Nouvelle semaine et nouveau zap ! C'est reparti pour votre sélection des sorties VO de la semaine et, de manière très surprenante, vous verrez que les Fantastiques déçoivent pour la première fois depuis le relaunch.
Mais trêve de bavardages, je vous souhaite une bonne lecture et vous invite à découvrir le classement de DavIds dans le Zap'DC.

Gare à toi si tu loupes ça !

Nova #6 (5/5)

Encore une fois LE comics de la semaine. Dans ce numéro de Nova, il ne se passe absolument rien mise à part Sam Alexander de retour ) dans son train-train quotidien. Après le premier arc de folie que nous avons vécu à ses côtés, un mois s’est écoulé. Nous sommes donc enfin en phase avec la timeline de l’univers Marvel puisque nous apprenons que sa rencontre avec les Avengers lors d’AvX a déjà eu lieu. Le personnage semble marqué par sa rencontre avec Thor et cela aboutit à une brève discussion plutôt drôle avec sa mère, qui est probablement croyante.

Bref, pas de super-pouvoir ou de rencontre cosmique dans ce numéro, uniquement Sam Alexander vivant sa vie, retournant à l’école faire face à la brute qui l’agresse régulièrement, ou au directeur de l’école, censé prendre des mesures punitives puisque Sam a été absent deux semaines. Zeb Wells écrit cependant tout cela admirablement bien et rend le quotidien passionnant, pas un seul dialogue n’ennuie le lecteur et ce chapitre participe grandement à renforcer le lien entre le lecteur et le héros.

C’est également un festival visuel que nous offre Paco Medina qui signe là l’une de ses toutes meilleures prestations. En effet, les visages sont très expressifs et les personnages prennent vie sous nos yeux. On peut vraiment dire que ce dernier participe au moins tout autant que Wells à nous faire aimer le personnage. La gestion de la lumière est une totale réussite et apporte un vrai plus, elle nous donne vraiment l’impression de dépasser le simple cadre du comics, pour tendre vers des codes plus cinématographiques.

En conclusion, nous avons donc affaire à deux artistes qui nous offrent vraiment leur meilleur et nous enchantent avec un chapitre se passant du super-héroïsme mais qui nous touche d’autant plus.



All-New X-men #14 (4,5/5)

Encore une fois, s’il y a une série à suivre assidûment depuis le relaunch, c’est bien celle-ci ! Elle est tout bonnement impressionnante de régularité, c’est une des très rares séries qui, même au bout de 14 numéros, n’a encore jamais vraiment déçu.
Brian Michael Bendis maîtrise très bien son sujet, ce numéro est fortement marqué par l’action mais les relations entre les héros fonctionnent à merveille, idem au niveau du rapport entre ces derniers et leurs ennemis. Cette grande scène de combat est prétexte à les découvrir constamment sous un nouveau jour, parfois facétieux, parfois très sérieux. On suit donc encore une fois ce numéro avec grand plaisir et le sourire aux lèvres du début à la fin. Donc, même au sein d’un numéro composé à 95 % d’action, Bendis parvient à faire évoluer les relations entre les personnages et la trame générale.

Quant à l’enveloppe visuelle, les dessins sont assurés par Stuart Immonen et ce dernier est tout simplement monstrueux. C’est bien simple, il est quasi impossible de trouver un défaut dans la moindre des planches composant ce numéro. Le tout est très dynamique, les expressions transparaissent parfaitement sur les visages, bref, il sublime l’excellent travail d’écriture de son compère.

Nous avons donc là véritablement l’une des toutes meilleures séries Marvel à l’heure actuelle, si ce n’est LA meilleure. Croisons donc les doigts pour que ça dure encore longtemps.

Euh... c'est presque ça !

Avengers #16 (3/5)

Infinity approche et le prologue avance avec ce numéro d’Avengers, qui n’est pas mauvais, mais que je ne pouvais me résoudre à mettre dans les meilleurs comics de la semaine par conscience professionnelle. Il est donc plutôt bien écrit, Hickman et Spencer bossent plutôt bien ensemble et continuent leur tour des force en présence dans l’attente de l’événement qui va mettre le feu aux poudres. Comme avant chaque gros cross-over, nous avons donc un numéro qui se suit avec passion car il est censé nous préparer pour un événement qui va avoir de fortes implications, mais ledit événement n’a pas lieu dans ce numéro. La narration est donc au final efficace mais plutôt classique, elle est très maîtrisée et nous pousse à suivre ce numéro avec intérêt.

Côté dessin, Stefano Caselli fait toujours du très bon boulot. ll est plutôt à l’aise dans tous les types d’exercices qui lui sont demandés (scènes d’action et dialogues " simples ", c’est-à-dire sans émotion particulière à faire ressentir au lecteur), mais il souffre forcément la comparaison avec ses prédécesseurs, passer derrière Daniel Acuna et Mike Deodato n’étant pas chose aisée.

Nous avons donc un comic-book plutôt honnête, qui se lit avec passion mais qui n’a absolument rien d’exceptionnel. A lire assurément, mais tout en sachant que ça ne sera pas LA lecture de la semaine.



