Scénario: Johns Geoff – Dessin: Frank Gary

Quand le jeune Kal El, dernier survivant de Krypton, a atterri dans la petite bourgade de Samllville de Kansas, il fut recueilli par un couple de fermiers chaleureux et aimants. Des années plus tard, la découverte de ses pouvoirs l’amènent à endosser un costume reconnaissable entre mille, à voyager jusqu’au lointain futur et surtout à aider son prochain en tant que bienfaiteur de l’humanité : Superman ! Mais son arrivée à Metropolis provoque la jalousie du machiavélique magnat, Lex Luthor !

Contient : Superman Secret Origin #1-6

  • BartAllen
    BartAllen Staff MDCU

    il y a 9 ans

    Une très bonne histoire revenant (encore) sur les origines de Superman. C'est du tout bon, et on retrouve un Gary Frank en très bonne forme, ce qui aide vraiment à la lecture. Par contre, le tome étant consacré aux origines, Urban aurait pu le publier en tant que tome 0, comme ca a été le cas pour Secret Origin de Green Lantern.

  • AfA
    AfA Staff MDCU

    il y a 9 ans

    Si vous ne devez lire qu'une seule fois les origines de Superman, ce tome fera parfaitement l'affaire. Aussi bien écrite que dessinée, cette version reprend tous les éléments indispensables de la mythologie de Superman de façon moderne tout en respectant le passé. Du coup, quelle que soit la version de Superman que vous lirez, ces épisodes peuvent servir de référence pour ses origines. Une réussite.

  • Julien
    Julien Staff MDCU

    il y a 9 ans

    Ce sixième tome de la collection contient la mini-série Superman Secret Origin, qui reste sûrement la meilleure origin story de l'homme d'acier. Geoff Johns cerne totalement l'essence du personnage de Superman , que ce soit dans son Clark Kent maladroit et plein de charme et d'humour ou dans son Superman épique et onirique. Ou encore dans son Lex Luthor plus machiavélique que jamais ou sa Lois Lane qui n'a jamais été aussi bien écrite. Ou c'est peut-être aussi dans l'hommage à tous les éléments historiques qui font la mythologie et la légende de Superman . Alors une origine story de plus oui, mais une magnifique oeuvre, sublimée par le talent de Gary Frank qui apporte une touche old-school finissant de rendre hommage au personnage. Fans de Superman , vous n'avez pas grand chose d'autre à lire cet été, tout est là !

  • Kit_Fisto
    Kit_Fisto

    il y a 9 ans

    1ère partie Un retour aux sources pour l'Homme d'Acier, un retour à Smallville lorqu'il était un enfant découvrant ses pouvoirs et ses origines auprès de sa famille adoptive, les Kent. Geoff Johns, qui a relancé la franchise Green Lantern chez DC comics, s'associe au dessinateur Gary Frank pour revenir au tout début de l'univers Superman. En hommage à celui qui fut le fils de Krypton au ciné durant les 80's, Frank prête les traits de Kal-El/Clark Kent/Superman à feu Christopher Reeve. 2ème partie Clark Kent/Kal-El est désormais un homme. Il quitte Smallville et devient journaliste au Daily Planet à Métropolis. Il peut désormais assumer son destin et aider l'Humanité grâce à ses super pouvoirs. C'est sans compter sur l'US Army et Lex Luthor qui voit en ce justicier aux grands pouvoirs la menace d'une invasion Alien. Dans cette lutte pour sa survie, Superman sera également confronté à Parasite et John Corben alias Metallo. Un très bon recueil plein de nostalgie à l'instar de Green Lantern - Origines Secrètes (collection Geoff Johns présente Green Lantern chez Urban Comics). Ces Origines Secètes du fils de Krypton sont un pur hommage à Christopher Reeve puisque Gary Frank y donne les traits de l'acteur à son Clark Kent/Superman. L'illustrateur toujours aussi rare est au top. Ces traits sont un pur régal sur chaque page. On sent que l'écriture de cette histoire de 2009/2010 aurait grandement pu servir de base à la construction narrative d'un reboot cinématographique sur L'Homme D'Acier. Il est même possible que Zack Snyder s'en soit inspiré pour son Man of Steel de 2013 marquant le début du DC Cinematic Universe. En bonus toutes les couvertures US et un avant propos signé par le réalisateur et scénariste David S. Goyer (Blade, la trilogie Dark Knight de Nolan, Man of Steel...) On peut féliciter Urban d'avoir réédité cette histoire en un seul recueil là on Panini Comics l'avait édité en deux tomes en 2011.

