C'est parti pour un numéro du Zap'Marvel ! Comme vous le savez, en ce beau (et chaud !) mois de juillet, Marvel vous proposait un Superior Spider-Month, qui se concluait en apothéose cette semaine avec la sortie simultanée de trois numéros de trois séries de l'univers Spider-Man différentes. Ainsi, le Zap'Marvel se met au diapason avec la Maison des Idées et vous propose une Superior Spider-week avec la critique de ces trois numéros ! Vous retrouverez ensuite trois numéros qui m'ont marqué cette semaine, en bien puis en mal.
N'hésitez pas à découvrir ce qu'il en était du côté de la Distinguée Concurrence cette semaine avec le Zap'DC de DavIds!

Superior Spider-Week

Spider-man #14 (4,5/5)

Après un arc plutôt sympathique en huis clôt qui a redistribué les cartes en nette faveur de Spider-Man , ce Superior Spider-Man #14 nous en montre les effets, et tout ce qu’Otto a construit dans la peau de Peter depuis le lancement de la série commence à prendre forme. L’idée est simple, Spidey a obtenu les minions qu’il réclamait, a été très productif en ce qui concerne les robots et a maintenant toutes les armes en main pour faire chuter Shadowland… et il le fait ! Le déroulement est parfait, la narration très maîtrisée et ultra efficace. Cet aspect maîtrisé de la narration tranche vraiment avec les dessins du revenant Humberto Ramos qui présentent tout simplement un joyeux bordel, mais avec le même degré d’efficacité. Il livre des planches toutes plus folles les unes que les autres, que ce soit le siège de Shadowland ou les scènes aux côtés de ses habitants, tout est parfait, les visages bien qu’ayant des formes parfois un peu folles sont ultra expressifs.

Et que dire de ce nouveau design du héros ! Nous retrouvons un Spider-Man plus bestial que jamais, griffes acérés, et surtout qui possède ces cadres membres d’acier qui rappellent forcément le costume Iron Spider inauguré durant Civil War… mais également l’homme sous le masque : Dr Octopus !

Bref, un chapitre à la narration quasi parfaite dans lequel on en prend aussi plein les yeux, avec en bonus à la fin la présence de la Némésis de Spider-Man qui amorce enfin son véritable retour.



Scarlet Spider #19 (3/5)

C’est un numéro riche en action que nous proposent Yost et Burnham pour clore cet arc en trois parties qui aura vu Kaine affronter la Ligue des Assassins et leur terrible maître : Red Death. Nous les avions quitté en mauvaise posture et nous les y retrouvons, vous vous doutez que comme à l’accoutumée, la conclusion de cet arc est plutôt à l’avantage de nos héros mais cela ne gâche toutefois pas la lecture, qui réserve 2-3 bonnes surprises. L’histoire développée est donc plutôt simple car un affrontement occupe les ¾ du numéro mais ce comics reste très fun à lire, et on peut bien entendu remercier le dessinateur, le très bon Carlo Barberi, pour cela, qui nous propose beaucoup de dynamisme, des scènes d’actions plutôt modernes et qui fonctionnent très bien, l’action est fluide et les poses toujours bien choisies, beaucoup de puissance ce dégage de ses personnages, ce qui sied bien sûr parfaitement à nos deux héros ainsi qu’à leur ennemi.

Bref, une conclusion pas extraordinaire mais qui reste plutôt fun à lire et ne nous ennuie pas une seconde grâce à des petites trouvailles qui développent l’univers Spider-Man au sens général, même si vu les événements de Superior Spider-Man de la semaine, on se demande si cette histoire a vraiment eu un quelconque effet.



Superior Spider-Man team-up #1 (3/5)

Là encore nous avons un chapitre plutôt sympathique, qui ne révolutionne rien mais qui laisse entrevoir plein de bonnes choses pour la suite. Yost semble partie pour y faire des histoires qui se suivent tout en collant à la continuité développée par la série Superior Spider-Man . Dans ce premier numéro, cela est fait de manière habile en mentionnant simplement les événements de Superior Spider-Man #14 à l’occasion d’une planche. Autre point plutôt positif, on débute cette série de team-up en nous montrant un Spider-Man en quasi-totale opposition avec les Avengers, ce qui est plutôt original pour ce genre de série, mais ici, ça fonctionne très bien. Par contre, l’histoire n’est pas non plus extraordinaire, on a plus l’impression que Yost voulait offrir au dessinateur David Lopez une occasion de s’éclater puisqu’il le laisse mettre en scène des duels entre ce bon vieux Spidey et pas mal de héros célèbres de l’univers Marvel. Ses dessins sont d’ailleurs sympas, mais pas franchement transcendant, Spidey y perd par exemple quasi toute la bestialité introduite par Humberto Ramos.

Nous avons donc une série née sur les cendres d’Avenging Spider-Man en gardant le même concept de team-up, mais qui semble désormais proposer des histoires se faisant suite, et non une série d’histoires déconnectées les unes des autres. Affaire à suivre donc !

Gare à toi si tu loupes ça !

