[b]Synopsis :[/b] [i]Dex est une jeune femme qui a monté son agence de détective privé. Malheureusement, elle est beaucoup moins douée aux jeux que pour résoudre des affaires. Sa chance semble tourner lorsque la directrice du Casino de la Wind Coast lui offre d'effacer sa dette. En échange, elle doit retrouver sa petite-fille disparue. Mais pour Dex, cette affaire se révélera bien plus dangereuse qu'elle l'imaginait...[/i] [center][img]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1358168462.jpg[/img][/center] [b]Date de sortie : 21 novembre 2012. Prix : 14.20 euros Editeur : Delcourt[/b] [i]- Vous avez ma parole. - Et c'est censé me suffire ? - Monsieur Marenco, je bois, je joue, je fume, et ma voiture démarre un jour sur deux. Je viens de prendre ma deuxième hypothèque, la moitié de mes factures sont en retard, et mon frère handicapé mental a des revenus plus réguliers que moi. Je possède trois paires de chaussure, une robe dans laquelle je n'ai pas honte de me montrer, deux jeans, une série de T-shirts qui en disent plus long sur ma jeunesse que je ne veux m'en souvenir. J'ai 32 ans, je suis célibataire, et la dernière fois que j'ai eu un rencard, on avait un président blanc dans son premier mandat. Je n'ai que ma parole à vous offrir.[/i] [titre]L’œuvre.[/titre] Stumptown est un comics créé par le scénariste Greg Rucka et le dessinateur Matthew Southworth paru dès fin 2009. Il est le dernier des trois polars prévus par Delcourt après Fatale et Le Maître voleur. En théorie, chaque volume devrait couvrir une histoire complète. [i]- Il n'y a pas de "truc" entre Charlotte et moi. C'est une amie. - Mais oui. - On est amies, c'est tout. - Mais oui.[/i] [center][img]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1358168634.jpg[/img][/center] [titre]Critique.[/titre] Je me suis occupé des critiques de Fatale et le Maître voleur, c'est donc tout naturellement que je m'occupe ("enfin" allez-vous me dire) du troisième polar Delcourt de cette dernière fin d'année : Stumptown. On dit souvent "le meilleur pour la fin". Eh bien cela n'aura jamais été si vrai. Après un Fatale plus que surprenant malgré des longueurs et un Maître voleur aux excellents dialogues, je m'attaque à Stumptown qui est, selon moi, le meilleur du lot. En fait, c'est très simple. Il n'y a que deux éléments qui ne m'ont pas plu. Tout d'abord, la colorisation. Cela n'engage que moi mais j'ai toujours eu du mal avec les pages où deux couleurs majeures s'affrontent avec deux-trois dérivés. J'ai l'impression de retomber dans du Luck Luke où 1 fois sur 2 le décor était uni-couleur. Sauf rares exceptions, je ne trouve pas cela "naturel". Quelles sont les chances que tous les murs de la maison de l'héroïne soient jaunes ? Sincèrement ? Et non, ce n'est pas un effet de style histoire de dire qu'il fait noir mais que la lumière est allumée. Des fois, chez moi, je suis dans la même situation et les murs ne sont jamais passés du bleu au jaune pour autant. Bref, un petit manque de logique mais qui, le plus souvent, ne choque que moi, je passe donc au point suivant si vous le permettez (rangez ces tomates !). Le deuxième élément qui me déçoit est la suite logique du premier point. Vous l'avez sans doute deviné, il s'agit bien sûr de la cover, blindée de bleu, de noir et surtout d'un jaune illogique qui t'arrache l'iris. A nouveau, cela n'engage que moi. [center][img]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1358168514.jpg[/img][/center] Passons à présent aux nombreux points positifs. Tout d'abord le personnage principal qui est tout simplement adorable. Cette femme est une bouffée de fraîcheur. Une "bad ass" rebelle à ses heures sans rentrer dans la caricature, qui enchaîne les vices et dont les qualités semblent se compter sur les doigts de la main. Personnellement, cela fait très longtemps que je n'avais pas vu un personnage principal se faire autant passer à tabac en si peu de temps. Elle semble n'avoir rien pour elle ou presque mais a le mérite de toujours se relever. Côté ennemis, ils sont suffisamment intéressants pour que l'on accepte volontiers de suivre leur histoire. Rien d'exceptionnel, mais des personnages sympas à suivre tout de même. Pour ce qui est des dessins, je vais en surprendre plus d'un mais pour une fois, j'ai grandement apprécié. Je pense avoir enfin compris ceux qui trouvent que les dessins de Scalped collent parfaitement au scénario. On a ici un dessin qui est tout sauf épuré, où les détails s'accumulent et où les traits se chevauchent les uns sur les autres rendant le tout, je dois bien l'admettre, assez délicieusement brouillon. Le genre de traits que je déteste à la base et qui font toute la différence ici. Dans tout ce premier tome, c'était un réel plaisir de voir le visage de Dex Parios si approximatif et avec presque tout le temps un coquard au travers de la figure. On souhaiterait presque s'en prendre un tellement cela à l'air classe ! [center][img]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1358168564.jpg[/img][/center] Niveau scénario, c'est beaucoup plus classique que Fatale et beaucoup moins sensationnel que le maître voleur. Vous l'aurez compris, ce bouquin est un chef d'oeuvre de réalisme. Un scénario sans grande prétention, qui ne remet pas en jeu la survie de l'humanité et qui ne cherche pas à surprendre. Il y a une très bonne histoire, une très bonne intrigue de fond, quelques petits retournements de situation et c'est plus qu'assez. Un schéma général très simple donc, mais diablement efficace. Les changements temporels ont beau être nombreux, le lecteur n'est jamais perdu. Comme quoi les bons polars en comics, ça existe. Il suffit de trouver le bon. [conclusion=4,5][/conclusion] [onaime]- Les faiblesses du personnage principal - Les changements temporels - L'intrigue - La fin - Le principe d'une histoire (ou "arc") par tome [/onaime] [onaimepas]- La colorisation - La cover[/onaimepas]