  • Zarkoneil
    Zarkoneil

    il y a 5 ans

    Très bon

The Boy Of Steel

Mini-séries Superman

Mild-Mannered Reporter

Mini-séries Superman

Parasites

Mini-séries Superman

Strange Visitor

Mini-séries Superman

Six mois après son excellente origin story sur Green Lantern, celui que l'on pourrait appeler Architecte DC : Geoff Johns récidive sur l'univers Superman qu'il construit depuis son relaunch sur la série Action Comics. Mais à la différence d'un Green Lantern, c'est à une véritable icône qu'il s'attaque désormais, icône qui au fil des années aura eu de multiples origines variant en général sur une même base biblique : un jeune enfant kryptonien est sauvé de la destruction de sa planète par ses parents en étant envoyé sur la Terre. Sans varier fondamentalement sur cette constante, les scénaristes ont pu coudre la naissance du super-héros de diverses manières, avec divers sensibilités et surtout suivant les contextes dans lesquels s'inscrivaient ces différentes histoires. En l'occurrence, ce contexte n'est guère joyeux pour l'Homme D'acier; les ventes stagnent, le titre Superman était au mois d'octobre (un mois avant la sortie de cette mini-série) à la 55ème position et son pendant Action Comics à la 58ème, les divers événements sur le titre ou les différentes équipes n'y font rien et le seul media qui semble avoir un semblant de succès pour le héros est la série tv Smallville qui en était à sa neuvième saison. Une claire influence sur le titre, mais au final pas tant que ça puisque comme vous le voyez, il est à la septième position de notre classement.

Derrière des apparences modestes ou extrêmement plates communes en général à des origin stories qui ne cherchent pas à prendre de risques ou à mécontenter les fans, l'oeuvre de Johns est bien plus que cela. C'est une déconstruction du personnage de Superman, un réductionnisme de génie qui reprend point par point, numéro après numéro ce qui fait ce personnage et qui avec une certaine pédagogique et une maestria rarement vue explique ce qui fait ce héros. La famille en premier lieu, vous n'êtes pas sans savoir que Kal El est un Kryptonien, tout juste débarqué sur Terre il est adopté par deux modestes paysans américains. Ce qui pourrait sembler être une simple origine se révèle être bien plus que cela et dépasse le comic book : nous avons là une double assimilation. La première est celle de l'étranger, un étranger en l'occurrence totalement vulnérable qui est intégré dans ce pays et plus généralement sur cette planète par des valeurs universelles : l'amour, la bonté, la solidarité. C'est par des valeurs humanistes que ce jeune étranger sera adopté comme humain. Et le mot adopté n'est pas choisi par hasard puisque la seconde assimilation est plus centrale, c'est l'assimilation à une famille. Un jeune homme qui n'est pas du même sang et qui pourtant sera intégré et aimé comme un vrai fils. Cette idée prend d'ailleurs tout son sens et de manière extraordinairement tendre dans la scène de "rencontre" entre les mères biologique et d'adoption du jeune Clark/Kal. Sans une ligne de texte, juste sur l'expression de Ma Kent, on comprend ce que tout cela veut dire.

