Une vague d'annuals bien fraîche a inondé cette semaine l'univers DC (désolé pour la métaphore, mais en cette période de canicule...) aux côté d'un nouveau tie-in au crossover
Trinity War,
Pandora. En tout, seulement 9 titres estampillés New 52, dont deux ont déjà fait l'objet d'une review (voir tout en bas). Pour les autres, voici la sélection.
Et comme chaque semaine, vous pouvez retrouver le
Zap'Marvel confectionné par l'ami Susano. Bonne lecture !
Animal Man Annual 2 (4,5/5)
Le premier annual de cette série était déjà une agréable lecture. Et l’essai est ici transformé grâce à un procédé identique. En partant du récit principal, Lemire nous raconte un récit lié à l’histoire d’Animal Man. Comme quoi, le thème du retour en arrière semble être un fil rouge dans cette vague d’annual. Quatre ans en arrière, Animal Man rencontrait
Anansa, la reine araignée que l’on avait déjà vue avant reboot. Mais à l’image du tournant qu’a pris la série depuis
la mort de Cliff, le fils du super-héros, ici pas de combat sauvage mais de la retenue, de la négociation intelligente. Contrairement à un
Superman , Animal Man cherche à comprendre l’ennemi avant de lui taper dessus. Vient s’ajouter à cela toujours le thème du deuil et de la solitude, la sensation d’être perdu, la recherche de souvenirs, tout ce par quoi passe Buddy Baker et le résultat est plus que concluant. Un récit poignant puisqu’on revit également plusieurs scènes qui témoignent de l’amour que le père porte à son fils tandis que la mère s’apprête à accoucher de leur deuxième enfant. Et surtout on retrouve aux dessins Travel Foreman, aux traits fins, qu’on peut même reprocher d’être brouillons mais qui fournit tout de même une identité graphique à ce titre. Car ces dessins ont l’avantage d’être reconnaissables.
Batman Annual 2 (3,5/5)
Qui a osé présenter cette annual comme un tie-in à l’event
Zero Year ? Encore une publicité mensongère pour inciter les lecteurs à acheter cet épisode qui, vous l’aurez compris, n’est pas du tout incontournable pour l’arc de Snyder relatant les origines de
Batman . Une fausse annonce qui dessert l’issue car l’histoire ici se suffit à elle-même, reste plaisante, d’autant que l’ombre du scénariste attitré de la série est lointaine, rendant l’ambiance moins pesante. Pour tout dire, les premières pages paraissent presque un peu trop légères par rapport à tout ce à quoi nous avait habitué, depuis le reboot, la franchise. Au point que l’exercice semblait presque raté, à savoir relater l’expérience originale de
Batman qui s’enferme dans l’asile avec pour objectif de s’échapper afin de tester les dernières mesures de sécurité. Mais cela sans compter sur la présence de la plus ancienne internée,
Anchoress, qui en veut beaucoup au chevalier. En effet l’annual s’offre même un angle original mais malheureusement pas assez creusé et qui souffre de la comparaison qu’on est en droit de faire avec l’œuvre de Morrison,
Arkham Asylum. Car il est ici question de la relation entre le héros et l’asile. De bonnes questions sont soulevées grâce à Anchoress mais des longueurs, des réflexions par forcément pertinentes ankylosent le tout, faisant ainsi pencher la fin vers le bâclé. Est-ce dû au fait que Snyder ait laissé son élève Marguerite Bennett écrire l’intrigue ? Sûrement, mais encore une fois, on évite une ambiance trop noire grâce à la trivialité apportée par ce jeune infirmier novice et narrateur qui fait ses premiers pas dans l’asile. Et je ne suis pas contre une présence féminine pour donner un nouveau ton à Batman. Côté dessin, on regrette évidemment Capullo, ayant laissé sa place à Wes Craig qui a tendance à déformer tous ses visages.
