Auteurs : Ed Brubaker, Steve Epting, Mike Perkins, Butch Guice

Civil War vient de s'achever et Steve Rogers, alias Captain America, s'apprête à être jugé. C'est alors qu'un terrible événement bouleverse l'univers Marvel : Steve est assassiné et l'Amérique perd ainsi son plus grand héros. Qui est à l'origine d'un tel acte et quel rôle a joué Crâne rouge dans ce crime ? Le Soldat d'Hiver, quant à lui, va devoir choisir son camp... Un récit incontournable !
(Contient les épisodes US Captain America (2005) 25-36)

  • AfA
    AfA Staff MDCU

    il y a 10 ans

    Captain America est mort et la série n'a jamais été aussi bonne. Tous les ingrédients qui ont fait le succès du run de Brubaker et sans le très fade Steve Rogers. On ne peut qu'apprécier. Un classique moderne.

  • Batdetective
    Batdetective

    il y a 10 ans

    La suite du run de Brubaker et c'est toujours aussi bon. Cap' est mort, vive Cap' et Brubaker apporte son lot de fraîcheur à la franchise en nous montrant un autre personnage bien connu reprendre le bouclier. Un must !

  • Julien
    Julien Staff MDCU

    il y a 10 ans

    Surement la meilleure période d'Ed Brubaker sur Captain America, sans Steve Rogers, là est toute l'ironie mais aussi la force de ce récit. Brubaker n'a jamais été meilleur qu'avec Bucky selon moi, qu'il a propulsé parmi mes personnages préférés de Marvel. L'exemple même de comment bâtir un vrai héritage dans l'univers des super-héros et de se passer d'un personnage apparemment incontournable. Dommage que la machine Marvel ait contré trop rapidement les plans de Brubaker pour ramener Rogers, mais ça, c'est pour plus tard, pour le moment on profite de ce chef d’œuvre. Captain America est mort, longue vie à Captain America.

  • Kit_Fisto
    Kit_Fisto

    il y a 10 ans

    Suivant les événements de Civil War où Steve Rogers, la Captain America s'est rendu aux autorités, ce dernier s'est rendu et se rend à son procès. Mais il est froidement abattu sur les marches du palais de Justice. S'en suit des investigations pour chercher le coupable. Natasha Romanov, la Veuve Noire et Sam Wilson, le Faucon enquêtent pour le SHIELD. Le Soldat de l'Hiver, "Bucky" Barnes, ayant récemment recouvert la mémoire, et Sharon Carter, l'ex agent 1" du SHIELD font de même de leurs côtés. Crossbones, Sin et Red Skull ne sont pas très loin! Poursuite du run de Brubaker sur le porte bannière étoilé. L'originalité de la chose est de poursuivre un titre sans son héros principal que l'on fait tuer pour se concentrer sur les persos secondaires. On s'attarde très peu sur le défunt (tiens tiens!) pour se pencher sur les divers enquêteurs et sur les assassins. Bucky a la classe et devient un personnage plus qu'intéressant. Il veut rendre justice à son ami qui a cru en lieu et l'ai aidé à recouvrer la mémoire. Les dessins de Steve Epting et Mike Perkins sont toujours très bons. On prend un très grand plaisir à dévorer ce recueil jusqu'au bout. En attendant la suite....

  • Zarkoneil
    Zarkoneil

    il y a 5 ans

    LE run sur cap

The Death Of The Dream Part...

Captain America (2004)

The Death Of The Dream Part...

Captain America (2004)

The Death Of The Dream Part...

Captain America (2004)

The Death Of The Dream Part...

Captain America (2004)

The Death Of The Dream Part 5

Captain America (2004)

The Death Of The Dream Part 6

Captain America (2004)

The Burden Of Dreams Part 1

Captain America (2004)

The Burden Of Dreams Part 2

Captain America (2004)

The Burden Of Dreams Part 3

Captain America (2004)

The Burden Of Dreams Part 4

Captain America (2004)

The Burden Of Dreams Part 5

Captain America (2004)

The Burden Of Dreams Part 6

Captain America (2004)

Attention, cette critique contient des spoilers (pour ceux qui n'auraient aucune idée du contenu de ce bouquin).

Pour de nombreux fans, le run de Brubaker est ce qu'on a fait de mieux sur Captain America. Et son point d'orgue est sans contestation possible est la mort de Steve Rogers (et ce que s'ensuit). C'est donc un album incontournable que Panini nous propose. Pourquoi ces épisodes sont-ils entrés dans la légende ? Après tout, la mort d'un héros, ça s'est déjà vu. Oui, mais jamais une série ne s'était aussi bien portée sans son personnage principal. Et nous allons essayer de décrypter les raisons de cette réussite.


