…reste à Lille.
Et pourtant on aimerait tout vous raconter parce que ce festival a été de loin le meilleur qu'ait jamais fait
MDCU. Mais cela n'est pas forcément l'avis des visiteurs de ce
Lille Comics Festival nouvelle version.
MDCU est venu en force à ce rassemblement. Un écran diffusant en boucle les derniers Côté Comics, un autre relié à une PS3 pour pouvoir jouer à
Marvel Vs Capcom 3 et même à la démo d'Injustice: Gods Among Us. Bref, vous aviez de quoi vous divertir. Le dernier atout du stand MDCU n'était pas des moindres puisque nous avons accueilli
Grégory Lê, le créateur du french comic
Jeanne Dark. Greg est resté sur le stand les deux jours et honnêtement, ces dessins valent certains artistes du comic verse, situé en face du notre.
Si vous vouliez ramener un petit souvenir, on avait aussi préparé un petit livret pour introduire les nouveaux lecteurs au monde très fermé des comics. Ce guide était accompagné d'un flyer et d'un marque-page à placer par exemple dans un des nombreux comics, issus de nos bibliothèques personnelles, qui ont été offerts comme lot dans le tournoi de jeu vidéo ou dans la tombola.
En tout, c'est près de 400 euros de bande-dessinée que les gagnants se sont répartis et plus de 2000 flyers distribués par le staff durant deux jours. On remercie tous ceux qui sont passés nous faire un petit coucou et on dit aussi bonjour aux nouveaux qui nous ont découvert là-bas.
On espère que vous avez passé un bon moment. Même si, sur place, les avis étaient plutôt négatifs.
Dédicace spécial à Timeknight, Samus, JulienCroquette, Ministry et HSMClem.
On l'attendait ce nouveau LCF. L'organisation voulait passer un niveau au dessus et cela passait forcément par une salle plus grande. Sauf qu'une très grande salle, c'est très cher et il a fallu passer par la mairie pour déménager jusqu'à la gare Saint Sauveur.
Pour ceux qui n'étaient pas là, la
gare Saint Sauveur est comme son nom l'indique un hangar où les trains passaient autrefois. Il a été réaménagé afin d'accueillir des évènements mais il garde quand même un certain charme d'antan. C'est-à-dire que les murs sont assez bruts, sauf à de rares exceptions où des panneaux blancs viennent habiller ce très grand espace. Ces panneaux étaient recouverts de posters comics en tous genres et ça, ça rendait pas mal. La conséquence d'un tel environnement, c'est qu'il y a peu de possibilités d'afficher sur les murs et derrière les tables qui servaient de stands.
Certains ont aimé le cadre il y avait quelque chose de brut qui donnait du cachet. Mais on peut aussi comprendre ceux qui y ont vu un décor inhospitalier. Surtout quand la météo s'invite.
Sans vous faire un point sur les températures hivernales à l'entrée du printemps, vous pouvez imaginer qu'il est impossible de chauffer un tel bâtiment et avec un temps à vous glacer la goutte du nez avant qu'elle ne tombe, ceux qui avaient prévu de rester toute la journée ont rapidement changé de programme.
Tout le monde n'était d'ailleurs pas logé à la même enseigne. L'Artist Alley a eu droit à une petite soufflerie d'air chaud afin de protéger les dessinateurs, ce qui a permis d'atteindre la température incroyable de 10 degré celsius. Mais à l'autre bout de la gare, dans le coin comics shop, les vendeurs ont eu plus de difficultés à réchauffer leurs petits doigts.
Pour résumer, on en vient à regretter le four du gymnase des éditions précédentes. Mais au moins l'entrée était gratuite. Et cela a permis la venue d'un public pas forcément attiré par les comics au départ.
Le Lille Comics Festival bénéficie d'une très bonne réputation auprès des lecteurs de comics mais il ne fait pas forcément déplacer des foules. Sans doute parce qu'il se tient à Lille et surtout parce que les gros éditeurs français ne se déplacent pas non plus. Cette année,
Urban Comics n'est pas venu avec un grand stand mais
Yannick Paquette et
Alberto Ponticelli étaient présents grâce à eux et des titres ont été mis en vente en avant-première pour l'occasion.
