Auteurs : Mark Millar, Sean Gordon Murphy

Corbin Quinn et Danny Reilly sont deux génies sur le point de réaliser le premier voyage dans le temps. Malheureusement, l'expérience dérape et les deux héros doivent alors se frayer un chemin jusqu'à notre époque en traversant des ères plus dangereuses les unes que les autres : de la Rome antique jusqu'à la scène rock des années 80 !

(Contient les épisodes US Chrononauts 1-4, inédits)

  • Kit_Fisto
    Kit_Fisto

    il y a 7 ans

    Un recueil comics de science-fiction divertissant et décomplexé au rythme endiablé bien speed…Et sans doute trop d’ailleurs. Ce qui entache la cohérence du récit et l’attachement du lecteur aux héros. On sent que Mark Millar a œuvré pour scénariser son récit comme un long-métrage (il a d’ailleurs vendu les droits pour une future production hollywoodienne). Heureusement la superficialité de la narration est sauvée à mes yeux par le côté graphique, avec un Sean Murphy « Unleashed » toujours au sommet de son art ! Malgré tout on espère une suite, si tome 2 il y a un jour, plus convaincant scénaristiquement parlant.

  • sand0028
    sand0028

    il y a 7 ans

    Pour moi c'est un comics frais. Drôle, beau et bien mené du début à la fin je recommande fortement ce titre à tous ceux qui veulent lire quelque chose qui sort un peu des sentiers battus. Je trouve la critique dure et pas forcément correct, mais c'est l'avis de l'auteur.

A force de lire des comics, on repère des noms d’auteurs qui, lorsqu’on les voit écrit sur un bouquin, ont tendance à nous attirer l’œil. Chrononauts affiche sur sa couverture Mark Millar en scénariste, et Sean Murphy en dessinateur. En gros, on a le mec qui a écrit Civil War, Red Son, Ultimates, Kick-Ass et plein d’autres choses, et un artiste qui, en quelques comics, s’est fait une excellente réputation. Forcément, ça donne envie ! Nous allons voir maintenant si l'album est à la hauteur de ses auteurs.

Ce tome commence par nous présenter une équipe de chercheurs de la NASA sur le point de faire une découverte révolutionnaire : le voyage dans le temps ! En fait, on suit surtout deux potes, et on est loin d’une ambiance studieuse, puisque le duo se comporte comme des rock stars. La retransmission de la première tentative de voyage temporel se fait en direct sur toutes les télévisions du globe, et rappelle immanquablement les premières conquêtes de l’espace par l’Homme. Et c’est un succès même si inhabité. La prochaine étape est le voyage d’un être humain. Et les élus sont bien entendus nos deux compères : le Dr Corbin Quinn est un génie qui ne vit que pour son boulot au détriment de ses proches ; son copain, le Dr Danny Reilly, le suit partout. Même si Millar nous montre à peu près comment on arrive au voyage dans le temps, tout ça va très vite : le cœur de l’histoire est plutôt le moment où ils vont voyager dans le temps.

Ne vous attendez donc pas à des réflexions scientifiques. On envoie un satellite dans le temps, comment faire pour un humain ? On miniaturise tout et on met dans une combi. Une page plus tard, nos héros sont prêts à partir. Les récits qui traitent du voyage temporel sont toujours très délicats à écrire, notamment parce que les possibilités introduites par cette découverte sont infinies ! Du coup, la plupart des histoires établissent des règles à respecter, qui n’ont pas forcément de fondement scientifique, mais qui sont là pour avoir un récit cohérent. Un exemple simple, dans Doctor Who, il est interdit de se croiser à un autre moment de sa vie, et certains évènements dans l’Histoire ne peuvent être modifiés. Dans Chrononauts, ce genre de choses n’existe pas : tout est permis. C’est plutôt osé de tenter ce choix, mais du coup, le nombre d’incohérences explose.

Quinn et Reilly vont arrêter de rendre des comptes à la NASA, et vont juste s’amuser à voyager dans le temps, en foutant un bazar monstre dans la timeline. Cependant, quoiqu’ils fassent, aucune action n’est répercutée dans le présent : le programme du voyage temporel existe toujours, aucun souci. Autre chose, la NASA envoie une équipe de tueurs à leur trousse dans le temps… alors qu’il serait plus simple de les envoyer genre 10 min avant leur départ ! Sans compter certains deus ex machina un peu gros, parce que Millar ne semble pas vouloir s’embêter avec des détails. Je peux comprendre que l’auteur veuille uniquement nous proposer un récit fun, sans prise de tête, qui fait place surtout à l’action, mais rester superficiel ne nous aide malheureusement pas à entrer dans l’histoire, et à s’intéresser à ses personnages.

Les deux personnages principaux sont d’ailleurs assez peu travaillés, et il est difficile d’avoir quelconque empathie pour eux. L’avantage de l’album est de proposer une histoire complète. Du coup, à la fin, on comprend où veut en venir Millar, et notamment le thème très mal exploité de son aventure. Mais s’il y a bien une chose qui sauve le bouquin, c’est les dessins de Murphy. Incroyablement dynamiques et fins, avec son trait si particulier, on est captivé par le graphisme. Surtout que le bougre semble s’améliorer avec le temps. Certaines planches sont réellement impressionnantes. Au final, on pardonne le scénario superficiel et un peu bancal de Millar, et on feuillette avec plaisir ces pages qui auraient méritées un peu plus de profondeur.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Les dessins
Le rythme effréné

LES POINTS FAIBLES

La superficialité du récit
Les personnages inintéressants
Les incohérences

 

3

Décevant

Conclusion

Une histoire sans queue ni tête qui est sauvée par ses magnifiques dessins.