L'humour est cependant bien présent, ce qui pourrait sembler être par le prisme de ma présentation une sorte de thèse est enrobée d'un humour très présent. Fin et délicat, il parsème toute l'histoire est est là pour rappeler le positivisme que représente ce surhomme. Loin d'être un Dieu qui nous épie de loin en accomplissant ses desiderata, cet humour qu'il pouvait ne pas partager au début mais qu'il apprend petit à petit est une relation prosaïque vis à vis des autres personnes. Même dans les moments les plus durs. Les diverses étapes qu'aura à passer Clark sont d'ailleurs divers moments qui le construiront, lorsqu'il se rend compte que ses pouvoirs sont là nous sommes évidemment dans la manifestation de ses différences (manifestation connue de tous les enfants adoptés d'ailleurs) et de la gestion de celle-ci dans un monde qui se révèle soudainement étranger, culturellement aussi il existe ce déphasage lors de son arrivée en ville. Clark découvre qu'au delà de sa nature, c'est aussi sa culture qui le pose comme différent, la ville est différente de la campagne. Ses habitants aussi et Clark doit gérer cette situation à laquelle il ne s'attendait guère.

Johns comprend que tout cela ne suffit pas à construire le personnage, plongé dans son passé il connaît désormais ses origines et sa place dans le monde de par la découverte de ses extraordinaires pouvoirs. Il lui faut désormais un modèle, outre le costume kryptonien, outre de manière fondamentale disons, les traits empruntés à Christopher Reeves par le génial Gary Frank qui aura livré un travail remarquable sur cette mini-série, c'est désormais vers le futur qu'il faut se tourner. Johns fait pour cela le choix judicieux d'utiliser la Legion, cette équipe de super-héros débarquée du futur avait déjà été utilisée dans le titre Action Comics (dans le présent cette fois), et le scénariste montre la première rencontre entre ces jeunes héros et l'Homme d'acier, lui aussi jeune. Cela va au-delà de l'anecdotique puisque cette rencontre revêt beaucoup d'importance pour l'auteur, il faut insuffler à Superman un objectif, un idéal, une utopie vers lequels notre Kryptonien se tournera et c'est le futur de la Légion qui le sera. La suite est plus terre-à-terre, le héros sera confronté désormais à des obstacles desquels il devra s'extraire, ses ennemis seront eux aussi particulièrement importants et seront autant de reflets de l'identité du personnage. Le Parasite est ce vers quoi Superman aurait pu tomber s'il n'avait pas réussi à devenir humain, un être rejeté, monstrueux, différent qui aura été une victime d'un bout à l'autre et n'aura jamais véritablement cherché à faire du mal. Metallo c'est la kryptonite, le rappel des origines de Superman, un humain qui utilise sa plus grande faiblesse contre lui, faiblesse qu'il avait déjà rencontré dans sa jeunesse sans se rendre compte de la liaison étroite qu'il établissait avec son autre famille, son autre monde et son histoire personnelle. Luthor enfin, c'est l'Humanité qui rejette ce surhomme. Une Humanité amoindrie, affaiblie face à justement cet übermensch qui lui est meilleur en tout point, face à cette infériorité naturelle, c'est vers la technologie et l'intellect que l'Homme se tournera quitte à justement s'extraire de cette Humanité pour devenir mauvaise. Johns réussit à nous montrer que le plus important n'est pas ce que l'on est mais clairement ce que l'on choisit, ce que l'on désire, ce que l'on nous fait devenir.

Conclusion : L'oeuvre de Johns avec ce Superman Secret Origin va donc au-delà de l'anecdotique d'une histoire censée établir les origines d'un héros majeur. Nous avons ici une démonstration brillante de ce qu'est Superman dans une narration maîtrisée d'un bout à l'autre. Servie par des dessins exceptionnels de Gary Frank, l'oeuvre s'adresse à tout le monde et réussit parfaitement son pari, à savoir ne pas trahir le personnage tout en l'ouvrant aux autres. Un must have.

Points forts : Une illustration brillante - Le travail remarquable de Johns sur le personnage - La douceur de l'écriture

Points faibles : Un basculement dans le grand spectacle compréhensible

Note : 4,5/5