On pouvait également retrouver Indeez Comics, Aelement Comics, Los Brignoles Editions, Aaltair et même Ankama qui était venu de Roubaix avec des artistes. Le problème, c'est que ces noms ne parlent déjà pas forcément aux fans de comics alors aux non initiés…
Le festival est également très ciblé à cause des artistes invités. Malheureusement, les grandes stars ont terriblement manqué. Au point qu'il n'y ait pas d'invité d'honneur. Et quand en plus,
Rafael Grampa a été obligé d'annuler sa venue au dernier moment, on a vu un cruel manque dans l'Artiste Alley.
Mais ce ne serait pas rendre honneur à Tony Harris, JG Jones, Paul Renaud, Niko Henrichon, Stéphan Créty, Julien Hugonnard-Bert, Rodney Ramos, Boo Cook, Laurence Campbell, et tous les autres que de dire qu'il n'y avait pas de talents à ce Lille comics Festival. Simplement, il manquait un grand nom pour faire se déplacer toute la France et pas seulement les chasseurs de dédicaces.
Mais ce n'est pas non plus le but du festival que d'égaler des évènements comme le Comic Con ou la récente Paris Comics Expo. Le LCF souhaite rester un lieu de rencontre privilégié entre auteurs et lecteurs et cela passe forcément par une intimité qu'il faut cultiver. Mais cette année, c'est entré en confrontation avec une cible familiale. L'identité même du festival s'est un peu perdu dans la taille du lieu et le public qui s'est déplacé. Les chiffres annoncent peut-être un succès mais est-il réellement possible de faire revenir l'année prochaine ces deux publics?
On pourrait penser que ce constat est très négatif alors que ce n'est absolument pas le cas. D'autant plus qu'il y avait de quoi s'occuper.
On entend souvent des plaintes sur le manque de stands où acheter des comics lors des conventions. ApoKlyps, Gourvy Comics, Cyclops et Diable-Blanc, quatre noms reconnus avec des singles, des TPBs, des statues et toutes sortes de goodies à vendre. Les portes-monnaies ont du souffrir.
À côté de cela, l'extrémité de la gare Saint Sauveur accueillait l'exposition 100 fois
Batman , qui comme son nom l'indique est constituée de 100 illustrations du
Chevalier Noir réalisée par les plus grands artistes.
Adam Kubert et
Jock côtoient Geoffo, Eduardo, Risso. La grande classe et une collection magnifique.
On a aussi eu droit à plusieurs conférences très intéressantes. La première sur Hellblazer avec la participation de Peter Milligan et Jamie Delano respectivement le dernier et le premier scénariste à avoir travaillé sur la série éponyme de Vertigo. C'est ensuite Mark Waid qui s'est exprimé via Skype pour une séance de question/réponse. Le numérique a tenu une grande partie de la discussion mais pouvoir discuter avec un si grand scénariste était une occasion unique.
Le dernier panel a été présenté par
Comixology et a vu l'annonce de l'arrivée de Pax Arena sur la plate-forme de téléchargement. Et ça, c'est très cool pour Geoffo et Mast.
Voilà, je crois qu'on a fait le tour de ce Lille Comics Festival. Si vous voulez en voir plus, un tas de photos sont disponibles ci-dessous. Les floues sont l'oeuvre de Fitz et les nettes de
Kampictures (
on clique pour aller voir son Facebook s'il vous plait).
On en retiendra beaucoup de chaleur humaine malgré le froid ambiant et on espère que l'année prochaine, le Lille Comics Festival reviendra en grande forme avec des invités exceptionnels et ce petit plus qui fait tout son charme.
![[LCF] Greg Rucka absent de l'édition 2014](https://www.mdcu-comics.fr/upload/news/unes/thumbs/)
![[Dossier] 10 ans de New 52 : Les oubliés de la VF](https://www.mdcu-comics.fr/upload/news/unes/thumbs/img_une_35477_dossier-10-ans-de-new-52-les-oublies-de-la-vf_1636630341.jpg)
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