[Zap'DC#13] Semaine 29

[Zap'DC#13] Semaine 29


Entre deux gros panels de la San Diego Comic Con, voici votre rendez-vous hebdomadaire, notre sélection des sorties de la semaine de l'univers New52.
A retrouver également le Zap'Marvel. Bonne lecture, et comme d'habitude, n'hésitez pas à commenter.




Vibe 6 (4,5/5)

Chaque mois cette série apporte son lot de surprises. Si au premier abord on est extrêmement déçu de constater l’absence totale de cohérence avec le crossover Trinity War, car Vibe se retrouve tout de même emprisonné par A.R.G.U.S. dans une cellule du cirque, cet épisode est tellement bon que cela passe au second plan. C’est simple, on a ici une parfaite alternance entre scène d’action et coup de théâtre. L’histoire est simple et efficace, Dante, le frère de Vibe va tenter de libérer son frère avec l’aide de Gunn, le directeur du cirque. D’autant que son désaccord avec les décisions prises par Amanda Waller l’influence dans le choix d’aider Vibe, et ça fait plaisir de voir quelqu’un contrarier les plans de cette femme autoritaire, surtout quand on voit à quel point Steve Trevor peut être docile dans d’autres séries. Entre tendresse et stupeur face à certaines scènes, l’ascenseur émotionnel est en marche ici. Jusqu’à la dernière page on retient son souffle. Sterling Gates le scénariste joue même avec nos nerfs en mentionnant plusieurs fois la présence en captivité de la fille de Darkseid tandis que le dessinateur Pete Woods nous régale avec des doubles-pages très détaillées. Une fois encore on nous apporte la preuve qu’il existe un multivers, on peut même apercevoir Lady Quark de Terre-6, apparu dans Crisis on Infinite Earths. Rien à jeter ici, mais pas parfait à mes yeux à cause de ce petit détail de cohérence.



Batman and Catwoman 22 (4/5)

Un titre qui suscite beaucoup d’interrogations. Tout d’abord pourquoi Tomasi a-t-il remplacé la dépression, la quatrième étape du deuil, par le désespoir dans son titre ? D’autant qu’on ne peut pas vraiment dire que Bruce Wayne ici soit vraiment désespéré. Déprimé serait plus approprié pour décrire son état. Totalement passif, il partage la scène avec deux femmes : l’agaçante Carrie Kelley quand il est Bruce Wayne et Catwoman une fois qu’il a endossé son costume. Au sujet de la première, on ne comprend toujours pas ce qu’elle fiche ici. Et on se pose la même question que Bruce : comment peut-elle se sentir aussi proche de Damian alors qu’elle ne lui donnait des cours de théâtre qu’une fois par semaine ? Quant à la seconde, elle profitera de la léthargie de Batman pour l’entraîner dans une mission commanditée par la JLA. Batman se fera même avoir, pour dire à quel point il est aux antipodes de tel qu’on le connaît. Rassurez-vous, il parviendra tout de même à venir à bout de sa mission, qui fera alors office de parabole grâce à une mise en scène du dessinateur Gleason sur une page, qui officie toujours à merveille dans toutes les autres. Autre interrogation, cette fois suscitée par cette scène finale, courte mais efficace. Le prochain épisode devrait voir le retour d’un grand vilain du Batuniverse. Autrement, la série échappe toujours à toute continuité (oui, on aurait pu croire que la mission confiée à Catwoman par Steve Trevor était liée à Trinity War… mais non), mettant encore plus en exergue cette longue période de deuil que traverse Bruce qu’on souhaiterait presque ne pas voir s’achever.




Supergirl 22 (3/5)

Cela faisait bien longtemps qu’un épisode de cette série ne m’avait pas autant conquis. Cela est sûrement dû au fait que Supergirl se fait voler la vedette par le grand ennemi de Superman , Cyborg-Superman. Si le scénario souffre toujours de quelques imperfections, un charabia scientifique, des retournements de situation mal amenés, le récit n’en reste pas moins convaincant. Le scénariste Michael Alan Nelson joue ici la carte de l’émotion sans tomber dans le pathos des (fausses) retrouvailles entre Supergirl et sa mère, sortie tout droit de ses souvenirs. De plus l’héroïne est loin d’être naïve au point de croire tout ce que le Cyborg et ses alliés lui montrent. Etant tiraillée entre sa volonté d’y croire et de savoir que ce n’est pas réel, Kara fait montre de courage qui la sort enfin de ce rôle de pin-up un peu cruche prête à suivre le premier Kryptonien venu. Par contre on se demande de plus en plus si ce Cyborg -Superman est le même que ce Hank Henshaw déjà vu dans la série Team 7. Le Villains month nous le dira. Toujours est-il, ici on le retrouve aux ordres d’un être inconnu qui doit être Brainiac vu la couleur verte de ses bulles (et j’avoue un peu avoir triché, j’ai lu les sollicitations des prochains mois). A croire que dans cette franchise Superman on ne peut pas lire plus de deux épisodes sans tomber sur lui. Et sa présence retirerait presque un peu de charisme à Cyborg qui n’est pas encore le grand méchant qu’on connaissait d’avant reboot. Mais on y arrive. A noter qu’on bénéficie de l’une des dernières covers d’Asrar qui a annoncé son départ. On le regrettera.




