La review du jour nous amène du côté DC de la force et plus précisément de Batman. Edité par Urban Comics, le tome 3 de Batman Dark Knight III est sorti le 24 mars pour 14 euros.

Batman et Carrie Kelley sont partis à la recherche de Superman pour les aider à défendre la planète de l'invasion kryptonienne. Mais ce dernier parviendra-t-il à mettre de côté ses différends avec le Chevalier Noir ?

Le gros point fort du récit est que les scènes sont très bien amenées. Il y a une réelle volonté de travailler l’écriture et de surprendre le lecteur. Pas de retournements de situation histoire d’en mettre plein la vue ou de surenchère visuelle (la violence, par exemple, est uniquement utilisée à une ou deux reprises, lorsque cela est nécessaire), on prend le temps d’installer les personnages et d’expliquer les différentes actions de ces derniers. Sans rentrer dans les détails pour ne pas spoiler, on peut notamment penser à la scène où les kryptoniens chutent. Les voir s’écraser alors que, tout du long, on ne fait que parler de leur statut quasi-divin ridiculise le groupe de personnages, ce qui en fait une scène d’autant plus grandiose.

On notera également que, si certains ont trouvé un côté un peu « mainstream », un peu facile concernant les deux premiers volumes, c’est un défaut qui est ici largement corrigé. Nous n’irons pas jusqu’à dire qu’il y a de grosses prises de risques mais le traitement de Flash, plutôt dark, ainsi que des expressions un peu plus « franc-parler » du type « ça fait son petit effet de voir les kryptoniens se pisser dessus ». De petits détails qui apportent un plus au récit ainsi que, dans un sens, un certain réalisme (tout comme l’intervention de Donald Trump).

Dans le même ordre d’idée, on relèvera une petite réflexion sympathique sur la peur quoique peu approfondie, un parallélisme maintenu entre les super-héros et leur côté divin, ainsi qu’un approfondissement appréciable du personnage de Quar. Ce dernier point tient essentiellement en une case où on peut le voir pleurer en voyant les fidèles (autrement dit, les humains) à l’œuvre. Une petite scène très rapide mais suffisante pour se dire que le personnage n’est pas un simple copier-coller de Zod, ce qui n’est pas plus mal.

Pour ce qui est du dessin, c’est toujours aussi bon. Le travail est régulier et de qualité. Le tout est accompagné d’un découpage très dynamique qui rend la lecture plus agréable et les scènes d’action plus efficaces. Vous trouverez également dans cet opus un numéro dessiné par Miller qui, a beau être reconnaissable entre mille, nécessite un petit temps d’adaptation.

Mention spéciale à l’armure de Superman qui, bien qu’assez épurée, donne un côté « molosse » au personnage qui fait son petit effet.