Auteurs : Garth Ennis, Aaron Campbell

"Qui sait quel mal se cache dans le cœur des hommes ? The Shadow !" Le héros des années 30 revient sous la plume experte de Garth Ennis, l’auteur de The Boys. Tout commence par un carnage sur les quais de New York, qui plonge le mystérieux justicier dans une conspiration aux ramifications mondiales. Direction Shanghai pour le héros masqué et la jolie Margo Lane.
(Contient les épisodes US The Shadow 1-6)

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The Shadow #1

The Shadow (2012)

The Shadow #2

The Shadow (2012)

The Shadow #3

The Shadow (2012)

The Shadow # 4

The Shadow (2012)

The Shadow #5

The Shadow (2012)

The Shadow #6

The Shadow (2012)

[b][i]The Shadow[/i] marque en quelque sorte le renouveau de la gamme de comics consacrés aux héros tout droit sortis des pulps des années 1930 et 1940 de Panini Comics. Publiée initialement par Dynamite Comics, [i]The Shadow[/i] était la première série relancée marquant une nouvelle ère pour l’éditeur, une ère pleine de paradoxes, à l’image donc de ce premier tome de la série que nous propose Panini Comics.[/b] [center][galerie2]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1378468861_577.jpg[/galerie2][/center] Je ne reviendrai pas sur la gamme 100% Fusion Comics à laquelle vous êtes tout ou presque habitués (jolie couverture souple avec rabat, format classique et pages glacées), mais force est de constater que la couverture met tout de suite dans l’ambiance. Le regard du [b]Shadow [/b]est menaçant et inquiétant, bref, nous savons d’ores et déjà que nous n’avons pas affaire à un enfant de cœur en collant de latex. Les artistes à l’œuvre sont confirmés, [b]Garth Ennis[/b] a depuis longtemps fait ses preuves dans l’anthologie britannique [i]2000 AD[/i], puis chez Vertigo sur des titres tels [i]Hellblazer [/i]ou [i]Preacher[/i], mais également chez Marvel avec [i]Spider-man[/i] et [i]Thor[/i], ainsi que chez Dynamite avec [i]The Boys[/i]. [b]Aaron Campbell[/b] est un habitué de Dynamite pour lequel il a travaillé sur [i]Green Hornet : Year One[/i] ou [i]Dark Shadows[/i], bref, uniquement des comics de cet univers pulps. [center][galerie2]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1378468860_316.jpg[/galerie2][/center] On ne peut que saluer l’ambiance de ce titre, sombre à souhait et collant donc parfaitement au personnage que l’on s’attendait à découvrir. [b]Lamont Cranston[/b] n’est pas un enfant de cœur, et ce malgré son statut plutôt élevé au sein de la société. Nous avons donc un personnage somme toute plutôt classique, ce qui est logique vu que cette série est directement inspirée des aventures typiques de ce genre de héros de l’Entre-deux guerres. Mais là où The Shadow est intéressant, c’est que contrairement à ses homologues, il semble avoir des aptitudes surnaturelles. En revanche, elles ne sont pas soulignées et mises en scène de manière très visuelle, si bien qu’il nous arrive de l’oublier. En effet, The Shadow a la gâchette facile et tue à tout-va au cours de ces six chapitres. Mais plus que le personnage principal, au final plutôt classique, conformément aux bandes dessinées et programmes radiophoniques desquels il est tiré, c’est l’époque à laquelle se déroule le récit qui en est le principal attrait. Nous sommes en pleine Seconde Guerre mondiale, mais plutôt que de nous raconter pour la énième fois une aventure en Europe de l’Ouest comme c’est le cas dans énormément de comics publiés dès 1939 jusqu’au terme des Trente Glorieuses (bien que ce soit encore le cas aujourd’hui), Garth Ennis décide de virer à l’Est, et nous nous retrouvons donc dans l’Océan Pacifique, et plus particulièrement entre Japon et Chine. [center][galerie2]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1378468859_789.jpg[/galerie2][/center] Bien que nous n’avons pas de nombreuses vues typiques de la région dans les pages de ce comics, la culture asiatique se retrouve bien entendu dans les personnages. Au cours de sa quête, Lamont Cranston / The Shadow aura affaire à un terrible militaire véreux japonais ainsi qu’à un seigneur chinois. Ce dernier tranche d’ailleurs avec les autres personnages car il ne semble pas de la même époque, [b]Wong-Pan Yang[/b] (c’est son nom) n’a même pas vraiment l’air chinois, il rappelle presque le célèbre empereur mongol [b]Gengis Kahn[/b], qui a pourtant vécu huit siècles plus tôt. Le [b]Colonel Kondo[/b] est de son côté plutôt représentatif de la vision qu’a l’Occident des Japonais de ce temps, il est plus réfléchi, calculateur, et n’a quasiment aucun scrupule. Le côté plus traditionnel de la culture japonaise est personnifié par le Général qui l’accompagne et tranche vraiment avec ce dernier, qui se veut donc en fait un peu plus moderne. On apprécie forcément également le travail de documentation de Garth Ennis qui se retrouve facilement dans cette œuvre sans jamais être écrasant, ni en tournant à la démonstration. Les éléments historiques reconnaissables sont distillés avec élégance, et surtout, sans aucun jugement de valeur. [center] [/center] A côté de cela, le récit se révèle plutôt classique, tant dans son déroulement que dans l’action qui nous est proposée. Ceci est très certainement un choix de l’auteur et de l’éditeur, [i]The Shadow[/i] étant la série tremplin pour tout le renouveau de l’univers pulps de l’éditeur qui paradoxalement se caractérise par un véritable retour au source. En effet, ces dernières années, Dynamite Entertainment proposait régulièrement des héros pulps dans un monde moderne ([i]Green Hornet[/i] de 2010) avec la narration allant naturellement avec. Le prix à payer est donc un certain classicisme, mais également un véritable travail de documentation et de retranscription des équipes créatives, qui tentent de capter l’essence de l’Entre-deux guerres tout en proposant des histoires pouvant plaire à un lectorat contemporain. La tâche est donc ardue et l’on ne peut que saluer l’initiative de cet éditeur. [b]Pour conclure, The Shadow propose donc un vrai retour au source, mais surtout, un univers aujourd’hui presque original, avec une belle galerie de personnages, malheureusement, le classicisme inhérent au style donné à ce comics se révèle parfois trop lourd.[/b] [conclusion=3,5][/conclusion][onaime]- Le retour aux sources - Un récit documenté mais pas prétentieux - L'ambiance générale[/onaime][onaimepas]- Trop de classicisme[/onaimepas]