Superman Annual 2 (3/5)
Pour les plus fidèles d’entre vous, vous devez vous souvenir que la semaine dernière, lors de ma chronique sur
Teen Titans j’avais annoncé boycotter le travail de Scott Lobdell tellement celui-ci était mauvais. Eh bien je dois avouer que cet annual détonne dans son acharnement à saccager l’univers de
Superman . Et ici la raison est simple : il ne s’agit pas d’une histoire de l’homme d’acier. On suit
Lois Lane, annoncée comme étant morte assassinée dès la première page, qui nous raconte l’enquête qu’elle a suivi jusqu’à cette mort. Encore une fois, retour dans le passé et le lecteur ne sera pas dépaysé car il est ici fait référence à l’un des premiers arcs de la série
Action Comics alors écrite par Grant Morrison. Pour rappel, Brainiac venait de collecter une partie de
Metropolis dans ses fameuses bouteilles de verre. Mais l’histoire se concentre sur ce qu’il s’est passé après. Et là on retrouve une allusion à ce dont parlait
Clark Kent dans
Superman 22 : ce groupe des
Twenty qui rassemble 20 personnes ayant disparu après l’attaque de
Brainiac . Et l’enquête commence pour
Lois Lane avec le retour de l’une de ces personnes. Oui, le récit a des faux airs de la série TV
Les 4400 mais s’en éloigne très rapidement pour finalement servir d’introduction au futur crossover de la franchise
Superman,
Psi War. Les amateurs de polar apprécieront la trame narrative, somme toute légère car
Lois Lane passe vite d’un indice à l’autre mais le scénariste parvient plutôt bien à retranscrire ce personnage iconique à sa juste valeur. Autrement dit telle qu’on la connaissait avant reboot et enfin mise en avant car jusqu’à maintenant elle était vraiment au second plan. La caractérisation est fidèle même si le cliffhanger est plutôt racoleur. Un peu comme la cover, qui présente un
Brainiac finalement peu présent mais dont le véritable nom est enfin cité. Détail surprenant qui par contre en contrariera plus d’un, on retrouve ici la suite du back-up d’
Action Comics sans que cela soit notifié sur la cover.
Detective comics Annual 2 (2,5/5)
Ici le scénariste John Layman ne poursuit pas vraiment son arc sur Wrath mais le rattache tout de même à cet annual avec un cameo du nouvel ennemi de
Batman qui devrait avoir des répercussions dans les prochains épisodes de la série. En fait, le scénariste qui s’offre la compagnie de Joshua Williamson s’essaie à un nouvel exercice pour lui mais pas pour les amateurs du Batuniverse car l’accent est mis sur la police de Gotham. Légèrement différent de ce que la série Gotham Central proposait mais on n’en est pas loin, avec un récit qui se concentre beaucoup plus sur la police et notamment le lieutenant
Harvey Bullock que sur le
Chevalier Noir . Celui-ci est à la recherche d’une
Jane Doe, une femme sans identité qui s’amuse à prendre celle de ses victimes. Et même si c’est lui qui mène une enquête très rapide, il est effacé malgré sa voix off qui fait office de narrateur. Quelques maladresses ici transpirent. Les scénaristes qui tentent avec leurs gros sabots de faire croire au lecteur quelle identité incarne la Jane Doe, une histoire principale vite expédiée et surtout la présence de
deux back-ups qui rendent le récit décousu. Voulant adopter le format d’anthologie, on se retrouve finalement avec trois histoires. Mais l’intrigue des deux back-ups ne justifie pas leur présence. Ils auraient pu être intégrés à l’histoire principale d’autant les trois sont écrites par les mêmes scénaristes. Mais saluons les dessins de Kudranski dans le 1er back-up, toujours aussi doué pour servir au mieux le scénario.
Superboy 22 (2/5)
Une histoire légère qui permet au scénariste Justin Jordan de surfer sur quelques clichés auxquels on avait échappé jusqu’à maintenant : les différents groupes d’élèves dans les lycées américains. Les populaires, les marginaux, Superboy alias
Conner Kent à la joie de découvrir cette micro-société emblématique en faisant ses premiers pas dans un établissement scolaires pour empêcher une nouvelle attaque psi (c’est le thème récurrent de la franchise, vous l’aurez compris). Le clone suit toujours les conseils de
Dr Psycho qui n’a vraisemblablement pas encore montré son vrai visage. Sa présence fait sourire quand on sait qu’il est à présent impliqué dans le crossover en cours,
Trinity War tandis que rien ici ne l’indique. On regrettera également la trop courte introduction qui aurait pu permettre de faire évoluer un peu plus vite l’histoire du personnage principal qui continue de servir de figurant, même dans sa propre série. Toujours aucun charisme à l’horizon et côté scénario les attaques continuent dans le lycée mais Jordan aura au moins le mérite de faire dire à Superboy qu’il n’est pas détective. Alors forcément, s’il n’y a pas de réflexion, il y aura de la baston. Mais fort heureusement, de ce côté-là le lecteur est un peu épargné dans cet épisode. Les scènes d’action commenceront dès le mois prochain. Et avec elles on aura peut-être droit à une histoire de meilleur acabit.