Wolverine & the X-men #33 (5/5)

Ce numéro central de l’arc Hellfire Club Saga est simplement superbe ! Le rythme est complètement fou, et très bien retranscrit par une mise en page très bien étudiée. Lorsque Jason Aaron décide de donner plus de consistance à l’action et donner le sentiment au lecteur que plein de choses se passent au même moment, Nick Bradshaw surcharge ses pages – dans le bon sens du terme – de beaucoup de cases. Le rythme ne va qu’en accélérant et on atteint l’apothéose avec les 5 dernières pages du chapitre. Ce numéro central est bien entendu le point tournant de cet arc, celui dans lequel les héros infiltrés redeviennent de véritables héros et ceci est très bien mené. Jason Aaron a vraiment un énorme talent dans l’écriture des personnages et avec ce chapitre, il renforce encore le lien entre ses lecteurs et ses personnages qui sont au centre de ce récit (principalement Idie, Quentin et Toad).

De son côté Nick Bradshaw ne fait pas seulement du bon travail au niveau mise en page, il est aussi toujours au top en ce qui concerne les dessins, et Laura Martin les met vraiment très bien en valeur avec ses couleurs toujours bien choisies, pétantes lorsqu’il le faut, et plus sombres aussi à bon escient. Bradshaw fait un très gros travail sur l’expression des personnages et nous immerge totalement dans son histoire. On ajoutera une mention spéciale à son sens du détail qui transparait dans l’arrière-plan de la salle où Kade discute avec Idie, en effet, nous y retrouvons un paysage complètement fou dans lequel nous voyons son armé de Krakoas en mouvement… tout simplement impressionnant.

Bref, ce chapitre est une réussite à tous les niveaux, c’est un excellent numéro central d’arc et il ne vous laissera pas le temps de respirer, en principe pour votre plus grand bonheur.



Uncanny Avengers #10 (4/5)

Nous avons enfin l’occasion de voir les nouveaux Horsemen of Apocalypse à l’action ! Pour rappel, il s’agit de Banshee, Grim Reaper, Sentry et Daken. La construction de ce chapitre est très efficace, Rick Remender parvient à donner une vraie structure à laquelle il va se tenir tout du long sans jamais ennuyer le lecteur. Nous alternons donc entre scènes de dialogue entre les personnages, et scène de combat entre l’un d’eux et un cavalier d’Apocalypse. Les relations entre les personnages évoluent, Cap commence par exemple à évoquer son séjour dans la Dimension Z. Bref, de véritables liens se tissent entre les membres de cette équipe et c’est intéressant de voir que tous ces événements passés, qui auraient dû les séparer ont en fait renforcé ces liens, et nous commençons à entrevoir une véritable équipe.

De son côté, Daniel Acuna fait du très bon boulot, il est aussi à l’aise avec les étendues désertiques d’Egypte qu’avec la représentation d’une planète lointaine. Ses paysages sont systématiquement une réussite et participent grandement à l’immersion du lecteur dans l’histoire. Bien entendu, les héros ne sont pas en reste et sont eux aussi plutôt bien détaillés, avec des visages expressifs, on mettra cependant en avant les expressions faciales des Cavaliers, qui sont toutes franchement réussies et leur donne un aspect inquiétant.

Uncanny Avengers continue de fort belle manière et démontre une fois de plus qu’elle fait partie des séries essentielles de ce relaunch.



Hunger #1 (1,5/5)

Un numéro plutôt décevant, après le final d’Age of Ultron, on s’attendait à ce que cela démarre vite puisque l’idée est posée, et surtout Joshua Hale Fialkov n’aura que quatre numéro pour raconter son histoire. Et pourtant, ce n’est absolument pas ce qui se passe ! Il prend justement son temps, pose la situation du côté de l’univers Ultimate, mais c’est au final assez ennuyeux. Seulement quatre numéros, c’est tout ce qu’il aura pour nous raconter le débarquement de Galactus dans l’univers Ultimate, il était donc logique de s’attendre à un premier numéro qui explose de partout et nous happe immédiatement dans l’histoire tout en posant une situation. Là, il se concentre uniquement sur la dernière partie, et c’est justement cela le gros défaut de ce premier numéro. On pestera également par un manque d’imagination flagrant, décider de mettre l’espace en plein conflit Kree / Chitauri, même si ça a l’excuse d’être une sorte d’hommage à la célèbre saga des années 70, dénote une certaine fainéantise chez Fialkov, qui n’a même pas essayé de verser dans l’originalité.

Les dessins sont en revanche plutôt sympas, et mettent particulièrement bien en scène le gigantisme de l’action. En revanche, c’est loin de ce que l’on a eu de mieux en matière de cosmique ces dernières années, et donc cette qualité ne suffit bien entendu pas à rattraper un scénario trop mou pour contenter le lecteur dès ce lancement.




Au final, nous avons donc eu une plutôt bonne semaine avec des séries annexes à Superior Spider-Man pas au niveau de cette dernière mais plutôt sympa. mais ce sont surtout Wolverine & the X-men et Uncanny Avengers qui continuent d'impressionner, et Hunger déçoit vraiment avec un lancement bien trop mou. On peut citer également New Avengers #8 dont nous n'avons pas aprlé mais qui propose cette semaine encore une fois un excellent divertissement.

Merci de m'avoir lu et à le semaine prochaine !