[b]Scénariste / Dessinateur : James O'Barr
Editeur : Delcourt
Prix : 17.95 euros
Pages : 272
format : 173 MM x 264 MM
Paru le : 24 octobre 2012.[/b]
[center][img]http://www.mdcu.fr/upload/news/news_illustre_1352242737.jpg[/img][/center]
[titre]Synopsis : [/titre]
[i]La veille de leur mariage, Eric Draven et Shelly Webster sont sauvagement assassinés par un gang de truands. Un an après leur mort, un mystérieux corbeau se psoe sur la tombe d'Eric : il est venu le guider pour assouvir sa vengeance... Surfant entre le noir et blanc ultra-violent de Frank Miller et l'énergie adolescente du Spider-man de Steve Ditko, James O'Barr réalise ici l'oeuvre de sa vie.
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[titre]La Review de Scar :[/titre]
The Crow est ce que l'on appelle un classique. Mais mieux que ça, il est un classique qui fait parler de lui pour plusieurs raisons. Ce comics est le genre d'oeuvre sur lequel on peut se pencher sur tous les points possibles et inimaginables et qui, de ce fait, ne laisse jamais indifférent. Pour une raison ou pour une autre, chacun trouvera exceptionnelle l'aventure "The Crow". Certains pour le comics, d'autres pour le film, d'autres pour l'histoire autour du comics, d'autres pour l'histoire autour du film bref, quoiqu'il en soit, The Crow est ce genre de comics. Il est l'un des rares représentants de la BD dont l'histoire se lit dans le comics mais aussi en dehors. Nous allons voir pourquoi.
Pour ceux qui l'ignorent, l'aventure "The Crow" dépasse les frontières du graphic novel. Dans le livre et en dehors, c'est avant-tout l'histoire d'un chemin sur lequel monsieur-tout-le-monde marche mais un chemin qui s'effrite inexorablement. On voit bien que le chemin nous échappe mais sur un chemin, il n'y a que deux bouts... son début et sa fin. L'homme, qui ne peut revenir au début de son histoire, se dirige donc vers la fin et ce, encore une fois, même s'il voit bien que le chemin qui supporte ses pas est foutu. L'histoire de "The Crow" représenterait un moyen non pas d'échapper à cette fin mais de lui donner un semblant de sens. James O'Barr, l'auteur, a écrit cette histoire pour tenter de ne pas sombrer sur ce chemin qui s'effritait suite à la perte de sa fiancée. Pour Eric Draven, le personnage principal à la fois violent et mélancolique, c'est la vengeance qui lui permet d'aller à la fin du chemin, une fin qu'il avait pourtant déjà entrevue. Car c'est ça "The Crow", c'est avant-tout une histoire sur la mort, l'injustice, le regret, la solitude, la détresse.
Pour ce qui est de la critique à présent. On va commencer par rebondir sur le terme "Edition définitive". Est-ce que cela sous-entend que les autres ne l'étaient pas ? Aussi énorme que cela puisse paraître, oui, les autres ne l'étaient pas. Cette édition nous offre en effet l'histoire originale mais aussi ce que l'on pourrait considérer comme étant le "director's cut". Des planches perdues ou mises de côté à l'époque refont leur apparition, une nouvelle petite introduction sympathique de l'auteur est mise en avant et une dédicace à Brandon Lee, le fils de Bruce Lee décédé sur le tournage de "The Crow" par une balle alors qu'il tenait le rôle principal est faite. Delcourt n'a donc pas menti, le titre accrocheur sur lequel on pourrait avoir des doutes, tient donc toutes ses promesses. Et puisque l'on n'est pas encore entré dans le bouquin, j'ajouterai que au vue du surplus, du nombre de pages et de la qualité du papier, payer 17.95 euros c'est vraiment donné. On a presque la sensation d'arnaquer l'éditeur (presque hein ! C'est rare mais comme quoi cela arrive).
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Une fois n'est pas coutume on va commencer la critique par les côtés négatifs tellement ils sont peu nombreux. Personnellement, je n'en vois que deux et encore, c'est vraiment histoire de dire qu'il en a. Le premier représente certaines phrases. Les dialogues de manière générale sont très bons mais il y a une réplique à gauche et à droite qui nous font nous dire "Aïe". Le cas le plus flagrant reste le : "Qui t'es toi ?!". Réponse : "Le père-noël !". Bon ce genre de réplique a déjà été vu 1000 fois. Cela pouvait passer à l'aise sans doute à l'époque mais de nos jours, ça pique un peu les yeux. Bon encore une fois, c'est vraiment si l'on doit chercher la petite bête. N'avoir que deux ou trois petites phrases kitsch pour un comics publié en 1989, je trouve qu'on s'en sort vraiment bien. Le deuxième petit côté négatif qui m'a un peu gêné reste dans le dessin. On sent qu'il y a un manque de force sur quelques cases, que l'impact provoqué par le personnage principal aurait pu être plus fort. Mais encore une fois, des cas isolés qui se comptent sur les doigts de la main et de plus, un avis subjectif.
Passons aux côtés positifs. Au vue de leur nombre et de la taille de la critique, je suis désolé mais je vais plus les énumérer qu'autre chose. D'abord Crow est énorme. Visuellement il reste très impressionnant, on comprend tout dans son regard, son visage tantôt transpirant la mélancolie tantôt bouffé par la vengeance est bluffant, j'adore. Son côté théâtral très "V pour Vendetta" est aussi vraiment très fun. Au niveau du caractère ou de sa mission, je ne vais pas trop rentrer dans les détails mais c'est aussi très bon bien que certains trouveront sans doute le tout un peu trop linéaire.
Niveau dessins, pas de couleurs, tout en noir et blanc et c'est tant mieux. Les jeux d'ombres sont magnifiques, la noirceur et la violence du scénario sont parfaitement accompagnés, les visages sont très expressifs et certaines poses que prend The Crow rendent certaines cases vraiment sublimes (je pense notamment à celle où, blessé, il prend la pose du Christ avec les phares d'une voiture dans le dos : magistrale). Encore une fois, à part les deux-trois cases où je me suis dis : "il manque un petit quelque chose", le plus gros du travail reste très impressionnant.
En bref, un comics qui je pense n'est pas forcément le plus accessible ou le plus clair et qui en plus DOIT être lu sur plusieurs niveaux mais un comics qui vaut vraiment le coup.
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[conclusion=5][/conclusion]
[onaime]- Crow, son personnage, son côté théâtral, son visage, sa mission,...
- Les dessins et le jeu des ombres
- La noirceur et la violence du scénario
- Le sérieux de la chose, exit l'humour
- Le côté "Director's cut"
- Les dialogues[/onaime][onaimepas]- Des phrases qui devaient être cool à l'époque mais qui font clairement kitsch de nos jours
- Quelques maladresses dans le positionnement du personnage [/onaimepas]
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