Red Lanterns 22 (1/5)
Guy Gardner fait sa révolution. Et on s’ennuie. En fait ici l’ennui s’alterne avec l’espoir, à chaque changement de décor. A commencer par cette discussion entre Red Lantern sur le devenir de Guy qui vient tout juste de tuer
Atrocitus et de prendre son anneau pour devenir l’un d’entre eux. Et pour le coup la cover est mensongère car ils n’arrivent pas du tout à se mettre d’accord. S’ensuit cette révolution donc où la nouvelle recrue en réalité en mission pour le
Green Lantern Corps propose qu’il n’y ait plus de chef et que tous puissent dormir dans un certain confort. Jusque-là, c’est plat et on a déjà le temps de s’apercevoir que les dessins d’Alessandro Vitti sont moches et finalement tout ce rouge commence à taper sur le système. Puis hop, espoir, on se déplace dans l’espace, un escadron de vaisseaux est attaqué par les Red Lantern qui cherchent un logis mais ça retombe vite comme un soufflé. Le scénariste Soule (ce n’est pas un jeu de mot mais son nom) tente même de lancer une intrigue en révélant ce que contient le vaisseau attaqué mais il est trop tard, la sauce rouge a tourné, on a plutôt hâte d’en finir. Et ce n’est pas la scène finale loin d’être une surprise qui viendra sauver le tout. Pour voir Guy jouer l’espion, quitte à le revoir encore une fois avec cet anneau rouge après
Blackest Night et
War of the Green Lantern , il faudra encore patienter. Mais cet épisode montre bien que lorsque la série n’est pas engagée dans un event qui touche toute la franchise
Green Lantern, celle-ci ne conserve que peu d’intérêt finalement. Et quand on voit ce que cela donne avec la série
Larfleeze et qu’une autre centrée sur le
Sinestro Corps est en préparation, on souffle déjà d’ennui.
Trinity of Sin : Pandora 2
Deuxième tie-in du crossover de l’été qui en est déjà à sa moitié. Et à l’instar de
Constantine 5 nous avons droit ici à un récit pas forcément incontournable mais qui éclaire d’un nouvel œil les événements qui ont lieu actuellement. Dans le premier épisode du cross on voyait Pandora partir à la recherche du cœur le plus pur avoir pour objectif de demander de l’aide et pensait l’avoir trouvé en la personne de
Superman . On sait comment cela s’est terminé. Elle se met donc en quête de la personne au cœur le plus sombre et pense l’avoir trouvé. Membre sans qu’on ne sache réellement comment de la Secret Society, l’immortel
Vandal Savage est selon elle la personne qui pourra l’aider à ouvrir la boîte et récupérer tous les péchés. Cet épisode nous offre l’occasion d’en découvrir un peu plus sur trois membres de cette société secrète,
Signal Man qu’on a déjà aperçu et qui est en quelque sorte l’équivalent de
Calculator avant reboot, un vilain toujours connecté et qui peut pirater tous les systèmes informatiques,
Giganta, l’ancienne ennemie de
Wonder Woman qu’on découvre ici après des apparitions fugaces dans la série
Justice League et le crossover
Rotworld et donc Vandal Savage. Cet épisode est également l’occasion de voir se confronter deux organisations dont une qui avait disparu du champ de vision des New 52 depuis la fin de la série Frankenstein :
A.R.G.U.S et S.H.A.D.E. dont les agents enquêtent également sur ce qu’il se passe en ce moment chez les super-héros. Une lecture agréable, qui offre un bon complément à un event qui semble de plus en plus avoir bien été pensé.
Batman Incorporated 13
La review de l'ultime épisode de Morrison sur
Batman est
ici
Flash Annual 2
La review de Setsu est à lire
ici
A la semaine prochaine !
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