Une semaine légère pour DC en termes de publication car seulement cinq titres sont sortis mercredi dont quatre annuals.
Et si vous n'avez pas assez de lecture, le Zap'Marvel c'est
ici.
Red Hood and the Outlaws Annual 1 (4/5)
Disons-le d’emblée, ce qui empêche ce premier annual de frôler la perfection est le personnage de
Red Hood . Personnage qui perd de plus en plus son statut de pivot à la fois dans l’équipe et dans sa série. Au point où celle-ci mériterait d’être renommée
Arsenal and the Outlaws. Mais ce serait certainement moins vendeur. Et pour rester dans le thème, on remarque que DC a survendu cette épisode en faisant miroiter le lecteur que lumière serait faite sur l’origine du conflit entre
Roy Harper et
Green Arrow qui joue l’invité-mystère ici. Sans grande surprise on n’en sait pas plus sur la cause-même mais le contexte prend place. On découvre dans l’un des flashbacks qui émaillent cet épisode qu’Arsenal était coutumier aux mêmes addictions qu’avant reboot (enfin surtout alcool, on ne parle pas encore de drogue, trop politiquement incorrect).
Surtout, il semblerait qu’un vilain du Batunivers y soit pour quelque chose dans cette grosse dispute, dont la présence ne peut que susciter encore plus notre curiosité. Tynion IV poursuit donc la caractérisation du personnage, entre humour et sensibilité. Résultat, on s’y attache car il est celui qui semble le plus humain. Kori est ici plutôt effacée et
Red Hood totalement négligé par le scénariste. L’anti-héros décide d’effacer sa mémoire mais finalement veut la retrouver… On tourne en rond. Sa présence reste encore essentielle car c’est lui que Cheshire vient précisément chercher. Sa venue dans la base des Outlaws étant liée au fait que
Red Hood a fait partie pendant un temps de la
Ligue des Assassins , menée par Ra’s
Al Ghul, aux côté justement de Cheshire et Bronze Tiger, comme nous le montrait l’épisode précédent de la série. Et le récit se concentre sur le long combat qui l’oppose aux Outlaws et
Green Arrow . Certes Cheshire est dépeinte comme très puissante mais entre ses pirouettes, ses disparitions telle le chat d’Alice au pays des merveilles (devinez son nom) et les dialogues, le rythme de lecture est plus qu’entraînant. Et on imagine déjà quelle relation se crée avec le personnage d’Arsenal…
The Dark Knight Annual 1 (3,5/5)
Ce n’est plus un secret, le dessinateur polonais Kudranski me fait rêver. Et si cet annual qui se situe hors-continuité de la série est incontournable, c’est bel et bien pour ses dessins. Tout en nous offrant une respiration dans l’arc d’Hurwitz sur le
Chapelier Fou qui, je l’ai déjà dit la semaine dernière, commence à tirer en longueur, il nous plonge encore une fois dans son ambiance noire. C’est sombre, effrayant et superbement dessiné. Mais ce qui est selon moi un problème, c’est que c’est également drôle. Un étrange mélange par conséquent, autour d’une idée qui reste malheureusement peu originale. Un soir d’Halloween, le Chapelier s’est vu donner rendez-vous par le
Pingouin dans une ancienne bâtisse d’Arkham. Mais ce dernier a aussi reçu le message mais soi-disant signé par le Chapelier. Enfin, l’Épouvantail les rejoint, pensant avoir été appelés par les deux premiers. Ils découvrent donc qu’il s’agit d’un coup monté. Et dès lors, les lecteurs les plus sensibles seront effrayés cathartiquement par ce que vont vivre les trois protagonistes, tandis que les autres souriront, tout du moins. Avant de soupirer devant les flashbacks qui nous replongent, encore une fois, dans l’enfance des trois vilains, comme si les mauvais traitements qu’ils y ont reçus pouvaient excuser leurs actes. Sans oublier une chute d’épisode plutôt mitigée, prévisible mais qui conclut cependant assez bien ce petit conte d’effroi. Par contre, il aurait peut-être été plus pertinent de publier cet épisode autour de la période d’Halloween.
