Nick Hammond et Anastasia Collins dirigent la Mystery Society, une agence d’investigation spécialisée dans le paranormal et les forces occultes. Mais la vie n’est pas rose pour nos enquêteurs de l’impossible. Non seulement ils vont chercher à résoudre le fameux mystère de la Zone 51, mais aussi, recruter une équipe façon "Mission Impossible" et régler leurs problèmes de couples !

Pas d'avis pour le moment.

Rien ne vaut une bonne surprise ! L’éditeur Jungle est peut-être assez méconnu des lecteurs de comics, pourtant c’est l’un des plus gros vendeurs de BD américaines en France. Il publie en effet les comics tirés de la série Les Simpson qui se vendent très bien. Il aurait pu en rester là, mais bien heureusement pour nous, l’éditeur a décidé de sortir des sentiers battus. En juin, il a sorti deux albums : Airboy de l’éditeur américain Image, et Mystery Society d’IDW. C’est ce second qui nous intéresse ici.

La première chose qui interpelle dans cet album qui semble un peu sorti de nulle part, c’est les noms sur la couverture. Steve Niles, Ashley Wood et Fiona Staples. Le premier est un scénariste qui a travaillé sur de nombreux projets, notamment des séries Spawn, mais aussi le créateur de 30 jours de nuit. Wood est un dessinateur de talent, qui nous offre de magnifiques planches peintes lorsqu’il illustre un comics. Enfin, Staples est plus connue maintenant pour être la dessinatrice de la série Saga de Brian K. Vaughan. Bref, des personnes que j’apprécie beaucoup, et j’étais très curieux de voir ce qu’allait donner leur collaboration. Il faut savoir en revanche que ce qui m’a étonné en ouvrant le livre, c’est l’absence de dessin d’Ashley Wood. L’auteur est ici un scénariste, et Fiona Staples gère le dessin de tout l’album. C’est un peu décevant, mais ce n’est pas très grave, car les dessins sont très bons.

Le récit commence par nous présenter un prisonnier du nom de Nick Hammond, alias Nick Society, un des fondateurs de la Mystery Society. Devant un parterre de journaliste, il va raconter son histoire. On découvre alors que son groupe a été créé par lui et sa femme dans le but de révéler les secrets que cache le gouvernement. D’ailleurs, une des premières aventures nous narre la visite de Nick dans la fameuse Zone 51. Petit à petit, le groupe va s’agrandir, chaque membre ayant des capacités spéciales. On va avoir deux sœurs jumelles, une morte et… Jules Verne. Le ton est résolument léger, avec une dose d’humour. Je ne vais pas rentrer dans les détails de l’histoire, car elle est finalement assez courte vu que c’est un récit complet qui ne devrait pas avoir de suite (en tout cas, ce n’est pas prévu, pourtant la série date de 2010 aux Etats-Unis).

Si Jungle compare l’album à un croisement entre La Ligue des Gentlemen Extraordinaires et X-Files, on pourrait aussi y voir un BPRD décomplexé. Hormis l’histoire principale, quelques trames secondaires se forment, offrant un peu de variété dans les genres. Ce n’est pas une grande histoire, mais c’est très efficace, et très dynamique. On ne s’ennuie pas une seule seconde. Le trait de Fiona Staples est maîtrisé, et d’aussi bonne qualité que dans Saga. D’ailleurs, ce n’est pas le seul point commun puisque les deux séries racontent l’histoire d’un couple en cavale. Le ton non plus n’est finalement pas très éloigné, donc si vous êtes amateur de la série de Vaughan, ça vaut le coup de se pencher sur Mystery Society.

On passe au final un très bon moment. Tout le récit s’enchaîne avec plaisir, c’est idéal pour se détendre. Le scénario a l’intelligence de limiter le nombre de personnages, et de faire le choix de se baser dessus. Du coup, on s’attache très rapidement à tous les protagonistes. Les designs sont en plus très bons, et permettent de ne jamais être perdu. Bref, c’est du bon boulot. L’album se termine avec des pages de croquis et de couvertures. On y apprend notamment l’aide qu’a apporté Wood à Staples. Même si on regrette de ne pas avoir son dessin, on reconnaît un peu son style dans le look des robots par exemple. Une fois la lecture finie, il reste quelques points d’ombre, et on ne serait finalement pas contre une petite suite…

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Les dessins
Les personnages
Le rythme

LES POINTS FAIBLES

Peut-être un peu superficiel

 

4

Très sympa

Conclusion

Une histoire complète très plaisante à lire, idéale comme lecture de l’été !