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[titre]Une technique narrative inhabituelle[/titre]


Ce récit au long cours a ceci de remarquable qu'il ne se découpe pas en épisodes ou en arcs, comme la plupart des autres séries. En effet, l'imbrication et la poursuite des différentes intrigues sur des dizaines d'épisodes font que chaque cycle n'est qu'une étape dans un plan bien plus vaste. Chaque épisode fait doucement mais sûrement avancer l'histoire dans une continuité artistique et scénaristique quasi-parfaite. C'est donc un récit feuilletonnant rappelant par son principe les grandes sagas littéraires du XIXe siècle que nous propose Brubaker. Véritable audace scénaristique à une époque où les auteurs se succèdent à un rythme effréné, cette narration lui offre des opportunités dont il profite habilement. Il utilise l'espace ainsi alloué pour prendre le temps de placer ses pions, ciseler les dialogues, chorégraphier les scènes d'action ou encore exploiter la personnalité de tous les protagonistes. La trame principale est suffisamment ambitieuse pour s'étaler sur plusieurs volumes et se ramifier en une myriade de développements. Ce Deluxe consacré à la Légende Vivante n'est donc qu'un chapitre d'une œuvre qu'il est indispensable (à plus d'un titre) de lire dans sa globalité.


[titre]L'épisode 25, chef-d'oeuvre de Brubaker[/titre]

 

Avant d'aborder son contenu, replaçons ce numéro dans son contexte. Il ne s'agit pas d'une « simple » histoire de Cap mais de la conclusion de Civil War. Brubaker doit à la fois s'adresser aux fans de la série qui n'ont pas suivi le crossover et à ceux de la mini-série de Millar qui n'ont pas lu les épisodes précédents. Autant dire que la tâche n'est pas aisée, sachant qu'il doit de surcroît se montrer à la hauteur de l'événement Marvel le plus marquant de ces 20 dernières années. Et pour couronner le tout, le crossover s'arrête sur une situation très complexe pour la Légende Vivante. Alors que ce piège inextricable se referme sur lui, Brubaker prend tout le monde de court en tuant Captain America. Il se paie même le luxe d'inclure cet événement à la fois dans le cadre de Civil War et des intrigues en cours dans son titre. Ceci est évidemment le fruit d'un superbe travail éditorial qui a permis de coordonner les différentes séries tout en conservant le secret des rebondissements.


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Mais cette réussite incontestable est avant tout à mettre au crédit d'un scénario parfaitement ficelé, véritable condensé du savoir-faire du maître. Pour faire avaler aux fans la pilule de la mort d'un personnage, il faut généralement que celle-ci soit inéluctable, avec une montée en puissance et s'achevant sur une scène intense et bouleversante. L'auteur remplit admirablement le cahier des charges sans tomber dans les clichés du genre. Plutôt que de nous choquer avec une scène de meurtre qui ferait office d'acmé tragique, il a préféré distiller l'horreur en dosant savamment le suspense tout au long de l'épisode. Après un très utile récapitulatif de la situation, la tension est palpable : Captain America est au centre de toutes les attentions. Puis, passant d'un protagoniste à l'autre, Brubaker réussit à maintenir brillamment le rythme. Ainsi, la mort de Steve Rogers se déroule-t-elle en plusieurs étapes, avec deux tueurs, une agonie et une révélation finale avant la confirmation du décès. Le lecteur n'aura bénéficié d'aucun répit jusqu'à la dernière page.

 

Autre choix sortant des sentiers battus, le scénariste n' pas placé Cap au centre de l'histoire alors que c'est un des (pour ne pas dire LE) passages les plus importants de sa carrière. Il n'apparaît que furtivement ou dans des flash-backs et ses rares propos ne révèlent en rien ses pensées. Entravé par ses menottes, il est également prisonnier de l'intrigue sur laquelle il ne peut agir. La narration accentue son isolement en réservant les focalisations internes à ses amis. C'est d'ailleurs bien souvent à travers eux que nous voyons le drame se dérouler. Pour la première fois, un super-héros est réduit à l'état de personnage secondaire de sa propre mort.
 

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Ce détail est tout sauf anodin. Il est le révélateur des intentions de l'auteur, qui s'attarde plus sur l'intrigue que sur ses protagonistes. Brubaker alterne les scènes, passant d'un personnage à l'autre, offrant au seul lecteur une vue d'ensemble sur les événements. Car l'histoire est la star de cette série non Captain America. Et c'est pour cela que les fans sont restés après l'assassinat de Steve Rogers.


