Scott Pilgrim a une vie géniale.
Il a vingt-trois ans, il joue dans un groupe de rock, il est « entre deux boulots », et il sort avec une mignonne petite lycéenne. Tout est fabuleux jusqu’au moment où une livreuse en rollers nommée Ramona Flowers, sérieusement atomique et dangereusement trendy, commence à traverser ses rêves et à le croiser à des fêtes. Mais le chemin qui mène à Mlle Flowers n’est pas couvert de pétales de roses. Ses sept ex-petits amis maléfiques barrent la route du véritable bonheur de Scott. Pourra-t-il vaincre les méchants et gagner le cœur de cette fille sans chambouler intégralement sa précieuse petite vie ?

Pas d'avis pour le moment.
Scott Pilgrim a 23 ans, est Canadien et a le profil du parfait loser. Il est sans-emploi, bassiste dans un mauvais groupe de rock, dépendant de son colocataire gay Wallace et sort avec une lycéenne de 17 ans. Mais Scott aime cette "précieuse petite vie" (huhu). Sauf que tout bascule lorsqu'il rencontre la mystérieuse Ramona Flowers: obsédé par cette américaine au look particulier, il va tout faire pour la séduire. Mais pour gagner le coeur de Ramona, Scott doit d'abord vaincre ses 7 ex petits amis maléfiques... Que la baston commence !

 

Les amis, le Graal est de retour en librairie, plus beau, plus dur, plus complet ! Milady Comics réédite ce mois-ci le premier tome de la série en 6 volumes Scott Pilgrim, mais en couleur et cartonné, s'il-vous-plait ! L'occasion pour nous de revenir sur ce petit bijou de Bryan Lee O'Malley multi-récompensés et adoubé par Joss Whedon (rien que ça !).

Pour ceux qui n'auraient encore jamais feuilleté Scott Pilgrim ni vu le film d'Edgar Wright, préparez-vous à être transporté dans un tout autre univers, un monde en apparence identique au notre mais qui s'avère être le paradis pour nous gamers et lecteurs de comics/mangas. Car pour concocter son récit, Bryan Lee O'Malley a mélangé un peu de tout ce qui faisait la pop-culture des années 80/90 à une histoire d'amour soap-opera, donnant un produit tout neuf bourré de fantaisie et de personnages décalés et attachants. Si bien que lire Scott Pilgrim, c'est comme boire une boisson énergétique tout en écoutant un bon son rock, multiplié par 10. Ok, ça fait un peu fan-boy comme déclaration et ce premier tome ne la justifie pas totalement (jusqu'à l'arrivée de Matthew Patel)... mais ça reflète assez bien le style Scott Pilgrim dans son ensemble. D'ailleurs, je n'ai jamais lu ou entendu d'avis négatifs sur la série (sinon, manifestez-vous !).
 

"J'ai voulu tenter il y a quelques années, mais les dessins... désolé mais non !", c'est par contre ce qui revient régulièrement sur les forums. Et difficile d'émettre une objection (regardez la tête de Ramona plus haut): Bryan Lee O'Malley n'est pas un grand artiste. Si son trait et son découpage s'améliorent nettement au fil des tomes*, son style très cartoonesque reste éloigné des productions habituelles. Ajoutez l'apparence manga de la première édition, en noir et blanc et en format poche, pas étonnant que beaucoup de lecteurs de comics n'aient pas accroché. Cette nouvelle version est donc une seconde chance pour le public, s'orientant d'avantage vers le format comics/roman graphique. L'ouvrage, par sa rigidité, a déjà plus de gueule dans votre bibliothèque et offre via sa colorisation une relecture de la série assez intéressante, dans le sens où l'on découvre des tas de petits éléments cachés en arrière-plan ou par l'absence d'effets d'ombre des premiers volumes. Les dessins paraissent moins grossiers et l'histoire plus entrainante, mais surtout l'aspect "jeux-vidéo" de Scott Pilgrim n'est que mieux mis en avant ! Car si certains préfèrent le côté manga de l'oeuvre, une absence de couleur leur permettant de peindre Toronto à leur guise, Scott Pilgrim est avant tout un hommage aux bornes d'arcade. Or, qui dit jeux-vidéos des années 80/90 dit couleurs "tape-à-l'oeil" sans dégradé. La couleur n'est donc pas qu'une stratégie commerciale, elle nous offre un Scott Pilgrim 2.0 et pas un bête DLC.
 

Pour compléter ce nouveau tome 1, Milady (ou Oni Press, l'éditeur US) a réuni de nombreuses notes et dessins de l'auteur, et c'est très enrichissant ! On en apprend beaucoup sur ses inspirations, la création des personnages et l'évolution de l'histoire, moins décalé dans les premiers jets. Contrairement à d'autres maisons d'édition, les bonus sont ici un vrai plus et on prend autant de plaisir à les découvrir qu'en lisant Scott Pilgrim. Si je devais attribuer un malus, ce serait probablement pour la traduction qui est maladroite à certains moments et change tout le sens des sketchs (la rencontre Knives/Stephen Stills par exemple). Mais en contrepartie, elle s'adapte bien à d'autres situations donc elle reste correcte et c'est le fan en moi chipote trop.
 

 
Finissons cette critique sur ces mots de Joss Whedon:

Scott Pilgrim est le meilleur bouquin au monde. C'est le reflet de notre société. Avec du kung-fu.

Amen.

En Résumé

 

LES POINT FORTS

- Univers complètement barré
- Scott Pilgrim
- Kim, Stephen Stills, Wallace et Knives Chau.
- Rigide et en couleur !
- Les bonus

LES POINT FAIBLES

- Les dessins mais on s'y habitue
- Quelques traductions ratées

 

4

Atomique

Conclusion

Conclusion ? Mais ce n'est que le début de cette grande épopée, pauvres fous ! 
Je ne peux que vous encourager à découvrir ou redécouvrir Scott Pilgrim Precious Little Life et ses suites, prévues pour fin 2014/2015. Chacun se fera son avis sur "Faut-il le lire en couleur ou en noir et blanc ?", vous connaissez le mien: quelque soit votre choix, l'aventure sera quelque peu différente mais toujours aussi géniale !

* Par exemple, on aura enfin des effets d'ombres, et le nez sera placé plus haut. Oui, ça parait rien, mais c'est un gros plus au dessin !