Deuxième numéro de notre sélection hebdomadaire. On vous rappelle le concept : un rapide retour sur les sorties VO de la semaine, en pointant du doigt ce qui fâche, en soulignant ce qui marche, tout en tentant de décrypter les petits indices sur l'avenir de ces séries. A compléter avec vos remarques, évidemment.
N'oubliez pas que le
Zap'DC est également disponible.
Young Avengers #4 (4.5/5)
Les
Young Avengers nouvelle génération sont de retour, et ils ont encore et toujours des problèmes avec leurs parents ! Ce chapitre est un véritable festival à tous les niveaux.
Gillen parvient à rendre ce chapitre très dense sur le plan de l’action, mais aussi sur celui du développement des personnages. Les couples fonctionnent à merveille et le jeune
Loki est toujours aussi facétieux, c’est d’ailleurs ce dernier qui est le ciment de cette équipe et il remplit ce rôle à merveille mais non sans humour. Gillen parvient donc à faire de la nouvelle plus grosse série de super héros adolescents un incontournable du moment grâce à un cocktail détonant d’action, d’humour et de personnages hauts en couleurs.
Mais il ne faut pas oublier
McKelvie et son équipe qui font un boulot monstrueux. Ce dernier nous propose des visages expressifs, mais surtout un sens de la mise en scène qui tutoie parfois la perfection. On pense par exemple à sa superbe double splash page nous présentant une suite d’actions prenant place dans une seule et même pièce vu de loin, avec quelques parcelles réservées à des zooms sur des temps forts ou drôle de cette séquence. Bref, nous retrouvons des codes empruntés à la télévision et au cinéma dans les compositions de McKelvie, et c’est ce qui donne ce style si particulier à cette série.
FF #6 (4.5/5)
Fraction nous propose encore une fois un excellent chapitre, proche de la perfection à plusieurs niveaux. Nous avons une véritable avancée de l’histoire et on ne s’ennuie à aucun moment, mais là où il fait preuve de génie, c’est bien sûr dans le développement de ses personnages et des relations les unissant. Et c’est bel et bien dans cet exercice qu’il est parfait, amenant encore une fois des éléments à plusieurs personnages du casting de manière passionnante. Mieux, il se permet d’aborder des thèmes assez difficiles que l’on n’attendait absolument pas ici. En seulement une page, il utilise le personnage de Tong très habilement pour toucher du doigt le problème de la recherche d’identité sexuelle et le fait de manière drôle et émouvante à la fois. Il utilise aussi très habilement les problèmes liés à la protection de données numériques personnelles qui lui offriront un quart de l’action de ce chapitre, développant encore une fois les personnages de
Scott et
Darla.
En plus de cela, il est accompagné de
Joe Quinones, qui imite très bien le style simple et épuré de
Mike Allred. La colorisation de
Laura Allred, la femme de ce dernier, donne à l’ensemble beaucoup de personnalité et encore une fois, nous nous retrouvons avec un numéro à l’esthétique rétro mais terriblement actuelle en même temps.
En somme, nous avons encore un numéro excellent, prouvant que cette série très originale mérite toute votre attention.
Guardians of the Galaxy #2 (4/5)
Nous avions quitté la Terre attaquée et c’est justement là que nous retrouvons la bande de gais lurons qui protège la galaxie.
Bendis nous propose ici un numéro riche en action dans le présent, mais qui revient en parallèle sur une discussion ayant eu lieu plusieurs semaines avant entre les dirigeants de races extra-terrestres (Badoons, Shi’Ar, Kree, et compagnie) totalement passionnante. Cette dernière sera l’occasion pour Bendis de nous montrer qu’il connait très bien l’univers Marvel, mais surtout d’étoffer le contexte de cette série. Il utilise en tout cas tous ses personnages avec brio et nous les suivons tous avec grand plaisir. Des pistes sont lancées, nous avons par exemple trois pages avec une case fixe nous montrant la pousse de
Groot en terre sas que cela ne soit encore réutilisé… mais qui a totalement participé à l’action en amenant de la tension, même si nous n’aurons pas de réponse ici.