[titre]Un titre sans héros[/titre]

 

Après cet épisode mémorable, on aurait pu s'attendre à ce que le soufflet retombe. Il n'en est rien. Débarrassé de son personnage principal, Brubaker alterne les séquences consacrées aux amis et ennemis du défunt... comme il le faisait déjà auparavant. Le lecteur ne ressent donc pas de rupture, la continuité scénaristique et artistique étant sans faille. Seule exception, l'auteur se permet une petite ellipse temporelle après l'épisode 25, ellipse imposée par le fait que l'enterrement de Captain America n'a pas été traité dans sa propre série. Ce qui aurait pu être un manque impardonnable passe comme une lettre à la Poste car Brubaker utilise habilement les veillées funèbres à la place des funérailles.
 

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Il n'est un secret pour personne que, lorsqu'un super-héros tombe, une autre personne enfile son costume pour prendre la relève, ne serait-ce que pour justifier le titre du comic book. Le lecteur blasé s'attend donc avec cynisme à ce que le seul candidat potentiel reprenne le flambeau, ou plutôt le bouclier. Là encore, le scénariste joue avec nos attentes, poursuivant l'intrigue, ne mettant aucun protagoniste en avant. On passe d'une séquence dédiée au Faucon à une autre consacrée à Tony Stark. Puis une autre au Soldat de l'Hiver, à la Veuve Noire, à Sharon Carter... le tout avec une grande fluidité. La valse des héros nous tient en haleine et parvient à nous faire oublier l'absence d'un Captain America. Car, adoptant le schéma des séries télévisées américaines, le récit de Brubaker s'avère très addictif, délivrant juste ce qu'il faut d'avancées par épisode pour nous donner envie de lire la suite sans combler notre manque. C'est sans doute pourquoi la lecture de ce tome d'une traite est bien plus confortable que le rythme mensuel. Il faudra attendre un certain nombre de numéros pour voir l'histoire se recentrer sur le successeur de Steve Rogers. Pendant tout le volume, l'auteur aura su maintenir l'intérêt, transformant un titre de super-héros solitaire en comic book choral. Mais son plus bel exploit est d'avoir imposé toutes ces audaces scénaristiques comme si elles coulaient de source. Chapeau l'artiste !


[titre]Un trio aux pinceaux[/titre]

 

Si le scénario occupe l'essentiel de cette critique, il serait impardonnable de ne pas rendre hommage à l'équipe artistique. Steve Epting continue à montrer toute l'étendue de son talent, mariant classicisme et modernité pour nous proposer une narration sans faille, au service de l'histoire. Soignant aussi bien les décors que les visages, il est aussi à l'aise dans les combats que pour les scènes de dialogues. Sa mise en page a beau être conventionnelle, l'action reste fluide et les cadrages toujours maîtrisés. Aucun défaut ne vient gâcher son interprétation irréprochable de Cap et de ses amis. En revanche, ses ennemis sont moins chanceux, les protubérances crâniennes de Red Skull et la barbe abondante du Docteur Faustus pouvant faire froncer plus d'un sourcil. Mais ce ne sont que des détails qui ne gâche en rien notre plaisir. N'oublions pas pour autant Steve Epting n'opère pas seul. Il est assisté sur certains épisodes par Mike Perkins, voire remplacé par Butch Guice. Rupture graphique qui viendrait gâcher la cohérence de l'ensemble ? Loin s'en faut : les artistes s'appliquent tellement à respecter le même style que, si l'on n'y prête pas attention, on ne remarque pas le changement. Combien de comics peuvent aujourd'hui se targuer de bénéficier d'une telle harmonie entre les dessins et le scénario sur une si longue période ? Non, décidément, cette saga de Captain America n'est vraiment pas comme les autres.


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Ce run de Brubaker est le summum de la carrière de Cap', pas seulement parce que l'auteur a osé le tuer mais surtout parce qu'il a compris l'âme du héros et l'a faite flotter sur le titre après son trépas. Modernisant un à un éléments les plus emblématiques de sa mythologie, il a rendu passionnant un héros qui rebutait la plupart des fans. Avec des techniques narratives ambitieuse et épaulé par une équipe artistique solide, Brubaker a réussi l'exploit de ressusciter une légende en la tuant. INDISPENSABLE !

 

[conclusion=5][/conclusion][onaime]-La meilleure histoire de Captain America
- Un épisode 25 entré dans la légende
- Un scénario brillant
- Un graphisme impeccable[/onaime][onaimepas]- Il faut lire les tomes précédents pour apprécier celui-ci[/onaimepas]