Scénario : Robert KIRKMAN
Dessin : Charlie ADLARD

La mort de Glenn a été un grand traumatisme pour tous. À sa suite, Rick, qui n'est plus le chef de la communauté, semble accepter sa soumission à Negan, un choix également assumé par Michonne. Rick ne bronche pas quand le tueur revient l'humilier une nouvelle fois. Mais qu'en est-il de Carl ? Celui-ci a échappé à la surveillance de son père, demeure caché et armé d'un fusil...
Contient les épisodes US Walking Dead #103-108.

  • alecs
    alecs

    il y a 11 ans

    Un tome assez lent, de transition, pas mon préféré mais nécessaire au développement des personnages et à la nouvelle situation suite à la mort de Glenn.

  • Julien
    Julien Staff MDCU

    il y a 11 ans

    Une nouvelle dynamique très intéressante s'installe dans la série après les événements du numéro #100 et on a encore l'impression de se renouveler. Le personnage de Negan est vraiment excellent et sa relation avec Rick des plus intéressantes. On a droit un arc bien sympa autour de Carl qui réserve des surprises. Le développement des personnages et les dialogues sont toujours aussi bons. En somme, encore un très bon tome de The Walking Dead.

Walking Dead #103

The Walking Dead

The Walking Dead #104

The Walking Dead

Sing me a Song

The Walking Dead

Revenge

The Walking Dead

The Walking Dead #107

The Walking Dead

Walking Dead #108

The Walking Dead

[b]Ca empeste la charogne. Une infection ! On dirait que des tonnes de chair en décomposition viennent d’être déversées dans les librairies. Oui, vous l’avez deviné, le [i]Walking Dead[/i] nouveau est arrivé. Un nouveau tome de [i]Walking Dead[/i], c’est un peu comme le beaujolais : on l’attend avec impatience, on le déguste le jour même de sa sortie, on passe des heures à disserter dessus et on sait qu’on testera le suivant, qu’on ait aimé ou pas la dernière cuvée. Alors, quel goût a-t-il, celui-là [/b]? [center][galerie2]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1378464940_121.jpg[/galerie2][/center] [b]Kirkman[/b] connaît son métier et il nous prouve une nouvelle fois qu’il n’a rien perdu de son efficacité. Lorsque vous commencerez la première page, vous saurez qu’il vous sera impossible d’interrompre votre lecture avant la fin et que vous devrez vous résigner à attendre 6 interminables mois pour connaître la suite. Avec ce volume, l’univers de [i]Walking Dead[/i] s’agrandit, promettant de nouvelles intrigues au long cours, des enjeux plus élevés et ce qu’il faut de rebondissements pour malmener votre palpitant. Bref, oubliés les longueurs et le manque de souffle qui se faisaient cruellement sentir depuis que nos rescapés avaient fui la prison. Le titre redécolle et son avenir s'annonce radieux. Oui mais… Parce qu’il y a évidemment un mais. Et même plusieurs. [center][galerie2]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1378465476_614.png[/galerie2][/center] L’un des temps forts du précédent volume était l’arrivée de Negan. Entouré de mystère, cette figure inquiétante que personne n’avait vue se dévoilait enfin dans une scène d’une violence insoutenable. L’introduction de ce personnage majeur, catapulté d’office vilain numéro un de la série était censée maintenir et aviver la tension. Sauf qu’une grande partie de l’intérêt de Negan venait de l’attente qu’il suscitait, se laissant désirer et ne dévoilant rien de lui. Or, [b]Kirkman[/b] l’a privé de cet atout en le plaçant au centre de ce tome. On découvre son habitation, ses conditions de vie, le fonctionnement de sa communauté. Rien ne nous est caché, au détriment de l'aura mystérieuse qui renforçait l'attrait du personnage. Mais le scénaristique commet une seconde erreur : en voulant rendre son méchant imprévisible, il accumule les contradictions et les invraisemblances dans son comportement. Negan reste excellent dans le rôle de l’ordure que l’on adore détester mais, alors que ce tome lui est consacré, il se dégage une désagréable impression que le personnage n’a finalement pas beaucoup gagné en profondeur et qu'il lui manque le charisme du Gouverneur. C’est certes une bonne chose que les deux adversaires de Rick ne se ressemblent pas. Mais il aurait été plus judicieux de placer Negan dans le camp d’Alexandria en tant que fauteur de troubles plutôt que de tenter de reproduire le schéma du cycle de