Legion of Super-heroes 22 (1/5)

C’est malheureusement officiel, Paul Levitz fatigue. Au point de mettre à mal l’une de ses séries fétiches. On s’en doutait en apprenant qu’en août la série serait annulée qu’il ne restait que peu de temps pour boucler l’arc apocalyptique. Mais alors ici en 20 pages on a, à la fois, droit à la découverte du cinquième larron du groupe des Fatal Five menés par Tharok pour détruire la Légion mais aussi au dénouement de cette longue bataille lourde en conséquence. Le retour d’Emerald Empress n’aide pas à rendre le récit moins confus et fouillis. Sans oublier donc le combat final contre Tharok tellement expédié qu’on en arrive même à penser que ce n’est pas possible, ça va continuer dans les prochaines pages. Sans oublier cette scène finale qui montre un Brainiac 5 tel qu’on ne l’a jamais vu. Très déconcertant. De son côté, Jeff Johnson offre comme toujours des dessins à la qualité moyenne mais plutôt bien servis par la colorisation. A l’image de ce qui a été fait sur le titre depuis le reboot. Il ne reste donc plus qu’un numéro qui permettra à la Légion d’enterrer ses morts, dresser un bilan plus que pessimiste, à l’instar du lecteur. Le cosmique chez DC n’a vraiment pas la cote et les vrais fans de la Legion ne peuvent pas se contenter de cet ersatz de série.



Wonder Woman 22 (0,5/5)

Carton rouge pour Azzarello et son équipe, à l’image de la cover de cet épisode et de la couleur de ce régime qu’il dépeindrait presque pour la New Genesis, lieu de résidence des New Gods. Jack Kirby doit se retourner dans sa tombe. Déjà, quelle idée de jouer avec les codes du communisme pour cette couverture ? Highfather, le père spirituel des New Gods est ici assimilé au petit père des peuples, Staline. Et dans le récit, la dimension bienveillante qui le décrivait au mieux du temps de Kirby disparaît complètement pour laisser place à un comportement de petit despote qui voit d’un très mauvais œil l’arrivée d’inconnus sur sa planète et qui va même jusqu’à planifier un kidnapping. Quant à New Genesis, toujours décrite comme le pendant bénéfique d’Apokolips, un véritable paradis dont le seul lieu urbanisé est Supertown, qui avait presque donné envie à Superman de s’y installer, la planète est très peu représentée ici. Mais on y voit cette Supertown, cette ville volante pas nommée entourée par de la végétation où selon Highfather ne se trouvent aucun bâtiment. Mais quand Highfather décrit à Wonder Woman le paradis qu’est New Genesis, on a presque du mal à le croire, ses paroles pouvant s’apparenter à une forme de propagande digne d’un régime totalitaire. Pour une première apparition de la planète qu’on attendait tous, c’est vraiment raté. Et ne parlons pas du fait que cette série continue d’être hors-continuité, à croire qu’Azzarello qu’un événement du nom de Trinity War avec justement l’Amazone en protagoniste a lieu en ce moment. Et dans cet épisode il ne s’y passe finalement pas grand-chose, avec un cliffhanger qui fait plus soupirer qu’enthousiasmer.





Justice League of America 6
Vous pouvez lire ma review du deuxième épisode de Trinity War ici

Animal man 22
Après l’idée conceptuelle de l’épisode précédent avec les tweets pour compléter le récit, le soufflé retombe un peu ici. Pourtant on découvre enfin qui enlève tous les animaux de compagnie et dans quel but. Mais les scènes dans le Red sont un peu kitschs et sans grand intérêt. Et Lemire qui continue d'exploiter la célébrité d'Animal Man... ça commence à être redondant.

Batwoman 22
Deux histoires en une, un petit plaisir que s’offre le scénariste et qui fonctionne bien. D’un côté Batwoman et le D.E.O interrogent plusieurs ennemis de Batman pour tenter de découvrir sa véritable identité. On retrouve avec plaisir des vilains aperçus avant reboot comme Professor Pyg , the Mortician tandis que de son côté, sa cousine Flamebird s’entraîne avec le père de Batwoman pour libérer l’autre fille de celui-ci, la sœur jumelle de Batwoman retenue captive par le D.E.O. Très divertissant, on attend la suite avec impatience.

Green Lantern New Guardians 22
Relic, ce gros vilain déjà aperçu dans l’épisode précédent, se réveille et découvre un univers qu’il ne connaît. A priori avec un seul objectif, détruire tous les corps de Lantern. Cette série, à l’instar des autres de la franchise a grandement gagné en qualité depuis le changement des équipes et nous entraîne tout droit vers le Villains month. Et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre.

Birds of prey 22
Cette série est toujours à la recherche d’un scénario original. Après quelques trahisons, un petit cross raté, on recycle un ennemi qu’on a déjà trop croisé dans l’univers DC, le groupe de terroristes Basilisk, avec de nouveaux membres au nom ridicule (parce qu’on ne juge pas le physique). Seul point positif, le raccord avec les événements qui ont touché la série Batgirl, entre celle-ci et son frère.
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