgirl sera attaquée par Hazard et Melody, Hazard, alias Roger Sharpe étant un homme. Autrement dit, l’identité d’Hazard avant reboot a été revisitée car elle était alors la petite fille du Gambler, criminel ennemi de Infinity Inc. et de la JSA. Pour se venger de la mort de son papy, elle est devenue membre de la Injustice illimited. Elle s’appelait alors Rebecca Sharpe. Quant à Melody, elle n’est pas sans rappeler Virtuoso mais en blonde. Puis enfin nous retrouvons Mister Miracle et Barda, dont la présence était survendue depuis le #11. Ici ils ont enfin droit à plus de de 3 pages (cf l’annual) car ils affrontent Fury (avant reboot, la fille de
Wonder Woman sur Terre-2), aux ordres de Steppenwolf. Mais ces stupides cartouches du narrateur sont de retour pour nous raconter une histoire qu’on aurait aimé avoir sous les yeux pour nous dire comment les deux New Gods en sont arrivés là, pas juste résumée à quelques phrases. D’autant que Robinson reprend les mêmes origines de Mister Miracle et Barda que celles créées par Kirby. En un mot, c’est frustrant. Heureusement que les dessins sont réussis et la cover avec pour thèmes les affiches de propagande est réussie.
Stormwatch 23 (1/5)
Il ne s’écoule plus un mois depuis le reboot de cette série dans le #19 sans que je ne regrette ce qu’elle était avant. Tout comme l’histoire qui a reculé dans le temps et qui se déroule cinq ans en arrière, les dessins ont vieilli, les looks des personnages sont ringards et les dialogues entre eux sont toujours aussi creux. Mais ici il y a peut-être une lueur d’espoir qui pointe à l’horizon. L’équipe prend enfin conscience qu’avant elle, existait dans un espace-temps détruit par le Kollective un autre Stormwatch. Mais chose étrange, il semblerait que Storm King détienne des dossiers sur cette ancienne équipe. Comment est-ce possible si leur existence a tout simplement été effacée ? Hormis cette lueur d’espoir qui pourrait signifier un retour à la précédente version de la série, cet épisode souffre toujours des mêmes symptômes que les précédents depuis l’arrivée de Starlin. Il ne se passe pas grand-chose. Aucun personnage ne sort du lot par son charisme, ce qui est d’autant plus affligeant quand on sait que
Lobo est présent. Mais à part le faire s’extasier devant sa nouvelle moto, la caractérisation est ratée. Ainsi que sa représentation à vrai dire. Même les scènes de flashbacks qui retracent les origines de ce Midnighter laissent totalement indifférent, tout comme le final qui ne nous donne pas envie d’être en octobre pour lire la suite. Même s’il est déjà annoncé qu’il répondra à toutes les questions.
Trinity of Sin : Phantom Stranger 11
Un épisode qui remplit parfaitement son rôle de tie-in à l’event en cours tout en étant un épisode à part entière de la série. Phantom Stranger est le personnage principal de ce récit qui s’intègre parfaitement à la continuité. Dans la troisième partie de
Trinity War, son équipe dans laquelle on retrouve
Batman , Katana, Steve Trevor, Simon Baz, Flash, Catwoman, Vibe et Deadman avait décidé de retrouver l’esprit du super-héros soi-disant tué par
Superman dans l’au-delà pour l’interroger et tenter d’en savoir plus sur les circonstances de sa mort. Malgré l’interdit lancé par l’ange Zauriel à Phantom de ne jamais y retourner, en le menaçant de le faire disparaître s’il l’enfreignait. Ce qui n’annonce d’entrée de jeu rien de bon pour ce membre de la trinité du péché. D’autant que plusieurs fois dans les pages on verra apparaître en arrière-plan cet ange. Le scénariste Dematteis explore encore plus ici le concept de cet au-delà, dont il avait déjà dressé les grandes lignes dans les précédents épisodes de la série en nous offrant au passage une belle scène autour du
Chevalier Noir . Quant à la surprise qu’aurait pu provoquer la présence de Deadman sur la couverture, le scénariste nous livre une explication rapide mais efficace d’autant qu’elle révèle un détail sur ce qu’il se passera dans le prochain épisode du crossover. Ou plutôt sur ce qu’il ne se passera pas. Sans oublier le cliffhanger de cet épisode qui soulève beaucoup trop de question qu’il n’y répond. De quoi relancer la machine pour la deuxième moitié de l’event qui reprend la semaine prochaine.
Action Comics 23
Cette série subit actuellement mon boycott car écrite par Scott Lobdel.
Batwing 23
Du concentré d'action au rendez-vous ici avec l'introduction de Lady Vic, qui avait l'habitude avant reboot d'affronter
Nightwing . Pas le temps de s'ennuyer, Luc Fox est crédible en tant que Batwing.
Swamp Thing 23
Vraiment pas la meilleure histoire de Swamp Thing, Charles Soule continue de maltraiter l'avatar du Green tout en retardant sa rencontre avec le Seeder.
The Movement 4
Une très bonne surprise. Les personnages sont développés grâce à des flashbacks qui retracent leur enfance. Les relations entre eux se renforcent. Cette série devient un sérieux concurrent aux Teen Titans.
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