Hollywood, L.A. La cité des anges. Mais pas que, c'est aussi là que l'on rencontre la mafia italienne si l'on en croit le french comics [i]Hollywood Killer[/i], nouveau venu dans le catalogue d'[b]Indeez Comics[/b] (disponible dès le 6 juin). French Comics certes, mais œuvre internationale tout de même. Le dessinateur est argentin et le scénariste français, mais le titre a été écrit en anglais, puis traduit pour cette sortie dans l'Hexagone. Mais le but est, dans l'avenir, de l'exporter dans d'autres pays, et surtout aux États-Unis. [center][galerie3]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1369818268_771.jpg[/galerie3] [/center] Avec ce récit, place aux gangsters et aux flingues. Si le pitch est classique, est-ce que le reste l'est aussi ? [i]Hollywood Killer c'est l'histoire de Richie Reese, un gamin qui après avoir fait une pub pour une marque de céréales devient une célébrité, mais aussi la risée de tous ses petits copains. Pour se venger, il va vouloir devenir un vrai dur à cuir, et rejoindre la mafia italienne. [/i] Au scénario, nous retrouvons [b]Fabrice Sapolsky[/b] et le monsieur semble très inspiré par les séries B et Quentin Tarantino. Quand on annonce ça comme ça, forcément on s'attend à quelque chose de très déjanté et second degré. Pour ce qui est de la folie, je dirai que nous n'avons rien de particulièrement drôle, ni "tarantinesque". C'est très classique, très basique, et pour le second degré, je pense que c'est nécessaire d'en avoir pour lire cette histoire qui semble ne pas vouloir se prendre au sérieux. Je reviendrai d'abord sur les côtés positifs de la lecture. Tout du long, on trouve notre héros plutôt sympa, bien que très stéréotypé, et du coup on se prend d'amitié pour lui. Autre chose, ce numéro nous propose de nombreux rebondissements, ce que j'attends quand je lis ce type de comics. [center] [/center] Cependant, c'est sur ces rebondissements qu'il y a des problèmes (vous aurez compris que maintenant nous passons aux défauts). Car à chaque rebondissement, aucune, je dis bien aucune explication ne nous est donnée, ce qui est franchement très désagréable pour comprendre ce qu'il se passe. Peut-être est-ce une volonté de Sapolsky de ne pas nous en dire trop, mais du coup, le récit perd en cohérence. Les scènes s'enchaînent, sans que l'on ne comprenne. C'est donc là qu'il faut se dire qu'on est devant un comics inspiré de film nanardesque, et lire tout cela au second degré (voir troisième). Autre point faible d'[i]Hollywood Killer[/i], les dialogues. On sent que l'auteur veut bien faire, mais chaque punchline est vide, très basique, c'est dommage. On aimerait bien se dire que Reese est ultra badass grâce à ça, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Le monde mafieux, qui est lui aussi au centre de ce french comics, est trop simpliste. Nous avons des parrains propriétaires d'une pizzeria, qui embauche le premier venu. Peu crédible. Côté dessin, nous retrouvons [b]Ariel Olivetti[/b] qui a un style très agréable, il nous offre de belles illustrations, des filles sexy... Mais le problème ici, c'est que ça manque diablement de vie, nous avons certes des personnages bien réalisés, mais ils semblent figés à jamais. Pour ce qui est du découpage, nous avons un travail tout ce qu'il y a de plus classique, mais au final, cela va plutôt bien avec le reste. [center] [/center] [b]J'espère avoir appuyé sur le fait qu'il faut vraiment prendre [i]Hollywood Killer[/i] comme un bon vieux nanard qu'on se mate entre potes pour rigoler. Car si on attend quelque chose de sérieux, adulte et cohérent, vous ne pourrez ressortir de cette lecture satisfait. Alors appréciez cette lecture au degré que vous souhaitez, mais surtout pas au premier, c'est peine perdue. Si vous réussissez cela,[i] Hollywwod Killer[/i] se révèle être très agréable à lire, mais n'apporte rien à l'édifice tant il est basique.[/b] [conclusion=2,5][/conclusion][onaime]-Un récit pas prise de tête très nanardesque -Reese, un bon personnage[/onaime][onaimepas]-Le tout manque sincèrement d'explications -L'univers trop stéréotypé -Des dessins jolis mais sans dynamisme[/onaimepas]