McNiven et
Picchelli assurent au dessin, le premier nous dépeint l’action principale de ce numéro avec un grand dynamisme, et surtout, une efficacité à toute épreuve. Picchelli s’occupe quant à elle de la réunion entre dirigeants et son style très expressifs fonctionne à merveille, même sur des visages extra-terrestres !!
La série continue donc sur le chemin de l’excellence et nous espérons que cela durera !
Morbius #4 (3/5)
La série de
Joe Keatinge trouve enfin son rythme, l’action se fait cette fois-ci bel et bien présente et on sent que tout va changer à partir de ce numéro !
Nous apprenons la vérité sur le personnage de
Noah Saint Germain et ce qui est intéressant, c’est qu’il n’est finalement pas dépeint comme quelqu’un de mauvais. C’est au final un homme qui a été instrumentalisé… mais pour le bien. On retrouve au final dans ce numéro un ressort scénaristique semblable au plus gros utilisé dans
Iron Man 3 sorti également cette semaine. L’utilisation du mythe du vampire se fait plus diffuse mais reste présente et parfaitement dosée.
De son côté,
Elson nous propose d’excellents dessins aussi efficaces dans les scènes mouvementées que dans celles plus calmes. La colorisation sombre aux teintes chaudes marche toujours aussi bien pour donner une vraie personnalité au quartier de Brownsville, et
Morbius nous donne toujours autant l’impression de ne rien avoir à faire à cet endroit (un être noir et blanc dans un monde coloré).
Nous avons donc là un bon chapitre de transition qui annonce une suite excellente.
Deadpool #8 (1,5/5)
Le
Merc With a Mouth est de retour pour un second arc… de manière peu flamboyante. En effet,
Posehn et
Duggan donnent la fâcheuse impression de s’être assagis. Pire, ils nous livrent au travers de cet épisode une suite de scènes finalement pas surprenantes et ne vont clairement pas assez loin assez vite dans la relation entre
Preston et
Deadpool. Il y avait des tas de possibilités, simplement le fait que ce dernier soit après un jeune typique du New Jersey aurait dû amener au moins une dizaine de blagues que l’on ne retrouve malheureusement pas.
L’autre point noir est le départ de
Tony Moore au terme du premier arc. Ainsi, nous retrouvons là
Mike Hawthorne, un dessinateur peu connu au style passe-partout qui nous fait regretter ce bon vieux Tony.
Le petit rayon de lumière vient du fait que ce numéro n’est que le premier d’un arc et fait clairement office de chapitre de transition entre deux trames scénaristiques, nous pouvons donc aisément espérer que le meilleur reste à venir, donc… wait and see.
New Avengers #5 (1/5)
Ce n’est pas avec ce numéro que cette série va remonter la pente. C’est bien simple, il ne s’y passe presque rien. Nous avons d’ailleurs même 4 ou 5 pages sans aucun texte consacré à un affrontement mettant en scène les
Illuminati, Terrax et Galactus. Les dessins sont somptueux mais cette absence de dialogues non justifiée fait peine à voir, surtout lorsque l’on connait l’énorme potentiel de personnages tels Terrax ou Galactus, qui sont totalement sous-utilisés ici. Ce numéro est aussi marqué par une longue discussion entre l’équipe et la
Black Swan, qui nous y apprend ses origines, en revanche, la discussion est tellement inintéressante que l’on finit presque par lire sans s’attacher au sens des mots.
Le boulot de
Steve Epting est donc génial, visuellement c’est très beau à regarder, mais les dialogues sont tellement creux et la situation inintéressante que l’on finit par ne plus vraiment prêter attention à rien, et c’est une nouvelle fois cette série qui nous propose la plus grande déception de la semaine (et peut-être du mois).
Voila qui conclut donc notre semaine, marquée par beaucoup de très bons comics, mais aussi quelques grandes déceptions !
Et vous, qu'avez-vous aimé ou détesté cette semaine ?
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