Scénario : Jeff SMITH
Dessin : Jeff SMITH
Couleurs : Steve HAMAKER, Tom GAADT

Grâce aux carnets secrets de Nikola Tesla, RASL, voleur d'oeuvres d'art, parvient à voyager entre les mondes parallèles. Mais lorsqu'il croise la route d'un mystérieux étranger également capable de circuler à travers les dimensions, son secret est en danger. D'autant que cette créature à tête de lézard le soupçonne d'avoir dérobé le procédé qui permet de découvrir le mystère de l'univers.
Contient les épisodes US RASL #12-15.

Pas d'avis pour le moment.

RASL #12

RASL (2008-2012)

RASL #13

RASL (2008-2012)

RASL #14

RASL (2008-2012)

RASL #15

RASL (2008-2012)

Après deux excellents tomes dont vous pouvez trouver la critique ici et , RASL arrive à sa conclusion avec ce troisième et dernier tome. Je reprécise rapidement que ce tome n’a pas vraiment d’intérêt à être lu indépendamment des autres. Il s’agit vraiment d’un seul et même récit coupé en trois. Les premiers tomes ont lancé beaucoup de pistes, et après les avoir lus, on est curieux de savoir comment Jeff Smith va conclure son récit. Et peut-être a-t-il été un peu trop ambitieux sur cette histoire. En tout cas, le texte ci-dessous risque de spoiler les autres tomes.

Comme pour le tome 2, on reprend le récit directement après les évènements de la fin du tome précédent. Globalement, on peut diviser l’intégralité de ce tome 3 en trois grosses parties. La première, assez courte, conclut la biographie de Nikola Tesla. Si on s’intéresse un peu à la science, et à ce génie, c’est toujours passionnant à lire, malgré quelques répétitions. C’est un moyen efficace de découvrir la vie de cet homme si on ne la connait pas, et qui mérite d’être connue. On retrouve un peu le personnage qu’on avait pu voir sous les traits de David Bowie dans le film Le Prestige. Après ça, on voit Robert Johnson, le héros, décider à mener une attaque contre les locaux où est reconstruite la matrice St Georges. Il fonce donc tête baissée, et lance la deuxième grosse partie.

Dans cette partie de l’histoire, c’est un peu le dénouement, et la confrontation entre Robert et l’équipe de scientifiques qui ne veulent pas l’écouter, au risque de détruire des univers. Bien qu’un peu longuet, ce moment est fondamental car toutes les cartes sont mises sur la table. Sal Crow débarque, et sa lutte contre Robert est désormais une affaire personnelle. Si bien que Robert s’échappe et Sal le poursuit, ce qui conduit à la dernière partie du récit et sa conclusion. On y retrouve l’affrontement final entre Sal et Robert, et quelques révélations sur Maya. Ce final contient très peu de texte, juste du dessin. C’est très efficace, et ça accélère beaucoup la lecture jusqu’à la toute fin.

Mais c’est aussi à double tranchant, car la fin arrive du coup très vite. Surtout que Jeff Smith a fait le choix d’une fin ouverte, et on a la sensation que toute cette histoire n’est pas tout à fait conclue. Et effectivement, il y a des pistes scénaristiques qui n’ont pas vraiment trouvé de solution. Difficile d’expliquer sans spoiler, donc je vais garder la fin du paragraphe pour ça (passer au suivant si vous ne voulez pas savoir). Le problème d’une fin comme celle-là, c’est que rien n’empêche que tout recommence. Alors oui, les carnets de Tesla sont détruits, mais Robert en a une copie sur son téléphone. Et il garde aussi une T-Combi, donc probable qu’il continue les voyages entre les dimensions… Une suite ne serait absolument pas choquante, même si elle ne sortira jamais.

De plus, les révélations sur Maya sont sous-exploitées. C’est dommage, parce que les deux personnages ont un passé, et la conclusion de leur histoire aurait pu être plus inspirée. Cependant, il est probable aussi que le découpage en trois albums mette en exergue ces défauts. Les qualités du récit sont toujours là, c’est juste que c’est le tome le moins riche, et le plus décevant. Jeff Smith a toujours cette façon incroyable de raconter les histoires, donc on lui pardonne facilement cette fin. Peut-être que lire le récit d’une traite rend la conclusion moins décevante. Je reprocherais donc aussi à Delcourt d’en avoir fait 3 albums ce qui n’a pas vraiment de sens. Un gros album comme pour Midnight Nation par exemple, aurait été à mon sens plus pertinent. Heureusement, ce troisième album se termine sur quelques bonus intéressants.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Certains passages sans texte
- La boucle est bouclée

LES POINTS FAIBLES

- Fin trop ouverte

 

3.5

The End

Conclusion

Jeff Smith raconte des histoires passionnantes, et RASL ne déroge pas à la règle. C’est une saga palpitante à suivre, et qui vaut vraiment le coup. Ce dernier tome est en dessous des autres, mais reste suffisamment correct pour ne pas gâcher la série.