Justice League of America 4 (2,5/5)
Il y en a déjà eu sur cette série, en voici une nouvelle : une note sanction. On n’en finit plus de lire des éloges sur le travail scénaristique de Geoff Johns mais ici il a peut-être été trop loin. Et ici, c’est la conclusion-cliffhanger qui fait déraper un épisode qui avait pourtant bien commencé. Grâce à Catwoman, A.R.G.U.S. découvre la localisation de la base de Secret Society et s’y rend en avion (sur lequel est estampillé un logo JLA qui n’est pas sans rappeler celui d’avant reboot). Certains personnages continuent d’être imprévisibles, des indices sont lancés sur ce qu’il se passera dans les prochains épisodes, on a droit à quelques révélations pour ne pas lasser le lecteur impatient ainsi qu’à un combat qui s’étale sur une très belle double-page. Tout est parfait. Puis voilà la fin. Cette fin qui choque, surprend dans un premier temps. Puis on recouvre nos esprits et là on est en droit de se dire qu’on nous prend pour des imbéciles. Johns nous refait le coup de la « fille dans le frigo », un syndrome qui touche souvent des scénaristes peu inspirés et quelque peu sexistes selon notamment Gail Simone, et surtout devenu obsolète. Si vous n’en avez jamais entendu parler, pas de recherche, ça peut vous spoiler. On se met alors à réfléchir à toutes les hypothèses possibles pour comprendre cette fin. Mais nécessité fait loi, il fallait bien raccrocher cette série à l’event
Trinity War qui se prépare. Vraiment dommage car cet épisode avait vraiment tous les éléments pour être parfait. Le dessinateur Brett Booth parvient même à surpasser Finch avec des traits plus précis. Sans oublier un back-up toujours focalisé sur l’histoire de
Martian Manhunter qui reste irréprochable. Voilà pourquoi cet épisode obtient la moyenne alors qu’il aurait pu se hisser en première place. Mais le prochain épisode sera vraiment décisif car Geoff Johns est clairement attendu au tournant.
Earth 2 Annual 1 (2/5)
Survendu, vous avez dit survendu ? Oui, voici encore une fois un bel exemple d’un récit survendu par l’éditeur. Alors en effet, comme la couverture l’indique, ainsi que les nombreux teasers qui ont filtré depuis des semaines, on découvre dans cet univers parallèle un nouveau
Batman . Mais non, on ne sait rien de son identité. D’autant qu’il ne doit être présent que dans un tiers du magazine. Il a l’air sombre, aussi froid que Mister
Icicle , l’équivalent dans cette dimension de Mr
Freeze qu'il affronte, et surtout il semblerait qu’il n’hésite plus à donner la mort. Cela n’augure rien de bon, comme son regard rouge. Du coup cet épisode perd de son intérêt car on attendait l’arrivée de ce personnage (pour rappel, dans cet univers le
Batman incarné par
Bruce Wayne a été tué il y a cinq ans lorsque Darkseid a tenté d’envahir la planète, en même temps que
Superman et
Wonder Woman ). Mais pendant toute la première moitié du récit on se concentre sur le soldat
Al Pratt, alias
Atom et membre de la World Army. Peut-être le personnage le plus inintéressant de la série. Mais qui sert surtout pour Robinson, à introduire un nouveau super-héros, Captain
Steel . Celui-ci se voit chargé, dans un interlude qui n’a pas lieu d’être dans cet annual, d’enquêter sur les cratères qui sont apparus sur Terre après la tentative d’invasion de Darkseid. Sûrement des cratères identiques à ceux qu’on trouve sur Apokolips. En espérant que la série ne dérive pas trop sur le terrain militaire comme cet annual, même si la présence à la fin de Mister Miracle et de Barda, les New Gods, peut encore sauver l’histoire. Mais ce premier annual reste décevant.
Catwoman Annual 1 (1,5/5)
J’abrège vos souffrances : la guerre des gangs n’a pas (encore) eu lieu. Si l’on a droit ici aux prémices du duel qui opposera
Catwoman au
Pingouin , l’histoire n’en est pas moins confuse, fouillis et tirée par les cheveux. Notamment le passage avec le personnage d’Alice qui va offrir à Catwoman un moyen d’éviter les drônes-missiles lancés par le
Pingouin . Tout comme ce personnage sorti de nulle part qui telle une Gorgone peut hypnotiser quiconque croise son regard et ce camion de glace qui lance des objets pointus. La cover d’Emanuela Lupacchino est kitsch, ce que jusqu’à maintenant les dessinateurs de série avaient réussi à éviter malgré le potentiel qu’offre la féline. Et Nocenti tente de présenter un
Pingouin vraiment « bad-ass », mais on a du mal à y croire.
Mais d’après la conclusion, le récit qu’on attendait dans cet annual se trouvera dans le prochain épisode. Car après avoir assisté aux premiers affrontements timides entre le groupe du
Pingouin et le gang des Rat-Tails, et avoir subi les attaques du vilain pour avoir dérobé les bijoux de sa maman défunte dans l’épisode précédent, Catwoman décide enfin de prendre parti. A noter qu’évidemment cet épisode a lieu avant celui de
Justice league of America.
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