La Troisième Guerre Mondiale est déclarée !

Neuf mois se sont écoulés depuis que le président des États-Unis a révélé au monde l’existence d’une présence extra-terrestre dans la ceinture d’astéroïdes. La planète a sombré dans le chaos, et des bouleversements sociaux, économiques et militaires frappent les quatre coins du globe. Neuf mois se sont aussi écoulés pour les membres du Clarke, enlevés à bord du Chandelier, la station spatiale des aliens. Prisonniers, ils n’ont aucun moyen de partir ni de communiquer avec la Terre. Mais cette fois, c’en est trop. Le temps des réponses est venu...

Pas d'avis pour le moment.

Letter 44 continue son bout de chemin chez Glénat avec un troisième tome qui change l’ambiance que l’on avait précédemment. En effet, alors que le précédent tome se terminait par la révélation de la présence extraterrestre dans le système solaire et l’utilisation d’une arme extrêmement puissante, nous faisons un saut de neuf mois en avant. Comment le Président Blades gère la révélation qu’il a faite ? Comment les passagers du Clarke vivent-ils leur rencontre avec les extraterrestres ? C’est le sujet de ce tome toujours écrit par Charles Soule.

Le tome commence donc neuf mois après la fin du précédent et on débarque en pleine Troisième Guerre Mondiale. On retrouve les Etats-Unis face à une coalition nommée l’AFE regroupant les pays d’Europe. Le premier chapitre donne le ton du tome en ne montrant pas du tout Blades quasiment mis à l’écart dans ce tome. C’est assez dommage étant donné le rôle prédominant qu’il devrait avoir dans une guerre qu’il a déclenché. Si les précédents tomes le montraient plutôt déterminé, on a l’impression qu’il subit les événements ici. Il donne quelques ordres mais se fait trahir ou très fortement aider par sa femme. Et l’arrivée imminente d’un astéroïde n’arrange pas la situation.

De l’autre côté de la Terre, on suit l’ancien Président Carroll devenu le Président de l’AFE. Comme depuis le début, on le voit manipuler son monde et c’est toujours aussi intéressant. Il prend cependant une peut-être trop grande place dans le tome, ce qui peut montrer sa domination. En parallèle de ses réunions avec les dirigeants de différents pays, on le suit raconter à une journaliste l’origine du Projet Monolith, à savoir le projet visant à la construction du Clarke. Cela nous permet d’en apprendre plus sur le passé du projet et des décisions que le personnage a pris en tant que Président mais là encore, une place trop importante est donné aux flashbacks même si c’était sans doute le seul moment pour les raconter étant donné les événements de fin de tome.

Du côté du Clarke, ce n’est pas la joie non plus. L’équipage essaie de communiquer avec la Terre mais les personnages se rendent compte qu’ils sont plus ou moins captifs des extraterrestres qui refusent de leur donner ce qu’ils veulent pour prévenir de l’arrivée de l’astéroïde. On découvre quelques éléments sur ces extraterrestres mais on se demande vraiment si l’équipage a une chance de rentrer malgré le fait que les geoliers semblent pacifiques. Astra, le bébé, se révèle dans ce tome et devient un personnage attachant et sur lequel il faudra compter dans les futurs tomes, tandis que Gomez reste tout le long du tome assez ambigu quant à son allégeance jusqu’à sa dernière action en fin de tome. On revoit aussi un personnage que l’on avait pas vu depuis la fin du premier tome, sauf qu’à son arrivée, on se demande qui il est tellement le titre foisonne de personnages.

La partie graphique signée Alberto Jimenez Albuquerque est toujours constante. Si vous avez apprécié les précédents tomes, vous ne serez pas déçu. Je trouve toujours qu’il gère bien mieux les décors, surtout ceux du Clark et du Chandelier, le vaisseau extraterrestre, que le trait des personnages qui ont souvent des expressions très accentuée, notamment les yeux qui ont l’air de sortir de leur orbite.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Charles Soule nous embarque dans son histoire
- Des révélations distillées ici et là
- L'équipage du Clarke a une bonne intrigue

LES POINTS FAIBLES

- Une place trop importante pour Carroll
- Un peu trop de personnage

 

4

Toujours prenant


Conclusion

Nouveau tome pour Letter 44 et nouvelle réussite. L'histoire avance un peu plus doucement que précédemment mais compense avec des révélations sur le passé du projet Monolith. On pourrait seulement regretter que Carroll soit très mis en avant au détriment de Blades et que la multitude de personnages fait que le cliffhanger du tome tombe un peu à plat. A côté de ça, on oscille entre deux intrigues terrestres : la troisième Guerre Mondiale et l'arrivée imminente d'un astéroïde, ce qui occupe largement le Président Blades. Dans le Clarke, tout n'est pas au beau fixe avec les aliens qui les retiennent prisonniers sans le dire. La série a encore de beaux jours devant elle.