Woodbury. [center][galerie2]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1378464997_750.jpg[/galerie2][/center] Hélas, [b]Kirkman[/b] introduit un autre protagoniste avec encore plus de maladresse : Ezekiel. Celui-ci semble appelé à jouer un rôle central dans les événements qui se profilent. En effet, le scénariste entame la saga la plus ambitieuse qu’ait connu [i]Walking Dead[/i]. Or, au lieu de se réjouir de cette évolution, le fan a tout lieu de s’inquiéter car Ezekiel ne ressemble en rien aux personnages que nous avons rencontrés jusqu’à présent. Monarque d’un « royaume » aux accents médiévaux, il est flanqué d’un tigre domestique et semble tout droit sorti d’un récit d’[i]heroic fantasy[/i]. Il jure donc dans cette série centrée sur les réactions humaines car le peu que l’on aperçoit de lui n’a rien de réaliste. Comment par exemple imaginer qu’il puisse trouver de la viande fraîche pour son tigre dans un monde où la nourriture est une denrée incroyablement précieuse ? Et comment a-t-il pu persuader ses soldats de s’affubler d’armures et d’adopter des coutumes du Moyen-Age ? C’est un travers de nombreux récits post-apocalyptiques de progressivement s’éloigner du réalisme pour sombrer dans le mysticisme, le farfelu, voire le fantastique. [b]Kirkman[/b] n’en est pas là mais Ezekiel est le premier personnage dont on peut légitimement mettre en doute la crédibilité. Mais plus que l’apparition de nouveaux visages pas forcément bienvenus, c’est davantage la perte de ceux auxquels nous étions attachés qui risque de se faire sentir. Car, depuis la traumatisante mort de Glenn, il ne reste pratiquement plus que d’impitoyables guerriers. Il est sans doute inéluctable que seuls les plus forts demeurent dans un monde pareil, que leur humanité disparaisse, qu’il ne reste d’eux que des carcasses vivantes mais mortes à l’intérieur ("Walking Dead" désigne autant les morts-vivants que les survivants). Cependant, cela finit par poser un problème scénaristique auquel [b]Kirkman[/b] devra vite répondre : comment le lecteur peut-il s’identifier ou s’intéresser à quelqu’un n’ayant plus rien d’humain ? On pourrait certes évoquer les habitants d’Alexandria mais il faudrait être malhonnête pour prétendre qu’ils possèdent le potentiel de ceux qui nous ont quittés. Et comme Michonne et Andrea sont ces temps-ci réduites aux seconds rôles, il ne reste que Carl, plus incroyable que jamais, pour porter ce tome sur ses épaules. [center][galerie2]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1378465202_72.png[/galerie2] [/center] Enfin, on pourra reprocher au scénariste de faire traîner le suspense 4 épisodes sur une même question. La tension qui en résulte n’en est pas moins forte mais cette efficacité ne doit pas cacher que ce procédé relève plus de l’artifice facile que du génie. Heureusement, si certains développements scénaristiques peuvent faire hausser quelques sourcils, la prestation de [b]Charlie Adlard [/b]ravira les fans les plus exigeants. Rendant ses visages aussi incroyablement expressifs, il excelle dans les scènes choquantes. Espérons que le prochain passage à un rythme bimensuel ne nuira pas à la qualité de ses planches. [b]Avec des intrigues qui prennent le pas sur le développement des personnages et avec la quasi-absence des morts-vivants, Kirkman s’éloigne dangereusement des fondamentaux du titre. Même si cela apporte un nouveau souffle bienvenu, il ne faudrait pas rompre le subtil équilibre qui a conquis les foules. Mais, malgré les réserves précédemment formulées, l’équipe artistique nous offre un travail d'une qualité indéniable qui justifie que cette série se classe à la première place des ventes de BD en France. Et c’est parce que [i]Walking Dead [/i]est à la croisée des chemins (entre les intrigues passionnantes qui se mettent en place et des virages plus discutables qui pourraient tenter le scénariste) qu'il est légitime de s’inquiéter mais aussi et surtout d'espérer. Il ne nous reste plus qu’à attendre 6 mois pour savoir dans quelle direction Kirkman nous emmène. 6 mois, c’est long. Heureusement qu’entre temps arrivera le nouveau Beaujolais.[/b] [conclusion=4][/conclusion][onaime]- Une lecture toujours aussi palpitante - Carl qui s’impose comme le meilleur personnage - Une saga ambitieuse démarre - On en sait enfin plus sur Negan[/onaime][onaimepas]- Ezekiel - Un suspense artificiel - Kirkman s’éloigne des fondamentaux de la série[/onaimepas]