On n’est jamais mieux trahi que par les siens...

Le monde est en guerre. La famille Carlyle doit maintenant se battre pour se défendre. Alors que Malcolm Carlyle est aux portes de la mort, ses frères et sœurs ont du mal à garder le contrôle. D’autant que la guerre et la trahison vont de pair. Et une révélation surgissant du passé pourrait bien changer la vie de Forever pour toujours...

Acclamée par la critique (en sélection dans les meilleures séries du New York Times) et le public, un projet d’adaptation série TV en cours, Lazarus s’est imposée au fil des tomes comme la série à succès du catalogue Glénat Comics. Découvrez Poison : son 4ème arc, plus dramatique et plus épique que jamais !

Pas d'avis pour le moment.

Le tome 4 de Lazarus qui nous intéresse ici est sorti le 4 mai dernier, soit environ une année après le premier tome. La publication française par Glénat est donc plutôt soutenue, et on ne va pas s’en plaindre vu la qualité du récit. Le revers de la médaille, c’est qu’il est très facile de prendre du retard. Donc si vous avez raté le début de la série, je vous invite à lire les critiques du tome 1, du tome 2 et du tome 3. La qualité de la série est de plus en plus élevée, et on se demande où on va aller dans ce tome 4 !

Si vous n’avez pas lu les épisodes précédents, attention, je commence par un spoil ! L’univers de Lazarus est en guerre. Deux clans se sont formés : celui de la famille Carlyle et celui de la famille Hock. La première est celle dont on suit le Lazare, Forever. Ce tome 4 commence par un prélude, qui nous donne une idée de qui est la famille Hock. Le dirigeant est un médecin qui manipule son peuple pour qu’il l’élève au rang de divinité. Il les bourre de médicaments pour mieux les contrôler. Cette introduction n’est cependant pas la meilleure partie de l’album. On lit un journal écrit par une nonne en mission pour empêcher la propagation d’un virus créé par Hock. Même si ça permet d’enrichir l’univers, et de mieux comprendre certaines choses, la lecture est assez laborieuse puisqu’on a des pages complètes du journal, et des extraits de documents. Bien heureusement, ça ne représente qu’une petite partie du tome, et on passe ensuite aux choses sérieuses.

La guerre se passe plutôt mal pour la famille Carlyle. Le père est mourant, empoisonné par Hock, et ne peut donc pas révéler les plans qu’il avait conçus pour ce genre de situation. Du coup, c’est son fils qui mène le combat, mais il n’a ni la trempe, ni l’expérience de son père. On retrouve donc ces histoires de famille si particulier de la série, mais si juste et bien fichues. C’est toujours un plaisir de voir ces échanges à la fois diplomatiques, mais familiers, entre les différents membres de la famille. En parallèle, on assiste à quelques actions sur le front de la guerre. Ce schéma va vraiment être le cœur de cet album. D’un côté, il y a la diplomatie entre les Carlyle, mais aussi avec les autres familles alliées qui, voyant la possible défaite, veulent se détacher des Carlyle. Et de l’autre côté, on nous montre la guerre. Forever va d’ailleurs vite rejoindre le front, et avec une unité militaire, va s’attaquer à des cibles stratégiques des Hock.

Greg Rucka nous emmène donc cette fois quelque part où on n’était pas encore allé, c’est-à-dire le comics de guerre. Et c’est plutôt réussi. La tension des phases de combat est bien présente, et on est accroché à notre livre. Les passages de diplomatie sont plus classiques pour du Lazarus, mais ça reste toujours très bon. Plus que jamais, les femmes sont mises à l’honneur dans cet album, et elles sont très loin des clichés que peuvent véhiculer certains comics. On regrettera tout de même un certain retrait du personnage de Forever. Même si on la voit beaucoup et qu’elle est l’atout ultime de la famille Carlyle, ne vous attendez pas à des évolutions concernant son intrigue. Ce sont d’autres personnages qui sont mis en avant, et qui sont bien développés, dont certains nouveaux. Rucka fait ce choix ainsi que celui de s’intéresser à la vision d’ensemble du conflit, sans pourtant jamais montre le camp Hock.

Au niveau du dessin, si vous avez lu les tomes précédents, c’est dans la lignée. Michael Lark est constant dans son talent, et c’est très bien comme ça. Ses scènes de guerre sont suffisamment bien construites pour nous tenir en haleine. Rien à redire de ce côté. Les dessins participent beaucoup à l’identité de l’univers de Lazarus. Parce que la grosse qualité de cette série, c’est bien de nous proposer un univers riche et crédible. Même si Forever est au centre de l’histoire, on suit aussi tous les autres personnages qui tournent autour d’elle. Chaque tome nous fait découvrir avec plaisir une facette de ce monde. Et désormais, les albums se terminent en suspens, il est donc de plus en plus difficile de devoir attendre la suite ! Sauf que la publication française a rattrapé l’américaine, ce qui signifie un ralentissement du rythme de publication…

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Un nouveau genre exploré
La richesse de l’univers
La constance dans la qualité

LES POINTS FAIBLES

Le personnage de Lazarus qui n’évolue pas vraiment

 

4.5

Top

Conclusion

Toujours au top, Lazarus est l’un des meilleurs comics du moment si vous aimez les dystopies. A lire !