Iron Man #13 (2,5/5)

La seconde partie de The Secret Origin of Tony Stark débute dans ce numéro et autant dire que ça démarre lentement ! On ressort de cette lecture en ayant l’impression que l’histoire n’a que très peu évolué. Le prétexte de la participation de Death’s Head à cette histoire est franchement moyenne, j’en conviens qu’il n’en faut pas plus pour que ce dernier s’implique (pour vous spoiler, il voit plein de zéros… et ça l’attire forcément), mais je pense que les auteurs auraient pu faire intervenir un personnage encore inutilisé dans la série afin de surprendre davantage le lecteur. Franchement, créer de toute pièce un chasseur de primes surpuissant n’est certainement pas ce qu’il y a de plus compliqué à faire.

Bref, le premier contact avec le Godkiller reste impressionnant. Malheureusement l’histoire qui l’accompagne n’est pas des plus passionnantes et, dans la suite du numéro, on a l’impression d’avoir un conflit entre ces trois-là (Tony, 451 et Death’s Head) pas forcément utile, mais destiné à donner un peu de consistance à un arc qui a priori en manquerait autrement (on devine aisément que cette seconde partie aboutira à un événement de taille… mais il faut meubler en attendant que ce dernier ait lieu !).

En revanche, tous les artistes font comme toujours du très bon boulot et c’est cela qui sauve le numéro d’une note sanction.
Bref, nous avons là une entrée en matière pas très passionnante sauvée à bout de bras par des dessins au poil !

A toi de voir, mais je t'aurai prévenu

Fantastic Four #10 (1/5)

Nous avons là un numéro qui parle beaucoup, qui parle beaucoup trop pour rien ! L’événement marquant du début de chapitre, c’est forcément le fait que les enfants et Johnny apprennent que Reed, Sue et Ben sont atteints d’une maladie dont ils ignorent presque tout. La réaction de Johnny n’a rien d’étonnant, idem du côté des enfants. Cet instant était en fait tellement attendu que l’on a perdu en chemin toute la tension tragique qui aurait pu l’accompagner. On ne ressent strictement aucune émotion, pas d’inquiétude, ni de tristesse par exemple. Il faut dire que, déjà avant la révélation, l’histoire de la famille fantastique est entrecoupée par la scène de l’écriture de la Déclaration d’Indépendance. Pour peu que l’on connaisse un minimum l’histoire de ce pays, cette scène perd tout intérêt, d’autant qu’elle n’est pas non plus des mieux racontées.
La menace prend forme avant que nos héros arrivent à destination et, lors de la « confrontation » avec leur ennemi, il ne se passe pas grand-chose non plus : la lutte est bouclée en une double-page à peine. Fort heureusement, il y aura le clin d’œil à Fantastic Four #2 publié en 1963 qui se faisait fortement attendre, il aurait été impensable que Fraction ne le fasse pas ! Mais un sourire esquissé en fin de chapitre n’est pas suffisant pour remonter la qualité générale du numéro.

De son côté, Mark Bagley n’impressionne pas non plus. D’accord, je fais certainement la fine bouche car ses dessins restent plutôt bons, mais il ne donne pas l’impression de se dépasser, ni de particulièrement mettre du cœur à l’ouvrage.

Bref, un numéro plus que moyen que je vous déconseille, un clin d’œil ne suffit pas à rendre un chapitre bon !



FF #9 (1,5/5)

Un numéro pas totalement raté mais qui laisse une mauvaise impression. Le défaut majeur de ce dernier est la présence de Joe Quinones au dessin, qui n’arrive même pas à la cheville de Mike Allred. On sent d’ailleurs que Laura Allred à la colorisation a essayé de s’adapter au dessin de ce dernier mais n’y est pas parvenue. Elle s’est sentie obligée d’agrémenter ses aplats de couleur habituels de petites nuances, mais cela ne semble pas naturel et puis, de toute manière, il est évident que le style de Quinones ne colle pas du tout à la série, surtout lorsque ce dernier passe par un Mike Allred constamment au top. Ce numéro est donc dans un premier lieu un vrai choc visuel négatif.

Quant à l’histoire, l’idée de Fraction consistant à nous faire assister à une après-midi de la FF sous la forme d’un film réalisé par le mini-vilain de la bande Bentley-23 aurait pu être une franche réussite. Manque de chance, les relations entre personnages ne donnent pas l’impression d’évoluer. Et si d’habitude les voir interagir donne immédiatement le sourire, ce n’est pas le cas ici. On ne ressent pas d’émotion particulière mais, encore une fois, c’est une impression qui est accentuée par les dessins, qui je le rappelle, sont l’énorme déception de ce chapitre.

Quoi qu’il en soit, nous avons un raccord très intelligent effectué avec un précédent chapitre de la série Fantastic Four, et il semble donc que finalement d’ici un ou deux mois, nous devrions enfin assister à une rencontre entre les véritables Fantastic Four et leurs remplaçants… Que de belles promesses pour la suite donc !


J'espère que vous avez pris plaisir à découvrir cette petite sélection des sorties marquantes de la semaine, et je vous donne rendez-vous samedi prochain pour un nouveau Zap' Marvel.